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Les Passés Perdus
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Ninala
Nain-mateur(trice)


Inscrit le: 13 Avr 2004
Messages: 22
Localisation: Quelque part en train de se battre ^^

MessagePosté le: Ven 27 Aoû, 2004 21:45    Sujet du message: Les Passés Perdus Répondre en citant

Pistachou fut l'Origine...

    Malgré l'extermination du démon, sa présence semblait toujours planer comme une brume étouffante au dessus de la Taverne. On pouvait le lire sur chaque pierre des murs mais également sur le visage de tous les hôtes. Certains étaient épuisés par la bataille livrée succédait par la reconstruction de la Taverne, d'autres paraissaient avoir gardé une empreinte psychologique dans leur for intérieur, comme un traumatisme. Chacun était conscient des dégâts occasionnés par le démon mais personne ne souhaitait partager ses peines.

    Cependant, dans le salon que les Chevaliers avaient confectionné pour les demoiselles et les moins téméraires, Pistachou et Ninala discutaient, installées dans les somptueux divans de velours pourpre. Cette pièce, à l'abri du vacarme des beuveries, offrait grâce à ses grandes fenêtres une vue imprenable sur les jardins enchantés. Le soleil répandait sa splendeur céleste sur les vitraux qui parsemaient de mille couleurs le salon. Ainsi, la pièce était propice à quelconque discussion et confidence.

    Les deux naines n'abordaient que des sujets légers, car une certaine retenue modérait leurs paroles.

    « Depuis ton arrivée, cela doit être la première fois que nous nous retrouvons seules, face à face, finit ajouter Pistachou pour clore leurs précédents bavardages... J'espère qu'aucune langue mal attentionnée ne t'a apporté des informations fausses à mon égard. »

    D'une voix hésitante, Ninala bégaya :

    « Et bien... on m'a... j'ai eu vent de certains événements antérieurs, certes. Mais rien de spécialement...

    « Je vous rassure, je n'essaie pas de tuer toutes les naines qui s'approchent de mon époux, articula-t-elle avec défiance. Ce qui s'est produit avec Khiaria... je ne saurai l'expliquer... Elle m'avait mise hors de moi... je sais que je n'aurais jamais dû faire cela, je m'en veux tellement, tout le monde m'en veut à cause de cela... je... »

    Voyant que les remords s'abattaient sur son amie, Ninala saisit ses mains avec douceur et réconfort :

    « Ce que vous avez fait auparavant, seul le passé en est témoin désormais. Je n'ai porté aucun jugement sur vous depuis que j'ai franchi le seuil de cet établissement. Tout ce que je vois c'est que l'Amour a pris place dans votre coeur de combattante.

    - Ma rage de vengeance et ma soif de combat se sont apaisées depuis mon arrivée à la Taverne... Si vous saviez... » Pistachou arrêta son discours, toujours freinée par sa retenue et la crainte de se dévoiler. Cependant quelque chose circulait entre les naines... quelque chose qui les mettaient toutes les deux en confiance... comme un lien qui les unissait inconsciemment...

    Pistachou se jeta contre le dossier du divan, en signe de découragement, quand elle sentit un objet contre sa hanche. Intriguée, elle glissa sa main le long de sa robe pour enlever la chose qui l'encombrait. Ninala suivait du regard ses gestes, aussi hébétée que son amie.

    « Aïe ! laissèrent évader les lèvres de Pistachou qui venait de se blesser. Mais qu'est ce que cela fait ici ?! »
    C'était la dague de sa soeur Lanaa. La vue de l'artefact rouvrit des plaies à demi pansées par le temps...

    « Pff .. et dire que tu étais sensé m'aider en temps voulu ! Et dire que ma soeur s'est sacrifiée pour que ton aide me sauve ! »

    On pouvait apercevoir une fine entaille sur le pouce droit. La blessure saignait abondamment malgré le garrot que venait de lui faire Ninala. Cette dernière fut attirée par les dernières paroles de Pistachou :

    « Que voulez vous dire par sacrifiée ? dit Ninala dans un excès de curiosité qu'elle fit taire. Je m'excuse, cela ne me regarde pas mais...

