Nainwak's World

[La_Pistachou]

L’elfe tombait des nues, comment cela avait pu arriver alors qu’elle était à Loughrun et qu’elle aurait pu le protéger ?

« Mais .. mais .., bégaya Pistachou, c’est arrivé il y a combien de temps ? Avez-vous des pistes ? Quelqu’un lui en voulait ?

- Hier, durant la nuit, il rentrait de Nahtran accompagné de Léantir. Ils étaient partis seuls tous les deux dans deux carrioles différentes, les gardes se souviennent de leur retour, rien de suspect ne s’est passé durant leur garde. Je ne comprends pas, personne n’avait rien contre lui, en tout cas rien de grave. »

La mère qui pleurait à chaudes larmes leva les yeux pour regarder sa fille.

« Depuis ton retour, tu n’as apporté à notre famille que malheur et désolation ! Même ta tante est bouleversée depuis ta visite ! Quitte la ville ! Pars loin de nous ! Hors de ma vue, tu ne mérites pas mon amour ! vociféra-t-elle avant de rentrer chez elle en pleurs »

Pistachou resta sans mot… dénigrer par sa propre mère … Colère, consternation, humiliation, tous ses sentiments vinrent s’emparer de son esprit. La situation aurait dû susciter quelques sanglots mais l’elfe était si effarée par ce discours qu’elle restait sur place, sans bouger, comme pétrifiée.

Gareph et Stalfos qui étaient quelques mètres derrière elle n’assistèrent pas à la dispute et arrivèrent devant la demeure en voyant Pistachou seule et statique. Gareph s’avança et tapota l’épaule de son amie qui ne réagit pas tout de suite. Alors il la secoua plus fortement, ce qui lui permit de reprendre ses esprits.

« Mais que s’est-il passé ?

- Partons, je n’ai plus rien à faire ici ! »

Elle partit en courant vers l’auberge, bousculant Stalfos sur son passage. Avec le choc, la capuche tomba en arrière. Gareph se précipita pour cacher le visage du Maître mais à sa grande surprise, ce dernier ressemblait à un … à un vieillard. Stalfos quand à lui, amusé par la réaction de son disciple, brandit l’anneau qu’il portait à l’index gauche.

« Tu pensais vraiment que je viendrais sous ma forme réelle ? C’est un anneau d’illusions, pratique je l’admets.

-

- Pourquoi est-elle partie comme une furie ? Quelque chose de mauvais a dû arriver non?

- Je n’ai pas vraiment eu le temps de lui demander … Allons la retrouver, elle veut quitter la ville, alors j’imagine qu’elle a dû retourner à l’auberge pour ranger ses affaires. »

Arrivés à l’Auberge, les deux trouvèrent Pistachou discuter avec la fille qui s’occupait d’accueillir les clients, elle connaissait bien ce travail … Comme la salle principale était assez calme et petite, elle entendit ses amis arriver et se dirigea vers eux.
« Quelques explications s’imposent je pense .., commença Stalfos.

- Mon père a été assassiné la nuit dernière, personne n’est soupçonné mais ma mère m’a dit ouvertement qu’elle ne me voulait plus dans les parages vu toutes les catastrophes qui s’étaient produites depuis mon arrivée. J’ai payé notre séjour, nous pouvons partir.

- Ta mère a dit ça dans un excès de colère ! Elle ne le pensait pas vraiment ! Tu ne devrais pas partir comme ça ! Et où irions nous ? Et Chteun ? Nous devons le retrouver !

- Je n’ai pas parlé de l’abandonner, il n’en est pas question ! Mais quittons Loughrun, j’ai l’impression que notre présence est d’autant plus méprisée désormais. Et en ce qui concerne ma mère, je ne peux plus rien faire, j’abandonne, conclut-elle excédée avant s’éloigner de ses amis..

- Je suis d’accord avec elle, partons, ajouta Stalfos. Et puis je n’aime pas trop l’atmosphère qui plane ici, je n’ai rien senti de bon depuis mon arrivée à la cité.

- Et tu ne dis rien pour raisonner Pistachou ?

- Elle est assez grande pour savoir quoi faire. Et elle a l’air assez préoccupée …»

Sur ces mots de Stalfos, ils la rejoignirent à l’extérieur et se dirigèrent vers les portes de la ville. Cependant, Gareph demanda à ses amis de le laisser dire une dernière fois adieu à Cyia, qu’il ne risquait pas de revoir d’aussi tôt. Ces derniers acceptèrent.

La petite était ravie de le retrouver, elle pensait qu’il était revenu pour lui annoncer qu’elle pourrait les suivre mais il lui fit comprendre que la situation ne lui permettait pas un tel engagement. Attristée, elle le serra dans ses bras et lui fit promettre de lui rendre visite de temps en temps. Il promit même s’il savait qu’il ne pourrait pas vraiment tenir la promesse. Ces séparations étaient encore plus difficiles que les précédentes, Gareph ne comprenait pas pourquoi il était si attaché à cette petite alors que les sentiments humains ne l’affectaient pas autant d’ordinaire. Après une dernière étreinte, ils se séparèrent, permettant aux trois Chevaliers de quitter les lieux.

Ils atteignirent rapidement les portes de la Cité et empruntèrent la route du Sud pour atteindre avant la nuit Semnerhil, une ville isolée dans les bois où personne n’aurait entendu parler de Pistachou et des derniers événements de Lughrun. Gareph et elle n’étaient pas très loquaces, trop occupés à réfléchir pour discuter avec Stalfos. Cependant, ce dernier voulait apprendre ce qu’il s’était passé depuis leur départ pour que Chteun soit enlevé par son frère. L’elfe ne savait pas vraiment si elle devait informer Stalfos de l’évolution de ses rapports avec Chteun, il prendrait peut être la défense des intérêts d’Azharh. Cependant, elle en conclut qu’il était préférable qu’elle lui avoue maintenant au lieu qu’il l’apprenne plus tard, ce qui pourrait paraître suspect.

« Chteun affrontait son frère à l’occasion d’un tournoi organisé récemment et il n’était pas totalement concentré car … son esprit était ailleurs

- Comment ça ?

Voyant que son amie avait du mal à exposer la situation, Gareph prit le relais.

« Ben Chteun a un faible pour elle et comme elle n’aime qu’Az, ça l’a perturbé, c’est pour ça qu’il a pas pu bien se concentrer.

- Je comprends mieux maintenant... L'amour est comme une épée a double tranchant... Une bénidiction et source de bonheur pour les uns, mais malédiction et chatiments pour d'autres...

- Et dire que c’est de ma faute s’il est prisonnier de son frère …, dit Pistachou la voix chargée de remords. Vous pensez que nous avons des chances de le retrouver ?

- Pour être honnête, je ne pense pas Pistachou …, répondit Stalfos. Malgré la puissance de ma magie, je ne peux pas le localiser avec si peu d’indices …

- Mais tant que nous n’aurons pas fait tout notre possible pour le retrouver, nous ne rentrerons pas ! s’exclama Gareph. Hors de question que j’abandonne un ami ainsi !

- Désolée de t’interrompre Ferag mais, suis-je la seule à avoir l’impression d’être déjà passée devant ce massif rocheux ? »

Les trois Chevaliers étaient dans sur un chemin dans les bois depuis à peu près trois heures. Effectivement, on pouvait voir sur le chemin de terre les empreintes des sabots particuliers de Vilya ….

[Stalfos]

« On tourne en rond ! » s’exclama Feragoner, dans un instant de lucidité…
« En effet » dit Pistachou, qui reconnaissait les traces de Vilya. « Je ne comprends pas, cette forêt ne fait qu’à peine une quinzaine de kilomètres d’ici le village de Semnerhil. »
« C’est donc que l’on nous a charmés ou que quelqu’un ne souhaite pas que nous passions. Je vais m’occuper de ce détail sans importance… Continuons de marcher. » Répondit Stalfos, sous le regard inquisiteur de ses compagnons.

Les trois compagnons se remirent donc à marcher lorsque soudainement, Stalfos se mit à murmurer une étrange mélopée, douce aux oreilles, comme une berceuse. L’on aurait dit qu’il chantait pour lui-même, tachant de briser le silence de cette excursion. Pourtant, alors qu’il semblait faire à nouveau le tour de la forêt, en vain, un brouillard tomba subitement, mais fut presque aussitôt balayé par un vent du Nord, dévoilant devant les trois compagnons une route se faufilant au travers quelques arbres avant d’aboutir dans une clairière, où Semnerhil se trouvait, adossé à une montagne.

« Cette ville était la, sous nos yeux depuis le début… Je me demande pourquoi, mais surtout qui aurait bien voulu nous ralentir à ce point » s’interrogea Stalfos « les ennemis de Chteun savent-ils que nous sommes à sa recherche ? »
« Possible, mais nous n’avons pas le temps de nous poser ces questions… Trouvons une auberge ou nous pourrons passer la nuit. »
« Je suis d’accord avec Ferag… Tous ces kilomètres marchés inutilement n’ont sûrement pas aidé à me libérer l’esprit de ce que Chteun doit subir en ce moment... » dit Pistachou
« Soit… »

La compagnie sortit donc des bois se dirigeant vers cet étrange village coupé du monde extérieur. Cela se constatait facilement puisque le regarde des villageois exprimait de la surprise, mais aussi la joie de voir de nouveau visage… depuis le temps !

Le village était verdoyant. Ici et la, des lianes et des plantes perçaient, fissuraient les énormes dalles de roc au sol, et couraient le long des murs des bâtiments du village. A certains endroit, l’on pouvait même apercevoir divers type de mousse et autre végétation de surface. Toutefois, contrairement a ce que l’on aurait pu s’attendre avec toute cette verdure, les champignons se faisaient rare dans le village, même si la forêt en était emplie. L’air du village était d’ailleurs très frais et vivifiant, brûlant presque les poumons tant il était riche en oxygène ! Heureusement, ce n’était pas difficile de s’y habituer. Le trio arriva donc dans une rue plus tranquille que la place centrale, et trouvèrent une taverne dont le nom était illisible dut aux plantes courant sur l’affiche. Ils entrèrent donc dans cette auberge, où l’air était ici plus chargé de divers parfums, dont celui de la viande cuisant dans l’âtre, de la bière en fut, et des divers plats cuisinés ici.

« Ben… pour un petit village isolé, ils sont crissement bien installé ! » s’exclama Ferag, en riant.
« C’est que, comme notre village est un endroit isolé, il est relativement à l’abris des brigands et autre truands qui pourrissent généralement les belles villes… » lui répondit aimablement l’hôte de l’auberge. « Je vous fais servir un repas à votre table ? »
« Pourquoi pas, je meurs de faim ! Nous serons près de l’âtre au fond. »

Stalfos se mit donc en route vers la table… laissant Feragoner et Pistachou la bouche pendante d’avoir entendu Stalfos dire qu’il avait faim… Ils se ressaisirent néanmoins après quelques secondes, histoire de ne pas non plus paraître plus niais qu’ils ne le sont réellement. Feragoner accrocha donc Stalfos lui demandant :

« Depuis quand tu as faim toi ? »
« Depuis que j’utilise cette illusion de corps charnel… Elle est très réaliste même pour moi, alors si je ne me nourris pas, je suis comme tout humain… je maigris et je finirais pas mourir de faim ! »
« C’est vraiment aussi réel comme illusions ? »
« Oui… j’en viens presque parfois à oublier que s’en est une moi-même… c’est pour cela que je n’aime pas utiliser cet anneau constamment. Mais le choix ne m’était pas tellement offert… Penses-tu que Lughrun aurait accueilli un squelette à bras ouvert après ce minotaure ? »
« Err… ouais… bon point ! » répondit Feragoner, s’affalant sur la chaise la plus éloigné de l’âtre, probablement dû à l’intense chaleur qui s’en dégageait…

D’ailleurs, cette chaleur était de plus en plus intrigante, inhabituelle pour un simple âtre… Même le garçon qui vint porter le repas le remarqua, et ouvrit une fenêtre tout près afin de rafraîchir la pièce.

Cependant rien n’y fit… et pour cause ! Après les premières tranches de viandes avalées, Draco sauta littéralement hors des flammes, ce qui eut pour effet d’abaisser fortement la température, bien sûr aidé par l’aura de glace que Feragoner incantait faiblement, tout en mangeant si bien que l’endroit redevenu confortable, ayant toutefois un phœnix au centre de la place! Draco se retourna donc vers Stalfos, le reconnaissant aussitôt. Étant une créature astrale, les illusions du monde des mortels ne le dupaient pas facilement, même s’il mit quelques instants à discerner que ce vieil homme était bel et bien Stalfos!

Il s’approcha donc rapidement de lui, afin de lui exposer la situation… Stalfos l’écouta attentivement, sous le regard des occupants de l’auberge. Ces étrangers n’étaient sûrement pas des gens ordinaires pour pouvoir discuter avec un phœnix, tout en mangeant tranquillement !

Lorsque Draco en vint finalement à sa demande, soit guider la compagnie vers Chteun, les trois amis se levèrent d’un bond, ramassant ce qui restait du repas, jetant quelques pièces d’or sur la table, courtoisie de La Taverne des Chevaliers (payer en saphir aurait probablement été TROP inhabituel pour ces habitants) et tous trois sortirent de l’auberge après avoir chaleureusement remercié leur hôte, s’excusant pour la chaleur.

Ils se mirent donc en route de suite, suivant les indications que Draco leur donnait. Parfois il leur demandait de presser le pas, sachant que son maître Chteun ne saurait survivre aussi longtemps sans son aide.

Une pensée traversa donc les quatre amis de Chteun : « Tiens bon Chteun, nous arrivons ! »

[chteun_tueur_de_dragon]

-Ses amis arrivent…Dit Arin à Galf
-Je sais, L’illithid se chargent de les ralentir….mais un mage puissant dissipent ses illusions….il ne seront pas si facile que sa a vaincre finalement….
-Et ton frère ? demanda Tanya, Il cède ?
-On a commencé un régime supérieur, on lui arrache les yeux et les membres puis on les remet grâce a de puissante magie de soin… mais sa force mentale va lâché…On pourra alors mettre mon plan en place….

Ils rirent aux éclats…
Chteun, n’en pouvait plus sa faisait plusieurs jours que cela durait… Il était à bout de nerfs… Il ne souhaitait qu’une chose, sortir d’ici….L’illithid lui donnait toujours des visions de plus en plus cauchemardesques, le drow des poisons toujours plus douloureux, et la succube…… à chaque fois il s’en fallait de peu pour qu’il cède…
Draco était partit depuis 2 jours maintenant…Il se demandait si il arriveraient a destination…Il devait tenir jusqu'à l’arrivé de ses amis…Il le devait…
Galf apparu alors dans la sale, une petite boite à la main…

-Alors mon frère, j’espère que tu apprécies mon hospitalité à sa juste valeur…

Chteun en répondit pas….Si il s’énervait, Galf lui planterait sûrement son épée dans le corps…une autre fois…

-Soit je vois que tu as apprit à te taire… Tes amis ont un puissant mage avec eux…
-Stalfos !
-Sûrement… Enfin devrais-je dire « avait »…
-Qu’est-ce que tu insinue……?
-Ils sont mort…On s’est chargé d’eux….
-Mensonges !!! Ils ne peuvent pas être tombé face à des pleutres comme tes sbires !
-Si et je t’avouerai même que la chair de ton amie est plutôt agréable…
-Meurs !!!!

Chteun tira de toute ses forces sur les gonds qui le retenaient qui lâchèrent subitement….Ne cherchant pas à en comprendre la raison il bondit avec els forces qui lui restaient sur son frère, la haine au ventre, il fut propulsé en arrière par une puissante salve psyonique…

-Ici tu es chez moi… Tu pense vraiment pourvoir me vaincre, alors que tu est affaiblit…
-Retient tes sbires…Tu voulait ton duel tu l’auras !!!!!!! Je te tuerais toi puis tout les autres…
-Soit…

Galf mit la petite boite dans sa poche et fit un signe au flagelleur mental, la salle ondula pour s’agrandir, il sorti alors son épée.

-Je t’en prie a toi l’honneur, mon frère, dit-il avec un sourire aux lèvres.

Chteun sentit la pression psyonique disparaître et il bondit sur son frère avec tant de rage et de violence que lorsque son frère para le coup une détonation se fit entendre…Galf propulsa son frère sur le sol d’un coup de pied…
Chteun sentit que la Reaver avait faim comme jamais elle ne l’avait eu…Toute la haine se transmettait à la lame symbiotique qui prit une teinte violacé… Il n’y avait que haine, colère, douleur, souffrance et vengeance dans l’esprit de Chteun

-Tu goûtes au pouvoir des ténèbres mon frère… Regarde donc ta lame, elle est le reflet même de ton âme, mais il est trop tôt pour te tuer, finissons-en !!!

Galf jeta la petite boite sur Chteun qui allait lui rebondir dessus… elle se brisa, libérant alors des sortes de mille-pattes qui glissèrent sous sa peau, excitant chacune de ses terminaisons nerveuses…Une douleur indicible s’empara alors de lui, il tomba au sol arrachant sa peau par morceaux pour délogé les créatures, mais il n’y arrivait pas…Chaque seconde paraissaient être une éternité…
Chteun prit alors la dernière solution qui lui vint à l’esprit dans un éclair de lucidité, il se planta la Reaver dans le corps pour en finit une bonne fois pour toutes avec ce monde…Ne pouvant dévorer sa propre âme il tomba inconscient…

Son frère lança alors un sort de soin suffisamment faible pour en le maintenir en vie sans le rétablir complètement.
-Werner, Tanya, c’est à vous…phase 2…

Chteun se réveilla dans un jardin plein de fleurs…en levant la tête il vit la Taverne…Il en avait les larmes aux yeux…Comment était-il revenu ici ?
A l’entrée l’attendait apparemment Ferag … Il courut comme un dératé vers lui…

-Qu’est ce qui s’est passé ?
-Mon ami je suis ravi de te voir !
-Moi aussi mon bon Ferag ! Je ne pensais jamais être aussi content de voir ta vieille carcasse de dragal ! Mais que s’est-il passé ? Que son devenu mon frère et les autres… ? Explique moi tout !
-Pistachou t’attend dans son jardin, elle sera plus apte que moi à t’expliqué tout cela.
-Merci Ferag, j’y fonce.

Chteun courut dans le jardin et aperçu Pistachou, radieuse…

-Pistachou !!!
-Oh Chteun, réveillé enfin !!! C’est que tu nous as fait peur…
-Tu est vivante, j’en revient pas…Mon frère m’as dit que vous aviez été…
-Ton frère t’a menti ! Nous sommes à la maison désormais !

Chteun la serra contre lui du plus fort qu’il la pouvait sans pour autant lui faire mal…Il la regarda dans les yeux et elle l’embrassa…

C’est alors que Chteun sentit ses forces le quitter, le monde tournait et se transformait il était de nouveau dans la grotte face à son frère et la personne qui l’embrassait n’était pas Pistachou…mais la succube…
Il la poussa et tomba à genoux, à bout de forces…Tout ceci n’avait donc été qu’une illusion… C’était pourtant si réel…La succube venait de lui volé les dernières force et résistances qui lui restaient…

-A toi maintenant Werner, cria Galf

L’illithid posa ses mains sur le crâne de Chteun qui poussa un hurlement et tomba inconscient…

Arin rentra alors dans la pièce.

-Mes espions drow m’informent que ses amis arrivent d’ici moins d’un jour…
-Ce n’est pas grave je pense qu’il est prêt désormais…
-En tout cas il embrasse bien, dit la succube en se léchant les lèvres…

Chteun se releva, il semblait en pleine forme sauf que ses yeux étaient d’un rouge sanglant…

-Qui est-tu ? demanda Galf
-Je suis Chteun…répondit-il d’une voie sombre…
-Qui suis-je ?
-Tu est Galfurigan, mon frère…
-Quel est ton but ?
-Détruire l’Ordre de la Ronde-Table !!!!! Dit-il en brandissant sa Reaver teinté d’une sombre couleur violacé
-J’adore ça !!! Je préfère nettement ce discours, pas vous ?
-Oh que si, dit Tanya, et puis les yeux rouges ça le rend excitant…
-Garde tes forces ma chère, répondit Galf, préparons nous à accueillir nos invités comme il se doit...

[Azharh]

Le soleil venait à peine de se lever sur les grandes Landes de genêts et de bruyères qui s'étallent sur des kilomètres un peu au nord est de Drogsahn. Tout était calme, tranquille et serein... La nature, en cette mi-saison, semblait se préparer progressivement à affronter les rigueurs des temps à venir, mais pour l'instant celles-ci n'étaient point là, et les petits animaux des plaines calcaires n'hésitaient pas à s'affairer, hors de leurs abris, afin de se préparer eux aussi à des temps plus hivernaux. Sur la route, dans la lumière dorée qui commençait à fuser, on pouvait distinguer quelques formes mouvantes, se déplaçant à une allure relativement soutenue. Ces silhouettes étaient trop grosses pour être celles de simples animaux. Non, c'étaient plutôt des voyageurs que l'ont pouvait distinguer. Ils étaient quatre, non cinq !! Deux hommes, deux femmes et... un ours...


Quelques jours plus tôt, à Drogsahn...

Le soleil venait à peine de se coucher sur une splendide journée... Journée arrassante pour Ninala... La jeune Écuyère avait passée la journée à s'entraîner, beaucoup plus intensivement qu'à l'accoutumée... Elle savait que le délai qui lui était accordé pour convaincre Larry de son travail touchait à son terme... Il n'était pas tard, mais la jeune fille, épuisée, se préparait à aller se coucher...

Alors qu'elle venait à peine de défaire son ceinturon, elle eut une sensation étrange, comme une présence derrière elle, et elle se retourna brusquement pour apercevoir Éloïse, la protégée de Azharh et nouvelle serveuse de l'Auberge où ils résidaient, qui venait juste de refermer la porte derrière elle, avec le plus de soin possible. Ninala s'apprêtait à protester contre cette façon assez impolie de rentrer sans prévenir dans la chambre des gens, lorsque la jeune serveuse lui plaqua une main impérative sur la bouche, lui faisant signe de se taire et de l'écouter. Très intriguée, Ninala acquiesça d'un signe de tête, et Éloïse retira sa main, et chuchotta :

- Prenez garde !! Ils vous recherchent... Ils sont en bas... Il faut vous échapper... Suivez-moi, il n'y a pas une minute à perdre !!

Ninala n'eut pas le temps de réfléchir. La jeune serveuse lui prit la main et l'entraîna, aussi rapidement que furtivement, au fond du couloir de l'étage unique de l'Auberge, et elle la fit sortir par la fenêtre, qui donnait sur un petit escalier...

- Partez vite rejoindre le beau Chevalier... Ils ne vont pas tarder à vous poursuivre... L'Aubergiste ne les retiendra pas longtemps en bavardant, et ils verront vite que vous vous êtes enfuie...

- Qui ?? Mais de qui parles-tu ???

- Des Assassins de la Guilde ! J'en ai surpris deux en train de poser des question à l'Aubergiste au sujet de deux Chevaliers étrangers. Ils sont sûrement à votre recherche, pour une raison que j'ignore... Je vous en prie, fuyez !! Vite !

Ninala décida que la meilleure chose à faire était de suivre les conseils de la jeune fille. Mais comment pouvait-elle être sûre que tout ceci n'était ni un canulard, ni un piège. Comment savoir si Éloïse ne se moquait pas d'elle ??? La jeune Écuyère se cacha alors aux abords immédiats de la Taverne, dans une ruelle obscure d'où l'on pouvait observer de loin la porte de la Taverne. Quelques secondes plus tard, deux grands hommes, à l'aspect louche, portant de grand manteaux noirs, sortirent de la Taverne et, après un instant d'hésitation, se dirigèrent vers la Porte Ouest de la Ville.

"Mon Dieu, ils se dirigent vers le lieu où Azharh et Larry s'entrainent le soir... Et si elle avait raison ?? Il faut que je les prévienne, et vite !!!!"

Azharh et Larry venaient de commencer leur entrainement. Comme depuis plusieurs jours, celui-ci portait essentiellement sur le travail défensif de Larry avec sa faux. Chose qui n'est pas si aisée qu'elle en a l'air, car la faux est avant tout un instrument offensif... Mais Azharh devait bien avouer que Larry était un élève doué...

"Sûrement le plus doué dont j'ai eu à m'occuper jusqu'à ce jour..."

La nuit, tombée depuis presque une heure, s'assombrissait de minute en minute, mais les nombreuses lumière de Drogsahn, qui ne s'éteignaient point, dans ce quartier "particulier" de la ville, avant que la dernière garde ne passe, ces lumières permettaient aux deux hommes de travailler dans des conditions largement suffisantes... Et puis ils avaient aussi leurs deux lanternes avec eux...

Après donc avoir combattu l'un contre l'autre pendant quelques minutes, ils s'immobilisèrent soudain. Larry se retourna face à la porte de la Ville, qui se trouvait à quelques 100 mètres de l'endroit où ils s'entrainaient, se plaçant ainsi entre elle et Azharh.

- Bonsoir Mes Seigneurs !! Je suis ravi de voir que vous nous avez remarqués !!

La voix puissante et sarcastique qui venait de se faire entendre était celle de Merin, le Chef des Deux Guildes de Drogsahn. Il se tenait à quelques 20 mètres d'eux, entouré de quelques deux douzaines d'hommes. D'un geste de la main, il leur fit signe d'encercler les deux hommes, ce qu'ils firent avec un vitesse surprenante...

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins ! déclara le Chef des Voleurs, Êtes-vous les fumiers qui ont tué mon fils Knurt, il y a huit jours ???

Il y eut un moment de silence durant lequel les deux étrangers semblèrent réfléchir intensément, ce qui eut pour effet de redoubler la colère de Merin...
Et finallement...