    - Mon passé n'est un secret pour personne, je peux vous en faire part. C'est juste que dans ma jeune enfance, ma soeur aînée a disparu dans la montagne et m'a laissé cette dague. Cet objet a des vertus magiques assez étranges (même si tout ce qui est magique est par définition assez étrange) Je pensais qu'elle m'aiderait dans les recherches de notre fille disparue mais ce fut vain. »

    Excédée, Pistachou propulsa le couteau au sol avec rage et haine.

    « La violence n'est pas la meilleure solution, même quand on ne voit aucune échappatoire. Je sais ce que c'est de perdre un être qui vous est cher, ma soeur est morte devant mes yeux en essayant de me sauver... Je me doutais que nous avions des similitudes, mais en aucun cas je n'aurais imaginé que nous aurions de si grandes ressemblances.

    - Mon esprit est si troublé en ce moment. Les derniers événements n'ont fait qu'empirer les choses... Si encore j'arrivais à avoir des nuits paisibles ! Je revis sans cesse en rêve cette matinée où ma soeur a dû me quitter sans raison ! Tout ce que diffère de la réalité dans ce rêve, c'est cette voix... cette voix féminine... cette voix envoûtante qui me dit de venir à elle... Puis, je me vois chevaucher à travers monts et vallées pour enfin arriver en terre natale. Serait-ce un signe des Dieux qui me conseilleraient de retourner auprès des miens ? »

    Ninala, hésitante, ne savait que répondre à cette naine perdue dans ses pensées. Lasse des actions mûrement réfléchies, Pistachou, guidée par son coeur, s'exclama :

    « Pourquoi continuer de me torturer quand une décision est si rapidement prise ! Soit ! Je rentre en Loughrun pour trouver des réponses à mes interrogations.

    - Mais...

    - Dites à votre mentor que sa Douce ne rentrera pas ce soir... »

    Pistachou sortit du salon et courut à la recherche du Maître de l'Ordre. Elle le trouva, comme à son habitude, derrière son comptoir.

    « Ô Maître, je dois vous consulter pour une nouvelle de la plus haute importance. »

    Stalfos tendit l'oreille.

    « Je vous en prie, ne me demandez aucune explication approfondie, mais je dois me rendre en Loughrun pour m'entretenir avec l'Oracle. Pour cela, je veux partir seule. Je compte quitter la Taverne dans l'heure sans éveiller les soupçons d'Azharh. Pourriez vous l'empêcher d'agir à l'encontre de mes desseins ?

    - Jamais je n'ai ressenti autant de passion dans tes paroles qu'au jour de ton mariage. Ne sois pas tracassée par nous, mets toi en route, nous savons que tu ne risques rien en cette période de paix et en ces lieux. De plus, je sens que nos Chevaliers auront quelque chose pour s'occuper incessamment sous peu...

    - Je vous remercie Maître pour votre précieuse aide, conclut-elle avant de quitter la Taverne par la porte de service. »


Ainsi pouvait débuter la Quête des Passés Perdus...
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Ninala
Nain-mateur(trice)


Inscrit le: 13 Avr 2004
Messages: 22
Localisation: Quelque part en train de se battre ^^

MessagePosté le: Ven 27 Aoû, 2004 21:58    Sujet du message: Répondre en citant

A l’instant où Pistachou annonça qu’elle retournait dans son pays, Ninala ne sut quoi lui répondre. Elle eut la pensé fugitive qu’elle devait l’en empêcher ! La retenir ! Au moins le temps de prévenir Azharh ! Mais elle ne lui en laissa pas le temps.

Après que Pistachou eut quitté la pièce, Ninala resta, quelques temps, plongée dans ses réflexions…

    « Quelle force d’âme… Elle part combattre un de ses pires cauchemars… Je ne sais pas comment je réagirais à sa place… Il faudrait peut-être que je prévienne son époux, pour qu’il l’accompagne… Mais, c’est sa quête personnelle, elle ne veut peut-être pas la partager avec lui… Elle paraît si fragile, quand on la regarde… Je revois encore son courage et sa dextérité face à Uhk’Ysheld, elle ne semble avoir besoin d’aucune aide… En un sens, je la comprends. C’est sa sœur… »

La disparition de la sœur de Pistachou lui rappela la mort de sa propre sœur, Elayne… Elle l’avait sauvée d’une mort certaine en donnant sa propre vie… Mais Ninala ne voulait pas se remémorer ces instants… Cela avait été si horrible de la voir mourir… Juste devant elle… S’effondrer à ses pieds… Ninala comprenait le sentiment de Pistachou… Sa perte avait dû être si dure pour elle…
    « Si Elayne n’était pas morte ce jour maudit et qu’elle se trouvait en danger à l’heure actuelle, je crois que je n’attendrais pas un instant… J’y courrais… »