- Ah oui !! Le grand gaillard qui violait les filles et qui ne savait pas manier sa jolie petite lame !! Oui, je me rappelle effectivement l'avoir tué celui-là...

Merin était hors de lui. Comment ces salopards pouvaient-ils passer si facilement aux aveux ??? Avaient-ils envie de mourir ???

- Bande de chiens galeux !! Vous allez payer maintenant pour ce que vous avez fait !!!

A ces mots, tous ses hommes prirent des attitudes de combats, et lorsque le signe leur en fut donné, ils attaquèrent...

Tout d'abord, une multitude de poignards et autres dards empoisonnés volèrent en direction de celui qui avait osé revendiquer le "meutre" de Knurt : Azharh. Mais aucun d'eux ne parvint jusqu'à lui, car Larry les déviaient tous de sa faux. L'entraînement à la défense lui avait visiblement profité... Cependant, à un moment donné, un des poignards qui venait de derrière Azharh ne fut pas arrêté et dépassa Larry. Azharh, bien qu'il ait eu les yeux fermés pendant la "Danse" qu'exécutait Larry autour de lui (car on aurait vraiment dit une Danse, tant ses mouvements étaient rapides, précis et fluides...), se pencha au dernier moment sur le côté et le couteau le manqua...

"Tu ne l'as sûrement pas manqué, mon petit Larry... Non, ce poignard, tu l'as intentionellement laissé continuer sa course... Tu veux me mettre à l'épreuve ???"

Voyant qu'ils gaspillaient leurs munitions inutilement, les hommes de Merin stoppèrent leurs lancers. Quatre des plus courageux d'entre eux firent face à Larry, qui se trouvait à nouveau devant Azharh, la faux entre les mains, alors que le Chevalier n'avait pas encore bougé. En hurlant des insanités, ils se lancèrent subitement à l'assaut de l'Écuyer... Celui-ci, après un très court temps d'immobilité, frappa l'air de sa faux avec une force impressionnate, créant un vent violent qui vint frapper ses adversaires, manquant de les faire tomber. Ceux-ci, remis de leur surprise, le raillaient en disant :

- C'est tout ce que tu sais faire ??? Un simple courant d'air ??? Prépares-toi à mourir !!!

Mais comme ils disaient ces mots, ils se mirent à cracher du sang... Devant ses compagnons horrifés, celui qui se tenait à moins de quatres mètres de Larry tomba au sol, découpé en morceaux. Les trois autres virent avec étonnement de larges plaies se former sur tout leurs corps. Ce fut d'ailleurs la dernière chose qu'ils virent...

Un sourire Sadique pointait sur les lèvres de Larry...

C'est alors qu'un homme en robe rouge écarlate se rua sur Larry en hurlant des phrases inintelligibles. L'Écuyer leva sa faux, se préparant à porter le coup facile qui viendrait à bout de ce combattant inexpérimenté, quand il sentit que celle-ci refusait de bouger !!!
En fait, c'était ses jambes qui ne bougeaient plus... Le sol sous lui était devenu une boue visqueuse qui l'enrobait rapidement et se solidifait instantanément, le pétrifiant littérallement. En quelques secondes, il fut devenu une statue de terre.

- Ahahahaha !!! Je t'ai eu, espèce de stupide guerrier !!!! Tu croyais un instant que tu serais de taille contre Ragnor l'Élémentaliste ??? Tu as été si facile à piéger !!! Tu vas mourir !!!

- Je pense que tu sous-estimes quelque peu mon ami...

Tous les regards se portèrent brusquement sur Azharh. Celui-ci était resté immobile durant tout le début du combat, et il n'avait prononcé mot...
Ragnor jeta à Azharh un regard mauvais et lui dit :

- Avant d'en finir avec lui, je vais d'abord m'occuper de toi !!! Tu fais moins le fier hein ? Sans ton valet pour te protéger ???

- Je ne veux pas te tuer... répondit simplement Azharh, un léger sourire aux lèvres. Relevant la tête et fixant Ragnor de ses yeux brillants, il ajouta : Je vais te laisser une chance : fuis, pendant que tu le peux encore !!! Et c'est valable pour vous tous !!! Fuyez avant qu'il ne soit trop tard pour vous !!!

Il avait dit ces dernière paroles si fort que tous en avaient été impressionnés. Mais le rire de Ragnor et des autres mercenaires mit vite fin à ce silence gêné et passager.

- Je suis Ragnor-al-Kamin, l'Élémentaliste, Mage Supérieur de la Confrérie des Arcanes du Lac Noir !!! Qui es-tu, larve, pour te moquer ainsi de moi ???

- Pfff... Tu ne vaux même pas la peine que je me présente à toi de la façon qui sied à un combat de Mages... Mais je vais néanmoins me présenter en tant que Guerrier : je suis le Chevalier Azharh, Maître d'Armes de l'Ordre de la Ronde Table, et Lieutenant du neuvième Groupe d'Élite de l'Armée Brave...

Ces quelques mots semblèrent troubler Merin, mais tous les autres hommes n'en étaient pas impressionnés pour autant... Et Ragnor, après un rire aussi sarcastique que stupide, reprit :

- Et bien Azharh, tu vas mourir !!!!!

NDA : suite au prochain épisode Le prochain post de cette partie de la Quête m'est exclusivement réservé, sauf autorisation exceptionnelle... Merci de votre compréhension

[Feragoner]

Stalfos et Pistachou était assis sur Feragoner qui volait le plus vite possible, Draco à ses cotés. Le phénix les guida vers une immense chaîne de montagne. Il dépassa la première rangée et soudain, il fit signe à Ferag de descendre. Feragoner descendit en piquer obligeant Pistachou et Stalfos à s’accrocher subitement.

- Tu pourrais faire attention ou nous avertir avant, réprimanda Pistachou…
- Désolé dit Feragoner

Il atterrit dans la neige molle d’une vallée, Pistachou et Stalfos sautèrent sur le sol et se retrouvèrent la neige au torse.

- Eh bien…elle est molle pas mal ct’à neige la dit Feragoner. Y doit pas avoir grand monde qui passe icit.
- En effet dit Stalfos…
- Voila l’entrée dit Draco en désignant une immense porte de Fer.
- Ah tien…je l’avait pas vu dit Ferag qui se transforma en Gareph.
- Commentaire stupide Ferag dit Stalfos…
- Eh bien…dit Pistachou qu’attendons nous, allons secourir Chteun.
- Attend dit Stalfos…il y a peut-être des piège, c’est une entrée très bien dissimuler, mais on ne sais jamais.

Stalfos s’approcha lentement de la porte et a quelque centimètre de la toucher elle s’ouvrit brusquement.

- …..Euh…c’est ouvert dit Stalfos…
- Qu’est ce qu’il y a ? demanda Pistachou.
- La porte s’Est ouverte toute seule…comme si on nous invitait à entrer.
- Si c’est une invitation alors ne les faisons pas attendre dit Gareph en sortant ses griffes.

Pistachou sorti son arc et encocha une flèche. Stalfos, qui avait enlevé son anneau lorsqu’il était sur Feragoner, sorti azurewrath et avança. Draco le s’envola en face de lui et les guida de sa lumière.

Ils arrivèrent à une immense salle de pierre, de belles arches se dessinaient au plafond, mais aucune colonne n’était présente.

- Je vois que vous aimez l’architecture de mon humble demeure dit la voix d’un homme, Vous vous demandez sûrement comment le toit fait pour tenir? HAHAHAHAHA
- Bref, continua la voix je suis honoré que vous aviez accepté mon invitation et je suis sur que nous allons avoir du plaisir. Ah oui, si vous voulez retrouver mon frère va falloir vous en prouvez digne, enfin que le plaisir commence MWHAHAHAHAHAHA!!!!!!!!

Ce rire sadique fit trembler les murs. Le mur en arrière des quatre compagnons s’écroula un peu, bouchant l’entrée. Des fissures du sol sorti d’immense flamme de couleurs orange et noires.

- Bon c’est quoi cette fois dit Gareph qui semblait souffrir de la grande chaleur.

Un immense grognement surgit et une forme sorti des flammes et marcha sur les pierres. L’énorme créature était armée d’un fouet et d’une épée de flamme.

- Ah tien un bon défi pour ton fouet Pistachou….dit Gareph en suffoquant.
- Hahaha bonne blague….lui répondit Pistachou. C’est quoi ce truc?
- Un Balor dit Stalfos. Un démon.
- Pour le démon j’avais remarqué dit Gareph qui était maintenant à genoux.
- CA ne va pas?...dit Stalfos
- O très bien dit Gareph avec un sourire, il fait juste un peu trop chaud.
- Ah si c juste ça dit Stalfos…
- Bon on reste ici à bavarder où on s’occupe du gros méchant? Dit Pistachou…

Gareph s’envola et se concentra. Un blizzard se forma autour de lui et vint se coller à sa peau créant de ce fait une armure de glace.

- Moi je suis prêt dit Gareph, levant ses griffes sur lequel des éclairs bleu était visible.
- Commençons alors…dit Stalfos levant son bâton…

Pistachou décocha une flèche bleue qui se figea sur le corps du monstre. Il hurla en fonçant sur les trois compagnons, Draco ayant disparu.

[La_Pistachou]

Le Balor s’approchait d’un pas décidé vers les Chevaliers. Pistachou banda une deuxième fois son arc quand quelque chose détourna son attention de la créature démoniaque, comme un doux murmure qui l’appelait, qui l’invitait à se diriger vers le côté gauche de la salle. Comme le Balor venait de charger sur le groupe, ni Stalfos ni Gareph ne s’aperçurent que leur amie les avait quittés.

Bizarrement, l’elfe ne pensait plus au combat, ni à la mort de son père, ni à l’enlèvement de Chteun ; toutes ses pensées étaient tournées vers Azharh, lui qu’elle avait quitté depuis plus d’un mois maintenant. Dans son esprit le doute commença à se glisser tel la voix qui l’avait conviée à rejoindre la pièce jouxtant la salle principale.

Une fois le seuil franchi, elle sentit comme un souffle qui la fit défaillir le temps d’un instant. Elle rouvrit les yeux et discerna dans la brume environnante la silhouette d’une personne en armure. Cette allure ne lui était pas inconnue, elle n’était en aucun cas effrayée ou rebutée par cette dernière, bien au contraire, elle ressentit comme une chaleur emplir son cœur à l’instant où elle distingua le visage de cette personne… C’était Azharh qui se tenait debout devant elle…

Elle n’en revenait pas ses yeux… comment cela pouvait-il être possible ? Lui ? Ici ? A ce moment ? Etait-il venu au secours de Chteun ? Non, comment aurait-il su alors qu’il était si loin de l’agitation de la région ? Il avait peut être ressenti le mal être de sa bien aimée, ce qui pourrait expliquer sa venue… Ou alors, mené par sa jalousie, avait-il voyagé jusqu’ici pour avoir des explications, des justifications ? Tant de questions s’entrechoquaient dans sa tête, elle ne savait pas par quoi elle devait commencer ... Les seuls mots qui lui vinrent à la bouche étaient :

« Je peux tout t’expliquer pour Chteun … »

L’expression d’ Azharh changea, il semblait étonné par ces paroles mais Pistachou était bien trop occupée à contenir ses sentiments pour pouvoir remarquer cette modification sur son visage.

Je me disais bien qu’elle ressentait quelque chose pour lui … je ne pensais pas que ça la travaillait autant… Mais nous allons profiter de cette faille …, chuchota Azharh afin que Pistachou ne puisse pas entendre ses propos.

Voyant que son mari ne répondait pas, Pistachou s’inquiétait de plus en plus. Alors elle s’avança vers lui pour le prendre dans ses bras, en signe de réconciliation mais ce dernier semblait vouloir la faire languir et la torturer un peu avant de la faire succomber …

Je ne m’occupe pas souvent d’elfes car ma magie a moins d’effets sur eux, mais ce n’est pas grave, j’aime les défis … Maintenant que je connais ton point faible, nous allons bien nous amuser …

Pistachou était toujours à 3mètres de distance de son mari , elle ne savait que faire, que penser … pourquoi était-il ici ? Alors, elle tenta de formuler cette question mais il commença les hostilités.

« Tu me déçois beaucoup … Toi à qui j’ai confié mon amour, ma confiance, mon amitié …Tu profites d’une longue séparation pour me trahir avec un de amis… Jamais je n’aurais cru ça de toi … Jamais … »

La voix d’ Azharh était chargée d’émotions, on pouvait croire que ce dernier était anéanti par la relation entre Chteun et sa femme. Elle, sans mot, restait la tête basse comme une enfant qui se faisait sermonner par ses parents. Elle savait qu’elle était totalement coupable dans cette histoire, elle ne pouvait rien faire … uniquement subir les reproches de son époux.

« Et dire que je croyais que tu m’aimais… tu es la seule qui compte pour moi … je ne t’ai jamais rien demandé, je t’ai toujours aimé de tout mon cœur … Est-ce que je méritais de souffrir ? As-tu le droit de me faire subir un tel sort ? ajouta le Chevalier alors qu’une larme perlait au coin de son œil.

- Je t’ai toujours aimé et je t’aimerais toujours, quoi que tu penses de moi. Mais tu n’es pas le seul à partager mon amour… Pardonne moi … c’est tout ce que je te demande. Je ne sais pas quoi te dire pour ma défense …

- Pour ta défense ? Te défendre de quoi ? De ton caractère volage ? De ton insouciance ? De ton égoïsme ? Car, si tu ne t’en étais pas rendu compte, avec ton petit manège, tu fais souffrir deux personnes : moi pour m’avoir trahi et Chteun pour avoir signé son arrêt de mort… »

Sur ces mots Azharh brandit sa hache d’une main alors que l’autre essuyait les larmes qui ruisselaient le long de sa joue.

Pistachou était anéantie ; à cause d’elle, deux vies seraient brisées en l’espace d’un duel. Qu’avait-elle fait … pourquoi n’avait-elle pas pensé aux conséquences de ses actions … Si elle pouvait, elle aurait donné son âme pour effacer tout le tord qu’elle avait causé. Mais c’était encore une action égoïste. Totalement désespérée, ses jambes tremblotantes n’eurent pas la force de maintenir son corps : elle tomba à terre sanglotante, la tête dans les mains.

« Pardonne moi et épargne le, il n’a rien à faire avec nos affaires … il n’a pas choisi d’être impliqué dans tout cela … Epargne le, je t’en prie …. »

Azharh affichait un rictus qui n’était pas habituel. Alors que Pistachou versait toutes les larmes de son corps, l’homme reprit sa forme naturelle, c’était Tanya… On pouvait lire sur son visage sa jubilation, elle avait réussi à manipuler Pistachou … Alors, le coup de grâce : elle s’agenouilla et prononça avec la voix charismatique d’Azharh « Embrasse moi une dernière fois ». Pistachou, les yeux noyés par ses larmes leva la tête et tendit sa bouche aux lèvres de la succube … l’ultime baiser…

Cependant une main tira en arrière l’épaule de Tanya.

« Laisse la, déclara Chteun, je vais m’occuper d’elle … »

[Azharh]

- Et bien Azharh, tu vas mourir !!!!!

A peine Ragnor avait-il prononcé ces mots que l'un des hommes qui se trouvaient à côté de lui poussa un petit gémissement étouffé avant de s'effondrer devant lui, raide mort, un couteau fiché en pleine gorge. Ceci créa un instant de confusion, les hommes semblaient déstabilisés, personne n'avait vu le coup venir, ni sa provenance. C'est à ce moment que de la ville parvinrent les cris de deux hommes. Ceux-ci, grands et forts, accourraient maintenant vers Merin en haletant. Lorsqu'ils furent devant lui, il s'inclinèrent hâtivement avant de lui dire, avec une voix tremblante :

- Seigneur, nous n'avons pu trouver la fille. Il semble qu'elle est été prévenue de notre arrivée et qu'elle se soit enfuie...

- Imbéciles !!! cria Merin, hors de lui, c'est sûrement elle qui a lancé ce couteau. Soyez attentifs, elle ne doit pas être loin !!!

Mais à peine avait-il dit ces mots qu'un bruit sec se fit entendre, et il fut immédiatemment suivi d'un grand râle. Ragnor, qui comme tous les autres avait détourné son attention de son ennemi pour observer l'arrivée des deux hommes de la ville, entendit un craquement derrière lui, et il eut juste le temps de se retourner pour s'apercevoir que la statue de terre qu'il avait formée n'était plus là !! Une forte douleur lui tordit alors le ventre, lui faisant pousser un ignoble cri, et c'est les yeux horrifiés qu'il vit la faux de Larry enfoncée en lui depuis l'entrejambe jusqu'au diaphragme. Du sang coulait en abondance de la plaie largement ouverte. L'Écuyer, les jambes fléchies, leva sur le pauvre Mage un regard chargé de violence, et un sourire affreusement sadique marquait son visage.

- Je t'avais dit de ne pas le sous-estimer... souffla Azharh, les yeux toujours fermés

Aussitôt Larry reprit son mouvement ascendant pour fendre en deux le Mage, qui tomba au sol sans pousser le moindre râle. Larry se releva, l'air visiblement satisfait, et fouetta l'air de sa lame afin d'en faire partir le sang qui la baignait.

Tous les hommes de Merin étaient atterrés. Comment cet homme avait-il réussi à se libérer de l'emprise magique d'un Élémentaliste ??? Même Merin lui-même avait du mal à cacher son désarroi... Il reprit néanmoins rapidement son calme, et se mit à sourire.

- Bien bien ! Je dois avouer que je vous avais quelque peu sous-estimé. Ce prétentieux de Ragnor a eu ce qu'il méritait. Il n'aurait pas du baisser sa garde, c'est ce qui l'a perdu. Mais soyez assurés que je ne commettrais pas la même erreur que lui. Non, au contraire, je vais prendre immédiatement mes dispositions !

A peine eut-il prononcé ces mots que sept nouvelles personnes bondirent d'on ne sait trop où et vinrent l'entourer. C'était à n'en point douter des Assassins, vue leur tenue, et ils avaient l'air de bouillir d'impatience.

Azharh porta alors la main à la garde de son épée, et la fit lentement glisser hors de son foureau. Sa lame brillait à la lueur de la lanterne qui était posée près de lui. Lorsqu'elle fut complètement dégagée, il jeta son foureau à terre près de lui, et ouvrit finalement les yeux. Un regard dur et décidé marquait son visage

- Ceux-ci sont d'un autre niveau, Larry. Fais attention, il ne serra pas aisé de les battre...

"Toi aussi, Ninala, prend bien garde, ne te fais surtout pas repérer..." dit-il à son Écuyère par la pensée

Sur un signe de tête de Merin, les septs Assassins se lancèrent sur les deux hommes, et les autres voleurs les suivirent, ayant grâce à eux repris courage. Trois des Assassins attaquèrent Larry, alors que les quatres autres se ruèrent sur Azharh, et la vraie bataille commença...

Larry était très rapide, et ses mouvements et ses coups devenaient une véritable "Danse". Il n'avait aucun mal à repousser les assauts des quelques voleurs qui se ruaient sur lui, mais les Assassins eux étaient vraiment forts ! Malgré sa vitesse, Larry n'arrivait pas à les atteindre de sa faux. Et ils ne lui laissaient pas le temps d'employer sa technique du Vent, qui lui aurait permis de leur porter de violents coups. Cependant, ils ne semblaient pour l'instant pas vouloir vraiment lui porter de coups. Au contraire, ils laissaient aux voleurs le soin de se faire pourfendre par l'Écuyer, alors que les rares fois où ils faisaient mine de l'attaquer, ils se repliaient aussitôt.

" Ils observent mes mouvements, pensa Larry, peut-être espèrent-ils découvrir quelque faille dans ma défense ou mon attaque, ou bien espèrent-ils simplement que les autres vont m'épuiser ?

Son impuissance face à ce comportement qu'il ne comprennait pas le faisait bouillir de colère, et celle-ci se déversait sur les quelques voleurs qui mouraient en tentant de le blesser. Bientôt, il n'y eut plus de voleur en état de se battre. Larry lui était à peine blessé. Malgré son adresse, il ne pouvait faire face à un si grand nombre sans en souffrir, mais il avait remarquablement bien géré sa défense et, de temps en temps, un couteau fusant d'on ne sait où faisait brusquement plonger un des voleurs dans l'au-delà. Aussi, seules deux légères plaies aux avant-bras lui avaient été infligées...

C'est alors que les trois Assassins, qui étaient restés jusque là quelque peu en retrait, se mirent à l'attaquer en déployant toute leur force, leur habilité et leur puissance.

" Argh, ils sont vraiment forts !! Je vais devoir y aller fort si je ne veux pas perdre la face devant les autres... Mais, finalement... ca me plait assez... "

Et il se jeta avec un large sourire aux lèvres dans le combat...

Azharh, quand à lui, faisait face seul aux quatres Assassins. Aucun voleur n'avait tenté de s'attaquer à lui, mais il semblait que c'était davantage par crainte du Chef des quatres que par peur du Chevalier. Le combat s'était donc engagé immédiatement, et de nombreux coups avaient déjà été donnés. L'épée d'Azharh était précise, et ratait rarement son but, mais les Assassins étaient habiles, lestes et rusés, et ils n'offraient que peu d'ouvertures au Chevalier.


Après dix minutes de combat acharné, Larry porta finalement le coup de grâce au dernier de ses assaillants. Celui-ci, bien qu'il se soit tenu dans le périmètre où Larry ne pouvait efficacement utiliser sa faux, n'avait pu échapper au cestus que son adversaire tenait dans sa main gauche. Le visage ensanglanté, Larry se dit que la bataille avait été rude pour lui. Son corps était couvert de plaies, plus ou moins superficielles, mais deux coups des Assassins avaient été particulièrement bien portés, et sa jambe droite et son côté gauche présentaient de larges entailles d'où un sang noirâtre s'écoulait un peu trop rapidement à son goût...

Son regard se porta alors vers Azharh. Celui-ci avait également mis fin à son combat, et bien qu'il fut d'un niveau supérieur au sien, il n'en avait pas moins souffert des coups particulièrement bien ajustés de ses adversaires. De là où il se trouvait, l'Écuyer ne pouvait apercevoir qu'une large plaie au bras droit du Chevalier, mais il se doutait que celui-ci avait reçu maintes autres blessures.

Azharh se tourna alors en direction de Merin. Celui-ci avait suivi le combat avec attention, mais il ne s'attendait pas à ce que ces deux-là viennent à bout de ses sept meilleurs hommes ! Il arborait une mine visiblement déconfite, mais n'en restait pas moins confiant.

" Quel imbécile, il est fort mais imprudent ! se dit-il.

C'est alors qu'une ombre se dressa derrière Azharh. Celui qui était apparu comme le Chef des septs Assassins, bien que le Chevalier l'ait transpercé de sa lame, se releva et se jeta sur lui dans un grand bond, tenant dans ses mains deux poignards ensanglantés, dirigés vers le dos de son ennemi inattentif. Et Azharh sentit trop tard sa présence. Il n'aurait même pas le temps de se retourner, le coup était inévitable. Mais malgré sa vitesse, l'Assassin n'atteignit jamais Azharh. Dans un grand bruit, il fut projeté en arrière et se brisa la colonne vertébrale dans sa chute. Un grognement puissant se fit entendre derrière Azharh qui se retourna pour voir un Ours dressé entre lui et le corps maintenant sans vie du Chef des septs. Merin en fut abasourdi, et Larry ne comprenait pas grand chose non plus...

Mais Azharh poussa un bref soupir de soulagement et s'avança vers la bête. Celle-ci se remis sur ses quatres pattes et, à la surprise de tous, tendit la tête pour recevoir la caresse amicale de la main du Chevalier.

- Content de te voir, mon cher Shein ! Désolé pour toi, mais tu arrives un peu après la bataille... Cela dit, je te remercie car sans toi j'y serais probablement resté. Ce gars était très fort !

L'ours était visiblement déçu d'avoir loupé ce qui semblait avoir été un combat amusant, et toute son attention de prédateur se fixa sur Merin, qui sentit son ventre se nouer.

- Désolé, mais celui-là, il est pour moi ! annonça Azharh d'une voix forte

Il brandit alors son épée de la main gauche, sa main droite étant inutilisable pour le moment, et il s'avança vers Merin avec un air sombre.

- Tous tes hommes sont morts maintenant. Je leur avais pourtant laissé une chance. Toi aussi, je vais t'en laisser une : quitte Drogsahn et n'y reviens jamais. Tu auras au moins la vie sauve.

Merin sentait la colère et l'orgueil monter en lui. Il se redressa alors, bomba le torse, et dit d'une voix forte et décidée :

- Je suis Merin le Second, Chef de la Guilde des Voleurs et de la Guilde des Assassins de Drogsahn, et ce n'est pas pour rien ! Je ne m'enfuirais pas, je combattrais dignement jusqu'à la mort. Je suis fort et je peux te vaincre !
Toi, tu te dis être de la Neuvième Unité d'Élite de l'Armée Brave. J'ai longtemps fait partie de l'Armée Bleue, moi aussi ! Il n'existe pas de Neuvième Unité, ce n'est qu'une légende qui circule parmi les rangs afin d'entretenir le courage chez les Braves et la peur chez les Sadiques !!

Azharh se mit alors à sourire.

- La Neuvième Unité, dirigée par le Colonel Dens Leonis, a bel et bien existé, bien qu'elle soit aujourd'hui dissoute...

- Mensonge !! Tu cherches à m'embobiner avec tes histoires, mais je ne te ferais pas de cadeaux !!

- Rends toi à l'évidence, Merin : tu n'es plus qu'un vieil homme aujourd'hui... Je n'aime pas combattre les personnes âgées...