Ninala se mit à implorer Dieu.
    « Mais que dois-je faire ?! Elle risque sa vie… »

D’indécision, Ninala regarda vers le sol… Peut-être pour y chercher un signe de ce qu’elle devait faire… Soudain, elle prit sa décision.
    « Que faire pour empêcher Azharh de la suivre… Il va me falloir retenir son attention… »

C’est à cet instant précis que Ninala remarqua qu’un objet brillait au niveau du sol. Elle se leva et alla le ramasser…
C’était la dague de Pistachou ! Elle avait oublié de la récupérer en partant…

    « Mon Dieu ! Il faut que je la lui rende ! Où peut-elle bien être, maintenant ? Faites qu’elle ne soit pas encore partie ! Combien de temps suis-je restée à réfléchir ? »

Courrant vers la fenêtre qui donnait sur les jardins magiques, Ninala se morigénait d’avoir été aussi idiote et ne pas avoir remarqué la dague plus tôt. Arrivant à la fenêtre, elle l’ouvrit en grand, afin d’avoir un plus grand angle de vue.

De son point de vue, Ninala pouvait voir les allées partant de l’entrée du jardin, les sculptures, les fontaines, etc. et, bien sûr, l’entrée du jardin.
Pendant un instant, elle ressentit l’effet bienfaiteur de ce lieu enchanteur. Son anxiété disparut… Tout était si calme, si doux…Ninala avait envie de se laisser aller… Elle se sentait si bien…

Mais, ce calme disparut à l’instant où Ninala aperçut Pistachou à l’entrée du jardin.

Ninala essaya d’attirer son attention en faisant de grands gestes. Elle savait qu’elle n’aurait pas le temps d’atteindre l’entrée, si elle cherchait à la rejoindre… Malheureusement, la naine ne regardait pas dans sa direction. Elle ne semblait pas voir ce qui l’entourait…Elle paraissait concentrée…

Un bruit étrange attira son attention vers le fond du jardin, enfin, ce qu’elle supposait être le fond… Cela ressemblait à… Mais, oui ! Cela ressemblait au bruit que font des sabots au galop sur des gravillons… Mais il était si atténué… L’animal devait être si léger et agile ! Qu’est ce que cela pouvait bien être ?

Ninala se retournait tout juste dans la direction d’où elle estimait que provenait le son, lorsqu’un animal resplendissant apparu !

C’était une licorne !

Les rumeurs sur le compte de Pistachou étaient donc bien fondées ! Elle était accompagnée d’une licorne !

Ninala n’arrivait pas à en croire pas ses yeux ! Elle se demandait si elle rêvait !

    « C’est si… merveilleux… Comme un conte de fées… »

Le simple fait de regarder cet animal fabuleux, Ninala ressentit à nouveau cette paix intérieure… Elle n’avait plus ressentit ceci depuis la mort tragique d’Elayne… C’était si agréable… Une impression de force et de puissance accompagnait cette paix. Ninala se sentait prête à tout !
    « Si ça se trouve, j’arriverais peut-être à retrouver Dradeth ! Hummm… Enfin, ce n’est pas le moment de penser à ça ! Il faut que je rende sa dague à Pistachou ! »

Il fallait en, effet, réagir vite car Pistachou venait de sauter sur le dos de Vilya et elles s’apprêtaient à partir… Ninala se mit à l’appeler et à refaire se grands signes. Heureusement pour elle, Pistachou se retourna vers l’auberge pour la regarder une dernière fois avant de partir et l’aperçut s’agitant à la fenêtre. Avec un air intrigué, elle dirigea la licorne vers elle.
    - Tenez, vous avez failli oublier ceci…
    - Oula, merci.
    - Je vais essayer de retenir à Azharh pour l’empêcher de vous suivre, si vous le souhaitez.
    - Oui, merci ça m’arrangerait bien.
    - Allez-y vite avant qu’il ne remarque votre absence.
    - Si vous avez besoin d’aide pour le retenir, Stalfos est au courrant.
    - Bien, j’irai lui parler.
    - Au revoir et merci pour la dague, dit Pistachou en partant à toute allure.