Ce fut pour Merin la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il dégaina ses deux sabres et se rua sur Azharh. Malgré son âge, il était encore très leste et rapide, et ses coups n'avaient rien perdus de leur précision. Il avait de plus parfaitement repéré les points faibles de son adversaires, et l'handicap du bras droit de Azharh était pour lui un atout considérable. Il l'attaquait maintenant le plus souvent possible du côté droit, afin d'échapper à son arme et de porter des coups plus violents. Et il se réjouissait, car chacune de ses attaques faisait jaillir le sang de son adversaire. Mais il s'élança une fois de trop : toujours sur le côté droit, il s'aperçut trop tard que la lame de Azharh était passée de sa main gauche à sa main droite, et celle-ci vint se plonger dans son abdomen avec une force inouïe. Toujours ainsi empalé, il tourna les yeux vers le Chevalier et bégaya d'une voix tremblotante, alors qu'il sentait un grand froid l'envahir :

- Co... Comment as-tu fait cela ??? Ton... ton bras droit était paralysé, je l'ai bien vu...

- Ce que le corps est incapable de réaliser, la volonté elle le peut... Mais tu t'es bien battu, Merin...

Et c'est sur ces mots que le plus grand Chef des Deux Guildes de Drogsahn expira... Azharh s'effondra alors, inconscient...


Lorsqu'il se réveilla, il découvrit les beaux visages de Ninala et Éloïse, penchés sur le sien. Malgré leur protestations véhémentes, il se redressa et se leva. Il était dans sa chambre, à l'Auberge. Il observa son bras droit : celui-ci avait été soigné et bandé avec une finesse et une précision médicale qu'aucun de ses compagnons ne pouvait connaître.

- Qui m'a soigné, pendant que je dormais ?

- C'est la jeune fille qui accompagnait l'ours, enfin, je veux dire... le Chevalier Shein ! lui répondit Ninala.

- Ils sont tous en bas, dans la grande pièce de l'Auberge, ajouta Éloïse dune voix timide.

- Bien ! Dans ce cas, allons les rejoindre.

Ils descendirent donc dans la salle qui, à part un petit groupe attablé au centre, était vide. Azharh reconnut alors Larry et Shein, assis à la table. Ils semblaient discuter. Une troisième personne, dont le Chevalier ne distinguait que le dos, devait être la femme dont Ninala avait parlé. L'Aubergiste, quand il le vit, se dirigea vers Azharh en disant :

- Ah !! Vous êtes enfin réveillé !!! J'ai fermé l'Auberge aujourd'hui, exceptionnellement, afin que vous ne soyez pas dérangé !! On m'a rapporté vos exploits ! Cela fait longtemps que Drogsahn avait besoin qu'on la débarrasse de cette ordure de Merin, je vous félicite !!

Mais Azharh n'écoutait déjà plus le brave homme. Toute la table devant lui le regardait maintenant. Larry d'un air interrogateur et mystérieux, Shein (revenu sous sa forme humaine) avec un large sourire, et la jeune inconnue avec un regard vif. Il ne savait pourquoi, mais ce regard venait de lui transpercer le coeur de plein fouet. Il sentait en lui comme quelque chose d'indescriptible qui le mettait fort mal à l'aise.

Laissant alors l'aubergiste, il se dirigea vers la table et salua tout le monde. Shein prit alors la parole :

- Eh ben, mon vieux, t'étais dans un triste état !! Arf ! Stalfos avait finalement raison de s'inquiéter ! Mais toi aussi, ça fait à peine un mois que tu sors de convalescence et déjà tu te remets à combattre comme si jamais rien ne s'était passé !! Tu veux mon avis, tu es totalement inconscient !!

- C'est donc Stalfos qui t'envoie ! Eh bien, pour une fois, il a eu une bonne intuition !! Si tu n'avais pas été là, je pense que ce combat aurait été mon dernier...

- Allez, trêve de bavardage !! Boire un coup sera pour toi un meilleur remède que n'importe quel médicament !! Tavernier !! A boire !!!

- Shein, tu es bien impoli je trouve ! Tu ne nous présentes même pas ?? dit Azharh en désignant la jeune fille, tout en essayant de dissimuler le trouble qui le submergeait.

- Ah, bien sûr ! Où avais-je la tête !! Lanaa, je te présente Azharh, l'un des plus puissants Chevaliers de mon Ordre. Azharh, voici Lanaa, une très bonne amie que j'ai retrouvée il n'y a pas si longtemps, à la Taverne !

En entendant cela, Azharh fut sidéré, et il ne put le cacher. Lanaa ??? Ce nom lui était bien familier !! Lanaa, le nom de la soeur de Pistachou !! Comment cela était-il possible ??? Il réussit cependant à se reprendre quand il vit les regards étonnés de ses amis autour de lui.

- Excusez-moi. J'ai encore quelques problèmes avec mes blessures. Elles me font souffrir de façon brutale parfois... Vous disiez donc que vous vous êtes retrouvés à la Taverne ??? En tant qu'amie de Shein, vous devez avoir eu droit à un traitement de faveur de la part de Stalfos, j'imagine !

- Eh bien...

- En fait non ! interrompit Shein, il semblait trop occupé avec les nombreux clients qu'il y a eu ces jours-ci, et Lanaa préférait dormir à la belle étoile.

"Cela explique donc pourquoi je n'ais pas été mis au courant... se dit Azharh en lui-même, mais après tout, ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Cette fille n'est peut-être pas CETTE Lanaa là. Mais je vais mener ma petite enquête, discrètement..."

- Stalfos m'a demandé de vous ramener à la Taverne reprit Shein.

- Non ! Nous n'allons pas rentrer tout de suite ! Qu'en penses-tu, Larry ? dit Azharh en tournant les yeux vers Ninala

- Il me semble effectivement, au vu de ses performances de ces derniers jours, qu'elle ait correctement rempli sa part du marché... Nous pouvons donc nous mettre en quête de ce dragon...

A ces mots, la jeune Écuyère fut remplie de joie. Elle adressa un grand sourire à Larry, mais celui-ci ne sembla même pas s'en apercevoir.

- Cependant, nous ne savons toujours pas où se trouve Dradeth...

- Dradeth, vous avez dit ??

C'était Lanaa qui venait de prononcer ces mots. Elle lançait à Azharh et Larry un regard interrogateur, comme si la nom de Dradeth l'avait brusquement interpelée...

- Ce nom vous dit quelque chose ? demanda Larry.

- C'est un très puissant Dragon, qui vit quelque part loin au Nord-Est d'ici, dans de profondes galleries souterraines, autrefois creusées par les habitants de cette région semi-désertique afin d'exploiter l'or des montagnes. On dit que son pouvoir réside dans les nombreux artefacts qu'il a dérobé lors de sa jeunesse, quand il assaillait les chateaux et monastères du Nord.

- Vous sauriez nous conduire à ces grottes ? demanda Azharh, l'air presque joyeux.

- Je pense que oui. Mais il me semblait que je vous aurais dissuadés de vous y rendre en vous expliquant qui était Dradeth.

- Nous partirons dans deux jours alors ! annonça Azharh, d'un air décidé. Bien, si vous voulez m'excuser maintenant, j'ai quelques détails à régler avant mon départ d'ici.

Il se leva et sortit de l'auberge, laissant ses amis quelque peu abassourdis par la rapidité de sa décision : aller se jeter dans la gueule du Dragon...

[Stalfos]

Stalfos s’élança, murmurant continuellement des sors de célérité, les runes de sont bâton le rendant extrêmement combatif… Gareph était impressionné. En effet, il était le deuxième après Ezekhohr à avoir vu Stalfos combattant au corps à corps avec son bâton. Mais contrairement à Ezekhohr, Gareph pouvait également admirer AzureWrath et les tracées de lumière qu’elle émettait à chaque frappe…

Le temps n’étant pas à la réflexion, Gareph s’élança à son tour, bravant la chaleur intense que le Balor dégageait. Il était difficile pour lui de tenir mais son armure de glace l’aidait de façon incroyable.

Gareph se jeta directement vers la tête du monstres, tachant de le blesser en lui écorchant un œil, alors que Stalfos évitant lame, griffe et fouet continuait de murmurer. L’on aurait dit qu’il était insouciant, chantant comme lorsqu’il lave les choppes de la taverne ! Alors que Gareph atteignait la hauteur de la tête du monstre, ce dernier détournant l’attention de Stalfos envoya une énorme bouffée de chaleur à Gareph, le propulsant à l’autre extrémité de la pièce. Gareph avait cependant vu le coup venir, et ouvrant grande ses ailes, il profita de cette chaleur intense pour s’envoler sans effort dans les airs. Son armure avait par contre presque entièrement fondu et c’est dans des reflets de gouttelettes d’eau que Gareph se retrouva une dizaine de mètres au dessus du monstre.

Stalfos de son côté tentait d’occuper le Balor. Malgré l’étonnante force qu’il déployait, ce monstre était coriace. Rien à comparé avec Uhk’Ysheld bien sur, mais il n’était que trois contre lui… Enfin, deux puisque Stalfos venait de se rendre compte que Pistachou avait disparu. Il faudrait donc le détruire à eux seul.

Alors, Stalfos voyant Gareph bien au dessus du monstre compris qu’il allait plonger. Stalfos fit donc un bond en arrière, envoyant quelques balles de glaces éblouissantes dans les crocs de ce démon. Pendant que ce dernier gonflait la poitrine pour les souffler ces minable balles de glaces, Gareph lui tomba dessus, lui lacérant profondément le visage et la poitrine. Puis, prenant appui sur le sol, il s’en servit pour se propulser avec ses jambes, se dégageant in extremis du formidable coup d’épée que le Balor lançait devant lui, à l’aveuglette.

Le Balor hurla intensément, la douleur s’intensifiant par le fait que les muscles de son abdomen étaient tendus. Il ne pu d’ailleurs pas soufflé la dernières boules de glaces qui éclata directement sur son épaule gauche. Les épines de cette dernière fondait déjà, mais une plaie avait été faite, une brasier s’en échappant.

Gareph vint se placer à côté de Stalfos, pendant que le Balor hurlait. Sous Gareph, une flaque d’eau de son armure finissant de fondre baignait.

-« Tu ne tiendras pas dans ces conditions Gareph… » lui dit Stalfos
-« T’as une autre idée ? »
-« Je vais m’occuper de te faire une armure digne de se nom… elle ne tiendra pas longtemps, mais suffisamment pour que tu puisses achever le monstre. J’ai beau être rapide avec ces runes, tu es un combattant né. Alors donne lui tout ce que tu as ! » répondit Stalfos, dans un sinistre sourire.
-« Alors je te fais confiance » cria Gareph en s’élançant vers le Balor qui ne tenait plus que son épée, son bras gauche étant trop douloureux pour manipuler le fouet.

Stalfos bondit donc en arrière et incanta, comme il savait si bien le faire. Ce ne serait pas long avant que Gareph soit à bout de force dans cette chaleur, alors il devait faire vite. Heureusement, un sort de se niveau n’était pas trop difficile à lancer pour Stalfos, et rapidement, la pièce fut imbibé de lumière bleuté.

Sous Stalfos se formait un cercle bleu éclatant, tournoyant autour de ses pieds, dégageant tant de magie que les cheveux et la cape de Stalfos flottait dans les airs. De petits flocons se formèrent tournoyant toujours autour de Stalfos dans la forme d’une tornade, le mage étant en son centre. Du givre se mit à se former sur le sol à proximité de la colonne de blizzard. Mais le givre semblait non content de cette espace, et il s’étendit progressant sur les murs, les colonnades, avançant vers le combat. Alors que l’effet du sors ne semblait qu’être de la décoration intérieur d’hiver, la tornade éclata, dévoilant l’étendu de se sort…

Gareph jeta un œil par-dessus son épaules et ce fut pour voir un mur de vent apporté épieu de glace, givre, cristaux et neige. Il n’aurait même pas eu le temps de l’éviter. Néanmoins, le mur s’ouvrit pour éviter Gareph, se refermant derrière lui, fonçant droit sur le Balor.

La pièce à ce moment était couverte entièrement de givre, et le Balor reçut le mur de plein fouet, se faisant lacérer et recouvrir de glace avant même qu’il puisse hurler. Le mur continua se chemin, éclatant au fond de la pièce, finissant de recouvrir de glace la totalité de la pièce.

Gareph, se sentait maintenant frais et dispos dans cette élément pour combattre au plus fort de ces capacités. Lentement la glace qui avait recouvert le Balor fondait, détruite par la haine que le Balor dégageait. Alors que ce dernier brisait sa prison, il hurla, dégageant une intense aura de chaleur, de flamme et de feu qui allèrent lécher les murs de la pièces. Mais contre toute attente, le tout fut renvoyé sur le Balor, le faisant, contrairement à l’effet normal du feu sur lui, souffrir horriblement. Et le cercle vicieux continua, l’épuisant rapidement.

Stalfos, à l’autre bout de la pièce tenait le sort en place, le maintenant à sa pleine puissance, son corps étant crépitant d’énergie et de fluides magiques. Gareph fit un sourire à son maître et s’élança sur le Balor, décochant une orbe de glace de la main gauche, orbe qu’il envoya directement sur le mur, se doutant bien qu’elle serait reflétée vers le Balor. Et il avait vu juste. Alors que Gareph atteignait la tête du monstre, ses deux griffes en croix, l’orbe arriva a point nommé, frappant la tête d’une force décuplé par l’environnement de la pièce. Gareph n’eut qu’à détacher la tête de deux solides coups de griffes pour que le monstre tombe sur ses genoux.

Stalfos lâcha alors prise sur le sort et tout le givre et toute la glace de la pièce se jetèrent littéralement sur le corps du Balor, mettant fin à son agonie. Dans un nuage de vapeur aveuglant, Gareph retourna vers Stalfos.

-« Faudra que tu me donnes ta recette Stal ! » ricana Gareph
-« Un jour peut-être » rigola Stalfos, ramassant AzureWrath qui s’était planté devant lui.

Il sortirent ainsi de la pièce maintenant redevenu comme avant, exception faite du tas de boue visqueux se trouvant au centre…

-« Il faut retrouver Pistachou… je pense qu’elle est partit par la au début du combat… c’est tout de même étrange… » dit Stalfos, pointant un couloir adjacent.
-« En effet… espérons qu’elle sera en bonne compagnie ! »
-« Avec qui veux-tu qu’elle soit ici ? »
-« euh… laisse faire » répondit Gareph, comprenant qu’il n’y avait personne de leur côté ici... à l’exception de Chteun…

[The_Larry]

La matinée était fraiche et un leger vent faisait voleter les drapeaux sur la facade du gouvernat. Un fort orage avait frappé la ville la nuit dernière et une odeur d'humidité flottée dans l'air. La milice ramassait les cadavres des mendiants morts de froid et ceux qui avaient survécus crachaient leur poumons tuberculeux.

Larry s'éveilla, le soleil peinait à poindre à travers les nuages, mais il était suffisament fort pour tirer l'écuiller de son sommeil. Sa nuit avait était très agitée, la sueur mouillait sa paillasse et son corps. Il se leva et s'aspergea d'une bonne poignée d'eau fraiche. Puis il s'habilla et sorti de la chambre, Azharh semblait encore dormir à poings fermés. Shein, sous sa forme d'ours, ronflait puissament sur un épais tapis dans un coin de la chambre.

Les marches grinçaient sous les pas de l'écuyer. En le voyant arriver, le tavernier tira une bouteille de sous son comptoir et entreprit de servir lui servir un verre de liqueur, un peu de lard grillé, un oeuf et du pain. Le tout fut avalé en un instant sauf le nectar que Larry savoura longuement
.

-Je ne serais trop vous remercier pour ce que vous avez fait pour la ville avec votre maitre, lança le tavernier.
-Sers moi une autre liqueur, dit Larry sans même adresser un regard à l'homme. Le tavernier s'executa et rempli le verre. Cet homme n'est pas mon maitre. Même si il est vrai que, eût égard à son rang, je lui doit obéissance, il n'en reste pas moins un chevalier comme un autre.

Ces dernières paroles avaient été dîtes avec une telle froideur, que l'ont eu un instant l'impression que le temps fut gelé. Une telle noirceur n'était pas naturelle, seuls une intense souffrance ou une grande tristesse pouvaient la provoquer.

Larry bu son verre et posa trois pièces d'argent sur le comptoir en se levant. Puis il accrocha sa faux dans son dos et quitta la taverne. Le tavernier resta un instant pétrifié part les dernières paroles de Larry et il regarda les pièces, cela représentait près de 20 fois le prix du repas qu'il lui avait servit.

Larry déambula pendant un moment dans les rues de Drogshan. Sans trop comprendre comment ni pourquoi, ses pas le conduisirent à nouveau devant la forge du vieil homme. Il entra. Une puissante flamme s'élevait depuis l'âtre, le forgeron battait le fer d'une épée. A chaque coup de marteau une gerbe de flamme jaillissait du metal rougeoyant. Une ombre glaçante dansait derrière Dromindall. Larry resta là, sans bouger ni parler, à regarder le vieil homme travailler passionnément. Il plongea la lame dans un baquet d'eau et une épaisse vapeur s'éleva. Il jaugea la lame, sa droiture, son équilibre... Tout semblait parfait.

En se retournant, le forgeron fut surpris de voir le jeune écuyer qui se tenait face à lui, il recula d'un pas sous la surprise et dit :

-Je ne m'attendais pas à vous revoir si vite jeune homme.
-Je ne saurais l'expliquer, mais mes pas m'ont conduit ici. Et cela tombe bien. J'aimerais en savoir un peu plus sur les quatres ailes de la guerre.
-Que vous dire de plus que ce que je vous ai déja raconté ?
-J'aimerais savoir pourquoi Aérindall à réagit au moment où je l'ai présenté devant Dromindall. On aurait dit qu'elles communiquaient entre elles.

Le forgeron le toisa avec inquiétude et prit une profonde respiration.


-Bah... Peut-être que je peux vous le dire à vous.

Il se dirigea vers son banc à aiguiser et commença à en faire tourner la pierre. Des étincelles volaient dans les airs et la lame de l'épée se polissait à vue d'oeuil.

-Les membres d'une même famille, lorsqu'ils se retrouvent après une longue séparation, se racontent toujours leurs histoires. Comme je vous l'ait dit, Dromindall, Aérindall, Carmindall et Mérindall sont toutes quatres soeurs.
-Elles ont peut-être étaient forgées dans le même acier et par la même personne, ce ne sont toute fois que des bouts de métal sans vie.
-DES BOUTS DE METAL SANS VIE ?????? Ces faux ont vécu bien plus que vous ne vivrait jamais. Ces dernières paroles étaiant chargées de colère. Le vieil homme se calma et repris son travail. Il y a fort longtemps vivaient deux frères et leurs deux soeurs. Leur père commandait le premier corps de l'armée divine. Tous les quatres faisaient partis de l'armée brave, et cela les changea. Alors qu'ils vivaient en harmonie, leur caractère changea peu à peu.
L'ainé devint un homme juste et droit à tel point que Dieu en fit l'un de ses paladins et Juge en son nom.
La seconde subit l'étreinte d'un monstre et devint une créature de la nuit, se nourrissant du sang des sadiques. Dieu lui offrit la rédemption et fit d'elle un chevalier.
La troisième fut corrompue et vécue dans le péché. Par des moyens plus ou moins détournés, elle assassina toutes les personnes qui se méttaient en travers de son chemin. Elle se tourna vers Satan et fut perdue.
Le dernier mourru prématurément lors de sa première bataille. Satan lui offrit alors une seconde vie et fit de lui l'un de ses démons mort vivants.

Un jour, lors d'une bataille entre les forces divines et les forces sombres, tous les quatres se retrouvèrent faces à faces et durent se combattre. Aucun ne survécu. Leur père, le coeur empli de chagrin récolta alors leur essence vitale et la conserva dans quatres flacons. Ils devinrent des reliques et furent conservés dans l'un des temples consacré à Dieu.

Un jour un émissaire de Dieu est venu me voir avec ces fioles et m'as demandé de forger quatres armes chacune dans le sang d'une fiole.

-Qu'êtes vous en train de dire ?
-Je suis en train de vous expliquer que ces faux contiennent l'essences même de ces quatres personnes, et que par conséquent elles sont beaucoup plus soeurs que vous ne le pensez.
-Et ensuite, que c'est-il passé ?
-Si vous désirez le savoir, il vous faudra revenir. Maintenant si vous voulez bien m'excuser, j'ai beaucoup de travail.

Larry se leva sans mot dire et quitta l'échoppe. Il déambula dans les rues jusqu'au déjeuner où il rejoint la taverne. Azharh, Shein Laana et Ninala étaient attablés devant leurs assiettes et mangeaient en discutant gaiement.

-Viens donc prendre ton déjeuner avec nous, lança Azharh.

Lorsque le chevalier le regarda, ce qu'il vit le surpris. Les multiples coupures que l'écuyer avait reçu sur le visage et sur les bras s'étaient déjà refermées et n'y parraissaient presque plus.
Larry s'assit à leur côté et le tavernier lui apporta un assiette. Il mangea et remonta dans la chambre préparer ses affaires pour leur voyage le lendemain.

[Azharh]

Ce soir-là, Azharh n'était pas rentré, et personne ne l'avait revu... Shein et son amie avaient dormi à l'auberge, car il restait des chambres libres. En fait, les membres de l'ORT étaient les seuls à y loger actuellement, et le patron avait fermé son établissement afin que ses "invités de marque" ne soient pas dérangés. Il semblait être infiniment redevable à Azharh de ce qu'il avait fait.

Ninala, morte d'inquiétude pour son mentor, pensait sortir le chercher, mais Shein la retint, lui expliquant qu'il reviendrait bien, dans tous les cas. Ce n'étaient sûrement pas les quelques blessures qu'il avait reçu qu'il le rendrait faible, à la merci du premier brigand venu. Larry, quant à lui, ne dit rien. Il semblait se moquer éperdûment de ce qui pouvait être arrivé au Chevalier...

Le lendemain, il fut décidé que les deux jeunes filles iraient faire des courses et des achats de provisions, en prévision du long voyage qui allait être entrepris. Tôt le matin, Larry avait disparu, sûrement encore parti on ne sait où en ville. Shein affirma quant à lui sa volonté de visiter un bon forgeron, afin de s'acheter une épée.

Ninala et Lanaa se dirigèrent donc vers la place du marché, tout en discutant. Lanaa ne semblait pas beaucoup vouloir parler d'elle, mais elle était très curieuse de connaître l'histoire de Ninala, comment elle avait décidé de devenir Écuyère dans un Ordre de Chevalerie, comment elle envisageait son avenir... Elle semblait également vouloir éviter de mentionner le dragon, mais Ninala sentait qu'elle brûlait d'envie de savoir pourquoi c'était elle qui avait insisté pour que le groupe se dirige vers son antre. Elle ne dit rien, cependant, de la raison qui l'avait poussée à agir ainsi.

Les rues de Drogsahn sont toujours riches en animation : marchands de toutes sortes, saltimbanques et mendiants, ainsi qu'une mutitude de gens du peuple. Il sembla même aux jeunes filles apercevoir un drôle de personnage, vêtu d'une étrange tunique rouge et blanche, qui leur faisait signe en souriant. Mais il disparut rapidement dans la foule de la Grand' Place de la ville, là où se trouvait aujourd'hui le Grand Marché de Drogsahn. Ninala s'occupa d'acheter de la nourriture pour le voyage, alors que Lanaa se chargeait de se procurer des couvertures, deux ou trois gourdes supplémentaires, ainsi que le plus dur à trouver : une carte englobant la région de Drogsahn et les régions de l'Est où ils comptaient se rendre.



Azharh était assis sur la grande pierre, près du lieu où il avait l'habitude de se rendre pour nager, à quelques lieues de Drogsahn. Il semblait toalement perdu dans ses pensées quand il fut rejoint par Shein, qui avait pris sa forme humanoïde.

- Stalfos m'avait dit qu'il y avait un endroit que tu aimais beaucoup à la jonction de deux rivières. Il semble en savoir beaucoup sur toi.

Il y eut un silence, puis Azharh sembla émerger de sa rêverie et, tournant vers son ami un regard presqu'étonné, il lui dit :

- Effectivement, c'est mon ancien mentor. Nous avons souvent croisé le fer ensemble, côte à côte.

- Azharh... Je ne mets pas en cause tes capacités en tant que combattant et que tacticien, mais... ne penses-tu pas que ce voyage est suicidaire ? D'après Lanaa, ce dragon, Dradeth, est d'une puissance redoutable. Nous ne sommes pas de taille face à lui... Et puis, regarde dans quel état tu es ! Penses-tu pouvoir protéger tes deux Écuyers ainsi ?

- ... Je... Je ne sais pas... Je DOIS le faire...

- Mais pourquoi ??? Rien ne t'y oblige !! Je ne te comprendrai jamais !! Tu es toujours inconscient des dangers que tu peux encourir. Les autres m'avaient prévenu, et je m'en suis rendu compte par moi-même en maintes occasions, mais là ça va trop loin !!! Tu entraînes des gens avec toi dans ce dangereux périple !!! Ces Écuyers sont trop jeunes et inexpérimentés pour faire face à un dragon !!!

- Je... J'ai fait une promesse à Ninala... Je dois tenir cette promesse... C'est important pour moi, vois-tu... Et, je ne sais pas, il y a quelque chose d'autre qui me dit que je dois le faire. Et puis, tu as tort de sous-estimer ces deux-là... Ninala a fait preuve d'une tenacité et d'une force de caractère extrêmement rares depuis que nous sommes arrivés ici... Elle deviendra une grande guerrière, j'en suis convaincu... Et Larry... Ce gars-là me semble aussi dangereux qu'il est mystérieux... Il n'a pas d'âme, tu sais... Et il est aussi très fort au combat... Ne le sous-estime jamais, ne le perd jamais de vue, de peur qu'il ne te trahisse ! Qui sait quel genre de pensées peuvent naître dans son esprit...