Ninala se retrouva seule à la fenêtre. Elle réfléchit à une solution pour détourner l’attention d’Azharh. Soudain, elle eut une idée…
    « Je ne sais pas si ça va marcher, mais il faut que j’essaie ! »

Elle sortit de la pièce en courant, alla rejoindre Stalfos.
    - Grand Maître, puis-je vous demander de l’aide ?
    - Bien sûr, de quoi s’agit-il ?
    - De Pistachou !
    - Oui ? dit Stalfos de manière méfiante.
    - Elle vient de me dire que vous étiez au courant de son voyage.
    - En effet.
    - Voilà, il faudrait que vous m’aidiez à empêcher Azharh de la suivre.
    - Et que voulez-vous faire pour cela ?
    - Je ne sais… Peut-être lui demander de m’aider à retrouver Dradeth…
    - Qui plus est, il est nettement plus puissant que vous. Il est donc fort probable que vous arriviez à récupérer cette pierre à deux.
    - C’est à ça que je pensais.
    - Que comptez-vous lui dire ?

Ninala se pencha vers l’oreille de Stalfos et lui expliqua son plan.
    - Oui, ça peut réussir, dit Stalfos.
    - Juste une question.
    - Oui ?
    - Loughrun est dans quelle direction ?
    - Le Nord.

Ninala se dirigea, alors, vers la salle commune, suivie de près par Stalfos. Juste avant de pénétrer dans la salle, elle se chercha à se donner l’air d’être surexcitée par une nouvelle importante. Une fois à l’intérieur, elle chercha Azharh du regard, puis, l’ayant vu, s’approcha de lui quasiment en courrant.
    - Az, Stalfos vient de m’apprendre qu’il avait entendu une rumeur circuler ! Dradeth a été vu au sud ! Je dois absolument aller le poursuivre ! , dit-elle avec un air mi-excité et mi-déterminé.
    - Vous ne pouvez partir seule, Ninala, dit Stalfos.
    - Il a raison.
    - Mais, je DOIS y aller, dit-elle suffisamment fort pour que toute la salle se retourne vers eux.
    - Bien, puisse qu’on ne peut vous faire changer d’avis, Azharh vous accompagnera !
    - Mais…
    - Partez, dépêchez-vous ! , lui coupant la parole.
    - Je dois prévenir Pistachou et…
    - Je lui expliquerai. Il faut vous dépêcher, on ne sait combien de temps Dradeth restera dans la même région.
    - Bien…

Ninala et Azharh se dirigèrent vers le vestiaire pour y récupérer leurs armes. Puis, ils partirent en direction du sud.
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Azharh
veux être modo à la place des modos


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Localisation: An Angel's Soul Lost in a Frozen World...

MessagePosté le: Ven 27 Aoû, 2004 23:40    Sujet du message: Répondre en citant

Le Soleil était encore haut dans le ciel quand le duo se mit en marche vers un lieu incertain, situé selon les dires de Stalfos, dans le Sud profond. Tout en marchant, Azharh réfléchissait aux tous récents évènements.

Depuis que Uhk'Ysheld avait été définitivement banni, Azharh était passé par une assez longue et douloureuse période de convalescence. Les blessures qu'il avait reçues lors de la bataille, ainsi que l'épuisement extrême jusqu'auquel il avait poussé tout son corps et tout son esprit, avaient eu raison de lui. Il n'avait même pas participé à la reconstruction de la Taverne, car il avait tout bonnement sombré dans un sommeil tourmenté, assaili de mille cauchemards indistincts mais cependant atroces...
Il avait cependant ressenti, auprès de lui, des présences bienveillantes, chaleureuses, réconfortantes. Et il était persuadé que s'il avait pu se remettre aussi vite, c'était en partie grâce à cette attention que lui avait porté ses amis.

Il y avait sa femme, bien sûr, Pistachou toute aimante. Pas une seconde elle n'avait quitté son chevet, le veillant jour et nuit, ne prenant que peu de repos, ce dont il lui aurait sûrement fait le reproche s'il avait pu parler.
Il y avait aussi Ninala, sa jeune mais fidèle Écuyère, qui s'employait à aider de tout côté, mais qui était toujours là pour relayer la garde de Pistachou quand la fatigue triomphait de celle-ci.
Il avait également pu ressentir la présence bienveillante et les soins apaisants de Stalfos, qui avait une grande connaissance des plantes médicinales. Il y en avait une en particulier... Azharh se souvenait très clairement de sa senteur, elle était un peu comme une amie invisible qui aurait voulu le guider hors du monde cauchemardesque dans lequel il semblait évoluer. Il faudrait qu'il demande à Stalfos de quelle plante il s'agissait...