Le regard du Chevalier était devenu extrêmement noir tandis qu'il disait ces paroles, et Shein lui-même en fut effrayé. Ce gars-là était donc si spécial ? Bien sûr, son regard était étrange, ainsi que son allure et tout son être. Shein l'avait senti dès le moment où il l'avait vu pour la première fois, alors que Stalfos le présentait à Feragoner, son mentor. Bien sûr, il lui déplaisait aussi un peu. Mais, si même Azharh ne savait pas exactement ce qu'il pouvait penser, c'est que son esprit devait vraiment être insondable !

- Enfin ! Rien ne dit que nous auront à combattre Dadreth. dit Azharh en souriant joyeusement Nous pourrons toujours lui voler cet objet qu'il a dérobé aux parents de Ninala, il y a de cela des années... Et puis, si ça tourne mal, tu seras là pour protéger ces enfants, s'il devait m'arriver quelque chose...

La question de Shein avait troublé Azharh, mais il ne le montrait pas. En effet, il ne savait pas pourquoi il se jetait tête baissée dans la gueule du Dragon, pourquoi il entreprenait une quête aussi risquée pour lui et les autres. La logique aurait voulu qu'ils rentrent tous à la Taverne, en sécurité, mais quelque chose en lui lui disait qu'il fallait honnorer la promesse faite à Ninala...

Après que Shein l'eut quitté, il se dirigea vers la ville et rentra à leur Auberge. Aucun de ses amis n'était encore là, aussi en profita-t-il pour parler en privé à l'aubergiste. Il lui paya les frais de leur séjour, plus un gracieux pourboire, puis il discuta longuement avec lui d'Éloïse, sa jeune protégée... Bien entendu, il ne pourrait l'amener avec lui, aussi la lui confiait-il. Azharh pensait que faire accepeter ceci à l'aubergiste serait difficile, mais le brave homme était veuf depuis deux ans maintenant, et sans enfant. Il lui affirma donc qu'il serait ravi d'accueillir la jolie Éloïse comme sa fille, ce qui remplit le coeur d'Azharh de joie, car il lisait la sincérité dans les yeux et les pensées de l'aubergiste. Il lui expliqua que si un jour ils rencontraient de graves problèmes, d'argent ou de toute autre sorte, ils pourraient chercher aide et secours auprès des Chevaliers de la Ronde Table, en se rendant ou dépéchant quelqu'un à leur Taverne.

Quand il eut fini de donner ces indications au brave homme, il alla voir Éloïse. Celle-ci était occupée à faire les lits des chambres encore libres, en prévision de la ré-ouverture prochaine de l'auberge. Azharh s'avança vers elle et lui glissa quelque chose dans la main. Il la regarda droit dans les yeux, et la jeune fille se sentit fondre sous ce doux et chaleureux regard. Et il lui dit :

- Tiens. Ceci te protègera quand je serai parti, au loin. Garde-le toujours avec toi. Tes ennemis fuiront à sa vue, car il porte l'emblème redouté de l'Ordre de la Ronde Table. Et si jamais il s'en trouve pour te faire du mal, cet objet a le pouvoir de m'en avertir. Ainsi, je reviendrai vers toi, pour te protéger de ceux qui t'oppresseront.

Après avoir dit cela, il se pencha vers elle et déposa un baiser sur son front. Puis il s'inclina et sortit de la pièce.

Éloïse resta un moment comme paralysée. Tout ceci semblait être un rêve, un rêve dont elle aurait voulu ne jamais s'éveiller. Cela faisait déjà trop longtemps qu'elle avait reçu le dernier baiser de son père et de sa mère, et celui que venait de lui donner Azharh l'avait touchée au plus profond d'elle même. Elle baissa lentement les yeux pour contempler l'objet qu'elle tenait dans sa main. C'était une petite amulette en argent. Sur celle-ci, on pouvait voir un blason, qui devait être celui de l'ORT...

[Feragoner]

Gareph et Stalfos marchait l’un à coté de l’autre dans un couloir allumé par de nombreuses torches. Ils marchèrent ainsi pendant quelques minutes armes en mains.

- Tu est sur que Pistachou est partie par la ? demanda Gareph
- Je n’ai jamais dit qu’elle était partie par là, j’ai supposé.

Gareph grommela quelques mots injurieux. Stalfos le frappa du coté de sa lame.

- Ce n’est pas bien dire ce genre de mots….
- Ouais ouais…on va dire…

Ils arrivèrent bientôt à un embranchement. Le chemin se divisait en deux. Droit ou gauche.

- Tien…pourquoi à chaque fois qu’on est deux on à toujours une intersection ?
- Je ne sais pas répondit Stalfos. Ceux qui construisent ce genre de grotte doivent avoir toutes les mêmes idées.
- Ouais…enfin…moi je vais à droite, tout de façon je ne crois pas que je vais voir quelque choses plus fort que le Balor de tout à l’heure.
- On ne sait jamais, soit sur tes gardes quand même dit Stalfos en empruntant le chemin de gauche.

Il n’y avait plus de torche. Les yeux de Gareph devinrent d’un bleu brillant.

- Les avantages d’être un dragon. Voir dans le noir.

Le couloir était assez étroit et Gareph marchait tranquillement. Il déboucha après un moment dans une grande salle. Il s’arrêta rapidement et scruta l’endroit. C’était une salle ronde éclairée par de nombreuses torches. Un tunnel était visible de l’autre coté de la salle. Il sorti ses ailes et vola tranquillement vers l’autre coté de la salle. Les torches s’éteignirent subitement plongeant la pièce dans le noir le plus total. Il se laissa tomber sur le sol et de sa vision bleutée, aperçu une ombre qui se bougeait rapidement en zigzags. Il fonça en courant vers la forme et la frappa d’un rapide coup de griffe. Gareph senti une douleur dans son dos et se retourna rapidement. Il n’avait transpercé que la cape de son adversaire. Il se retrouva en face d’un elfe noir. Dans sa main droite tenait une double lame. Gareph souris arracha la fléchette de son dos et dit :

- Ton poison ne me fera pas d’effet.
- Ah non ?? et pourquoi ?
- Parce que mon sang l’empêche de fonctionner.
- Ah ? J’ai pris en compte que ton sang était spécial et j’y aie rajouté un petit bonus.

Gareph senti une forte douleur à la poitrine, tomba à genoux, crachant une grande quantité de sang bleu.

- Mon nom est Arin. Je suis un Drow comme tu as pu le remarquer. Je suis sur que nous allons passer de bons moments ensemble. Pas besoin de te présenté je te connais déjà Feragoner de la Ronde Table.
- Héhé, je vois que le frère de Chteun nous connais assez bien.

Gareph fonça sur Arin et le frappa de nombreux coup de griffe qu’il para admirablement de sa double lame. Gareph fit un bon en arrière et évalua la situation.

- Hum, il la maîtrise très bien. Mais il est encore loin de ce que Ez peut faire se dit Feragoner à lui-même. Il a même quelques runes de poison. Impressionnant.

Malheureusement pour Gareph, sa vue commençait grandement à s’embrouiller. Il regarda le Drow qui fit un bon en arrière et disparu dans la noirceur. Même avec sa vision nocturne, Feragoner n’était pas sans faille. Il fit apparaître une fontaine de B-F ayant une grande concentration magique. Il en bu de grande gorgée et sa vue commençait à revenir à la normal. Étant prudent, il s’envola. La fontaine de B-F éclairait une faible partie de la caverne. Il en fit apparaître quelques autres rapidement. La caverne était maintenant éclairée en bonne partie. Cependant de nombreux coin d’ombres restait. Gareph se transforma en dragon et monta lentement au sommet de la grotte. Il senti de nombreux traits frapper son abdomen, heureusement sa protection d’écaille empêcha les carreaux d’atteindre le sang. Feragoner se concentra et cracha une énorme boule de glace en direction du sol. La roche se transforma rapidement en glace, Feragoner revint en Gareph et se laissa tomber sur le sol, évitant par sa vitesse une deuxième volée de traits empoisonné. Il atterrit sur la glace neuve et regarda vers le somment de la grotte. Ses yeux devinrent bleue et une intense aura de froid apparut autour de lui. Il s’envola rapidement et décrivit des cercles autour de la grotte gardant toujours l’aura de froid présente.

- Qu’essaie tu de faire ? demanda une voix dans les ombres.
- Refroidir cette pièce au plus bas degré. Ca te dérange ?
- En effet….

Arin sorti des ombres. Il se trouvait sur le sol. Gareph descendit le rejoindre son aura toujours présente. Ils allaient se battre sur un tapis de glace, la respiration de Arin sortait en fumée.

- Attention de ne pas glisser plaisanta Gareph
- Hahaha…fit Arin d’un ton sarcastique…emmène-toi et qu’on en finisse.

Gareph s’avança d’un pas très sur vers le drow qui ne semblait pas souffrir de la froideur qui régnait maintenant dans la caverne. Il avait réussi à arrêter le poison grâce à la B-F et à sa véritable forme qui l’avait ralentit vu la grosseur du corps. Ses pouvoirs de guérison étaient plus puissants en forme draconique également. L’air qui sortait de la bouche fine de Arin se condensait suite à la froideur, Gareph fonça sur lui et frappa de sa griffe droite, Arin bloqua rapidement, mais reçu un coup de tête qui le déstabilisa un moment. Gareph avança rapidement de quelques pas et l’attaqua encore. Arin se reprenant au dernier moment para avec difficulté le coup précis qui allait s’enfoncer dans sa poitrine. Arin recula rapidement et réévalua la situation. Il se sentait ralentit, son ennemi gardait toujours cet aura de froid qui rabaissait toujours la température ambiante et ses pieds n’avait pas toute leur prise sur cette glace lisse comme le verre. Il laissa le dragon venir à lui, lui qui était dans son élément naturel. Arin espérait apercevoir une faille qu’il lui suffirait d’attaquer très rapidement afin de mettre son adversaire hors d’était de nuire. Lorsque Gareph revient à la charge le Drow était prêt. Il lutta contre le froid mais en vain. Il parvint à bloquer les assauts qui devenaient de plus en plus rapide, ses parades étaient plus lentes. Le coup qu’il ne devait pas parer arriva rapidement. La Suwayyah de Gareph lui transperça le centre du ventre. Il la retira, libéra un jet rapide de sang. Son adversaire passa ensuite dans son dos. Il senti deux pointes lui perforé les omoplates et Arin tomba sur la glace. Du sang coulait de sa fine bouche, il regarda dans les airs et vit Gareph près de lui.

- Où est le frère de Chteun ???
- Pfffff comme di je vais te le dire……va en enfer !!!
- L’enfer c’est l’endroit où tu va aller, pas moi.
- Nos erreurs passés nous suivent toujours…et toi ta plus grande erreur tu la fait en étant brave…alors l’enfer t’attend.
- COMMENT ?????????????? Quelle erreur…dit Gareph en l’empoignant par le collet.

Arin toussa du sang et dit :

- Hahahahahahahaha, continue dans le tunnel nord. Il répondra à tes questions…
- Enfoiré…

Gareph le jeta dans le fond de la pièce où il s’écrasa sur un des pieux de pierre, transformée temporairement en épieux de glace. Arin mourut sur le coup, Gareph couru vers le tunnel nord, des questions dans son esprit.

[chteun_tueur_de_dragon]

-Laisse-la ! Tanya !
-D’accord, d’accord, je la lâche, je vais me charger du dragon il est sexe et en plus il se dirige vers Arin

Sur ces paroles la succube se dirigea vers la caverne….
Chteun se redressa de toute sa taille, brandissant la Reaver, se préparant à asséner le coup final. Sous lui Pistachou pleurait toujours, ne voyant pas la lame au-dessus d’elle.
Son bras s’abattit sur sa cible lorsque soudain son coup fut arrêté…. Une main venait de lui agrippé le bras… c’était Galfurigan…

-Arin s’est fait éliminer mon frère ainsi que Bismarck….
-Et alors….. Laisse moi finir ce que je comptais faire !!!!

Pistachou entend la conversation se secoua et se releva et se rendit compte de ce qui se passait

-Chteun !!! On te cherchait !!!! Partons vite !!! Mais qu’est ce que….

Elle se rendit compte alors que quelque chose clochait….

-J’ai de meilleurs projets pour elle, mon frère….
-Et je peu savoir lesquels ? Cela a intérêt à être bien parce que là tu me prive d’une âme de qualité
-Attrapons-la… je vais t’expliquer juste après….

Pistachou sortit son fouet, car elle savait que son arc ne suffirait pas face à deux guerriers maniant des armes de corps à corps…. Face à elle, Chteun brandissant sa Reaver violacé et Galf avec son épée maudite….
Pistachou savait qu’elle ne pourrait pas les retenir longtemps, et que fuir n’était pas une solution…Que faire alors ?
Chteun fonça le premier et il reçut un coup de fouet au niveau des jambes ce qui eu pour effet de le faire tomber… Galf bondit juste après sur Pistachou, lui reçut un coup au niveau de l’œil droit lui ouvrant l’arcade….