Après une semaine passée dans cette nuit horriblement désagréable, il s'était finalement éveillé. Son corps pratiquement remis grâce aux bons soins de son Maître, il s'était tout de suite levé, malgré les protestations véhémentes des ses gardiennes. Il était sorti de sa chambre, maintenant reconstruite (et oui, les travaux vont vite à coup de BF ! Very Happy), avait descendu le nouvel escalier en bois de chêne, avait franchi la porte de service pour se retrouver dans le Jardin Enchanté de la Taverne, le lieu de Repos et de Quiétude dont Pistachou était la Reine... Dès qu'il avait respiré à pleins poumons l'air vif et revigorant de cet endroit magique, il avait ressenti en lui un puissant sentiment de plénitude. De joie, il avait pris Pistachou par la taille, la soulevant, la faisant tourner autour de lui. Mais ses jambes encore flageolantes n'avaient pas tenues, et ils avaient chu dans le délicat tapis de gazon sous leurs pieds, riant tous deux de Joie, comme des enfants. Ninala les avaient laissé seuls, repartant vers la Taverne le plus discrètement possible, alors que les deux amants, comme aux premiers jours de leur amour, se donnaient l'un à l'autre, en parfaite Union de Coeurs et de Corps.

Azharh se remémorait ce moment de bonheur avec délice. Il sentait encore, frais sur son visage, le léger souffle de Pistachou, il sentait encore sa peau contre la sienne, aussi fine et douce que celle d'une pêche dorée par le Soleil d'été. Il plongeait à nouveau dans ses yeux, des yeux d'un vert émeraude envoûtant, qui reflétaient malicieusement le vert de la végétation ambiante, la rendant encore plus plaisante et désirable. Le moment de leur union avait balayé en son esprit toute trace du monde extérieur. Il n'y avait plus de jardin, plus de taverne, plus de pays, plus de monde autour d'eux, il n'y avait qu'Elle, et Elle était là pour lui, et lui pour Elle. Elle était TOUT pour lui. Le reste était sans importance. Il n'y avait pas même pas de "reste" : il n'y avait qu'Elle... et lui. En ce moment béni...


    - Azharh ? Azharh !!

Azharh quitta ses rêves lentement, arraché qu'il était à la tendre et chaleureuse étreinte de Pistachou...

    - Azharh !! Et bien, mon bon Mentor, à quoi pensez-vous donc ainsi ?? Very Happy

    - Ma chère Ninala, combien de fois t'ais-je dit de m'appeler Az ? Et pas de vouvoiement entre nous, je te prie ! Smile

    - Bien, comme v... comme tu veux, mon cher Mentor Az ! Wink

    - Où allons nous alors ??? Very Happy

    - Euh... Confused et bien... Confused Stalfos ne savait pas exactement où nous trouverions Dradeth, mais il est certain que ce serait dans le Sud. Very Happy
    De toutes façons, nous le saurons dès que nous nous en approcherons non ? C'est un dragon après tout... Embarassed
    - Pourquoi rougit-elle légèrement quand elle me parle du Dragon ??? se demandait Azharh. Elle me cache quelque chose, c'est évident...

Depuis qu'ils avaient quitté la Taverne, Ninala lui avait paru tendue. Elle semblait farouchement garder un secret, quelque chose qu'il n'aurait pas fallu qu'il sache. Et Stalfos ! Avec quel empressement il les avaient lancés seuls sur le chemin du Dragon, et avec combien peu d'informations !! Confused

    - Que me cache-t-elle d'important ? Confused Il est aisé pour moi de le découvrir... Il suffirait de m'introduire dans ses pensées, elle pense tellement à ce mystère qu'il ne doit pas y avoir plus aisé que de le lire dans son esprit...