Pistachou tenait bon, mais les deux belligérants gagnait du terrain, jusqu'à ce qu’il bondirent tous deux en même temps en arrière et tendirent leur bras vers elle… Galf tira une boule d’énergie noire que Pistachou esquiva aisément sauf qu’elle n’avait pas remarqué que dans l’ombre de la première salve se trouvait une 2ème boule d’énergie que Chteun avait tiré et qui l’atteint en pleine tête…Pistachou fut sonné pendant quelques secondes ce qui suffit à Galf pour lui foncé dessus et lui assené un coup de poing dans l’estomac si violent que Pistachou sombra dans l’inconscience…

Galf la prit sur son épaule et toucha celle de Chteun avant de disparaître tous trois dans un torrent de flammes noires…

Ils réapparaissent dans une salle avec une cage ou il enfermèrent Pistachou.

-Que vas-t-on faire maintenant, mon frère ?
-La même chose qu’a toi….
-Que m’as-tu fais, je me souviens de rien…. Dit Chteun commençant à s’échauffé
-Rien… se rattrapa Galfurigan, regardes ! Je vais la réveiller

Une boule d’énergie fonça sur elle…. Elle se releva alors en sursaut, se rendant compte de la situation…. Ce n'était pas très gai…

-A ton tour mon frère défoules-toi !
-Pas besoin de me le dire deux fois… Chteun avança son bras et se prépara à tiré avec précision…
-Chteun, arrêtes ??? Qu’ais-je fait pour que tu me tire dessus ainsi ?
-Ne l’écoute pas mon frère, tu sais qui est ton ami ici….
-Il t’a manipulé le cerveau…. Ne fait pas quelque chose que tu regretteras amèrement plus tard…
-Pourquoi l’écoutes-tu ? ? Elle ne mérite même pas tes tourments mon frère…
-Chteun s’il te plait…. Tu es chevalier de la ronde table…. Réveilles-toi de ce mauvais rêves et bat ton frère…

C’est à ce moment que Draco entra dans la salle et frappa Chteun de plein fouet dans le dos, le brûlant en reprenant sa forme de tatouage ce qui eu pour effet de faire relâcher l’emprise de Werner sur Chteun.
Chteun se réveilla donc, sa Reaver étant redevenu bleu….

-Werner, occupes-toi donc de la demoiselle, moi je me charge de mon frère qui vient de se réveillé…
-Soit maître…

Werner sortit d’un mur et s’approcha de la cage, Quant a Chteun et Galfurigan, ils disparurent devant les yeux de Pistachou qui se retrouvait seule avec l’illithid…

Galfurigan et Chteun réapparu donc tous deux dans une autre salle.

-Alors mon frère, on a récupéré ?
-Tu vas payer… Pour tous tes actes…
-Tu crois que tu n’as rien a te reproché…. Meurtrier, assassin…
-Je n’avais pas le choix contre père…. Il est mort au combat… et j’ai été bannit, cela ne te suffit pas ? …
-Tu as l’air plus en forme qu’il y a quelque jour…. Remercie ton phénix…. Mais maintenant, on va régler sa a l’ancienne…. Comme au bon vieux temps…. Amène-toi !!!
Mon frère….

Chteun regarda son frère, sourire en coin. La Reaver prenant une teinte orangée… Chteun bondit alors sur Galf, Les deux lames rentrent en contact dans un bruit assourdissant qui résonna dans toute la caverne… Puis les deux adversaires bondirent en arrière et se toisèrent du regard…

-Tu penses que sa suffira…Il faudra frapper plus fort si tu veux me battre…
-Tu n’es pas au bout de tes surprises mon cher…
-En attendant en voilà une de surprise…

Galfurigan ferma alors l’œil droit et le rouvrit, il prenait alors une couleur rougeâtre et des symboles entouraient l’iris.

-C’est la particularité de notre clan, mon frère, mais seul les êtres exceptionnels peuvent l’utiliser, c’est pour cela que tu en es incapable…. Pour le moment…. Mais tu n’auras pas le temps de savoir si tu es capable de l’acquérir ou de t’en posé la question… Tu vas mourir ici..
-Je ne mourrais pas seul…

Les deux adversaires foncèrent l’un sur l’autre et un nouveau choc se fit entendre…

Le combat ne faisait que commencer…

[Feragoner]

Gareph marchait rapidement, les affirmations du Drow l’avaient troublé profondément. Sa plus grande erreur ; de son point de vue Brave c’était sans aucun doute son moment Sadik. Cependant, Arin lui avait dit que c’était arrivé dans son état actuel, c'est-à-dire brave. Il revisita sa vie Brave rapidement. Il essayait de trouver l’erreur, sûrement pas les conneries faite avec Ez et les autres membres. Il courrait toujours vers celui qui lui fournirait la réponse, mais il préférait la découvrir lui-même, le choc serait moins grand. Il replongea dans ses souvenirs. Soudainement, il s’arrêta comme s’il frappé un mur invisible. De la sueur apparu sur son visage et il s’affaissa sur le coté de sa paroi. Assis sur le sol, regardant ses mains entouré d’un gants de cuir épais il se parla à lui-même.

- Ma plus grande erreur hein ?......J’aurais du le discerner plus tôt…..Hahahaha que ma vie ne fut que souffrance sans fin. Flara, ça serait donc toi mon erreur ? Le fait de t’avoir sauvé la vie de la B-F à château ?

Son esprit s’égara et il se retrouva au milieu d’un village. Des cris de souffrances au milieu des crépitements causés par les flammes, mangeant les maisons de pailles d’innocent paysans.

- Où suis-je ? dit’il…Quel est ce carnage…QUI EN EST RESPONSABLE ???MONTREZ-VOUS!!!!
- HAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Un rire aigu et sadik d’une femme sortie de la fumée situé à quelques pas de Gareph maintenant debout. La fumée se dissipa et il la reconnue.

- Alors mon cher Ferag….Tu aime ?
- Comment ose-tu ??? Même avant tu n’étais pas comme ça…

Flara s’avança, sans armes et s’arrêta à environ une dizaine de pas de Ferag et dit :

- Tien je te l’ai apporté comme cadeau.

Elle tira vers Gareph le cadavre d’une jeune fille. Elle devait avoir pas plus de dix ans.

- Tu es malade ? Qui ta rendu comme ça ?
- HAHAHAHAHAHAHAHA !!!!!!!!!!!!!! Mais tu est vraiment stupide ma parole…Tout cela arrive à cause de TOI !!!!!! Tu m’a sauvé la vie certes, mais en le faisant tu as mis en moi quelques chose que âme rejette. Elle le rejette de cette façon.
- Tu as fait combien de massacre comme ceux-la ?
- J’ai arrêté de les compter à euh….je me souvient plus dit’elle avec un sourire sadik. Mais je vais néanmoins t’avouer quelque chose. J’ai essayé de me cacher de toute civilisation afin de garder ce coté pour moi. Car vois-tu, tu ma donné quelque chose que je n’avais pas avant. La compassion pour ceux que je tue. Apres ce carnage je vais me réveiller et leur créer à chacun de petites tombes afin de me faire pardonner….Mais bon je vais arrêter aujourd’hui. Ca va être à ton tour de les faire maintenant. Vu que le responsable de tous ces morts est enfin arrivé.
- En effet…tu as raison….Je le ferais après t’avoir détruite…
- Mais emmène-toi mon amour…voyons ce que tu peut faire.

Deux suwayyahs apparurent dans les mains de Flara. Les mêmes armes apparurent dans les mains de Gareph qui se mit en position.

- J’espère que tu t’es entraîné mon amour, car j’ai découvert quelques mouvements assez intéressants.

Gareph se réveilla dans le couloir froid d’où il était tombé. Il se releva et marcha lentement vers le fond du couloir. Il avait été dans ce rêve que quelques minutes au plus. Une grande douleur lui parcourait l’esprit. Si ce dernier rêve avait un lien avec ceux qu’il avait fait durant ce voyage, il avait donc mis le doigt sur sa plus grande erreur. Qu’il allait devoir remédier exactement après avoir retrouvé Chteun. Le visage de Gareph était transformé ; transformé par une forte haine envers lui-même. Des éclairs de froid parcouraient ses griffes, le prochain ennemi qu’il rencontrerait allait souffrir énormément et il allait en prendre un plaisir immense, juste pour se libérer pendant un cours instant de cette haine envers lui-même, Lui-même, cet être qui avait trahis la confiance de nombreux brave afin de sauver la vie d’une femme, femme qu’il aimait, mais qui étais sadik. Il ne pourrait jamais se pardonner assez, pas avant d’en avoir détruit la cause première ? Se détruire soi-même ? Une des nombreuses solutions, mais avant il allait devoir détruire le résultats de sa traîtrise envers le peuple brave.

Tout en se parlant ainsi dans sa tête, il déboucha dans une grande salle. Au plafond étaient suspendu d’énormes chandeliers en métal. De nombreuses colonnes de pierres retenaient ce plafond, fissuré de partout. Au sol de longues tables étaient encore présentes. De nombreuses armes rouillées jonchaient le sol. Il s’agissait vraisemblablement d’une vieille mine jadis habitée par des nains. Gareph avançait calmement mais son esprit était ailleurs. Des éclairs parcouraient toujours ses griffes. Soudain il leva les yeux. Une très belle femme, très peu habillé avec les cheveux rouges le regardait.

- Salut Feragoner….ça va ?
- Flara…c’est toi ? demanda Gareph.
- Oui, je t’attendais, je me suis caché ici après notre rencontre et je t’ai attendue.
- Ici ?......je voit…

Gareph fit un bon et arriva directement en face de Flara.

- Embrasse-moi dit’elle…

Gareph eu un sourire et la frappa au visage. Avant qu’elle n’est pu se ressaisir, Gareph l’avait attrapé et lancer sur le mur.

- Comment ma tu reconnu ? dit’elle
- Tes stupides maléfices ne marcheront pas sur moi, pas en ce moment. Tu as mal choisi de m’affronter.
- Tu crois ça ? dit la succube…

Elle s’envola, mais fut surprise de voir Gareph devant elle. Il esquiva facilement le coup qu’elle lui donnait et contre-attaqua en l’envoyant embrasser la poussière d’une table qui s’écrasa. Il descendit rapidement vers elle et l’attrapa par le collet.

- Que fait tu dit’elle….
- Tu verra, mais je te l’ai dit tu a mal choisi ton moment pour me faire chier.

Gareph l’accota sur un mur et lui souda les poignets, les mollets, le torse et le cou au mur avec de la glace.

- Commençons…
- Commencez quoi….dit la succube d’un air épeuré.
- Mon amusement….

Il prit une dague particulièrement rouillée et demanda :

- Où est ton maître ?
- Tu peut toujours cou….AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH

Gareph lui avait ouvert le poignet et s’amusait à lui découper un à un les nerfs qui le composait. Se nourrissant de ses cris d’agonie.

- Je crois que ta main ne te sera plus vraiment utile…pour quelque temps…

La succube gémit de douleur et respirait d’une façon très saccadée. Gareph entailla le deuxième poignet de la même façon. Il prenait sont temps, regardant le sang rouge coulé a flot continu.

- Alors…tu ne peux plus utiliser tes mains…
- Enfoiré cria la succube dans sa douleur, je te ferai payer !!!!
- Je ne crois pas et en plus tes ailes sont collées à la paroi. Ils ont l’air à te déranger, si on s’en débarrassait ?
- Comment….NON !!!!! dit’elle en se débattant.

Gareph la frappa et elle se tue. Il lui arracha une partie des ses ailes du coté gauche d’un grand coup de sa dague rouillé. Le cri de souffrance de la succube se perdit dans les ténèbres.

- Arrête…je te dirais tout…par pitié…gémit’elle…dans toute la beauté de son être pitoyable.
- Où est ton maître ?
- Continue par le chemin Est et tu arriveras à son laboratoire. Ton ami et la fille elfe y sont déjà.
- Merci, mais je n’en ai pas encore terminé avec toi.
- Comment ?…..et tu te dit Brave ?....
- Brave….je viens de me rendre compte que je l’ai perdu il y a des mois…

Il découpa son aile droite comme il avait fait avec l’aile gauche. Durant sa souffrance, il lui lécha la joue. L’expression dégoût de la succube fit rire Gareph qui dit :

- Tu ne pourras plus voler quel dommage.
- En….
- Comment ?? on m’insulte encore ???? Méchant fille…et si on t’empêchait de marcher ma grande ?

En quelques secondes il lui cassa ses deux mollets. Du sang coulait de la bouche de la succube, résultat de ses nombreuses blessures.

- Sois chanceuse, je ne toucherais pas à ton jolie visage ni à tes courbes de rêves ma belle.
- Tu es dégeulasse dit-elle dans un souffle…..
- Je te laisse en vie…parce que de toute façon de tuer m’aurais attrister. Tu fais une si merveilleuse compagne de jeux. Au revoir dit Gareph en lui volant un baiser.
- Je te tuerai dit la succube en regardant Gareph s’éloigner. JE TE TUERAI !!!!!!!!

Il laissa le succube cloué au mur, mutilé, et prit le couloir en direction du laboratoire de Galfurigan. Là où Chteun et Pistachou se trouvait.