Azharh se reprit brusquement. Ces dernière pensées ne lui ressemblaient pas du tout, elles étaient indignes d'un Homme de Bien et d'un Chevalier honnorable tel qu'il voulait l'être. Il se plongea alors dans une rapide mais intense réflexion sur le sens de ces impures inclinaisons au viol de l'esprit de son amie, et il parvint aussitôt à une conclusion aussi certaine que dérangeante : ce mauvais penchant lui avait été inspiré par son Côté Sadique !

Comment pouvait-il l'oublier celui-là, cet autre lui qui vivait dans le même corps que lui, partageait les mêmes pensées, les mêmes sentiments que lui, mais les portaient chaque fois à des excès qui frisaient la démence ??
Bien qu'il arrivait la plupart du temps à réfréner cet horrible alter-ego, celui-ci venait de refaire surface rapidement, profitant de l'affaiblissement physique et spirituel qu'Azharh avait subi ces derniers temps. Mais, il le savait, il n'était pas prêt de reprendre les rennes de leur corps, loin de là... Aussi tentait-il, de temps à autres, de brèves excursions, afin de tâter le terrain, de tester la force des défenses que Azharh avait posées pour limiter ses débordements.

Vivement réprimandé, une fois de plus, par Azharh, il repartit se terrer dans un coin sombre de son esprit, guettant un moment plus propice à l'un de ses excès.


Ainsi Azharh reprit-il son chemin, précédé de sa fière Écuyère Ninala, sur les routes vertes et tortueuses qui mènent vers les Frontières du Sud...
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Feragoner
Nain-doré(e)


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MessagePosté le: Dim 29 Aoû, 2004 1:08    Sujet du message: Répondre en citant

Feragoner se réveilla d’un sommeil paisible dans sa caverne, après s’être étiré afin de se libérer de l’engourdissement matinal, il sorti de sa montagne et se dirigea vers la rivière afin de prendre un petit déjeuner. Il pêcha quelque poisson l’aide de sa plus grosse griffe. Apres avoir manger, une senteur familière parvint à ses narines.

- De la B-F…..qui avance à grande vitesse en direction du nord….bizarre. Quelqu’un de l’ordre aurait t’il parti en voyage ? Et en juger par cette vitesse, c’est probablement Vilya, donc Pistachou….

Feragoner se dirigea vers la taverne, se métamorphosa en Gareph et rentra. Stalfos était en arrière du comptoir comme à l’habitude, certains chevaliers parlaient avec leurs écuyers. Bref un calme habituel régnait à l’intérieur de cet endroit renouvellement construit.

Gareph s’assit en face de Stalfos et dit :

- Yo !!!!
- Salut…dit Stalfos impassible…
- OOOOKKKK !!!!!!!!!!!!!!!
- Aller je prendrais bien une ptite B-F pour me crinquer un peu à matin.

Stalfos lui donna la B-F et recommença à laver son verre. Feragoner lui sirota sa B-F puis demanda :

- Tu sais tu où elle est Pistachou ?
- Pourquoi ?
- Bah j’avais rendez-vous avec son fouet ce matin…….
- ……….
- MWHAHAHAHAHA je blague je blague, non c’est juste que j’ai senti de la B-F qui se dirigeait à grande vitesse vers le nord alors….
- Elle est retournée dans son village natal de Loughrun.
- Tout seule ?
- Oui, elle est partie assez rapidement afin que personne ne la suive. De toute façon elle est assez grande pour se défendre toute seule.
- Ca c’est sur…mais bon…tu ne trouve pas qu’elle n’avait pas l’air dans son assiette ? Enfin je sais pas….et puis la marde je pars à sa poursuite.
- Elle ne veut pas qu’on la suive répondit Stalfos….
- Bah c’était pour Az non ? Enfin j’ai besoin de changer d’air aussi. Voir un peu les pays du nord ça va me remettre à neuf.

Gareph sorti en trombe de la taverne avant de se diriger vers le nord.
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chteun_tueur_de_dragon
Nain-stallé(e)


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Localisation: A La taverne du chevalier, kkpart dans les tonneaux....

MessagePosté le: Dim 29 Aoû, 2004 10:28    Sujet du message: Répondre en citant

Chteun trouva que la taverne se vidait bien vite a son gout

-EH Stal sert moi une B-F stp!!!
-De suite chevalier Chteun
-eh merci *la boit cul-sec*, au fait il sont ou les gens?
-Partit....
-Ou sa?
-Quelque part au nord
-ok...

Chteun prit un tonneau de B-F (pour le voyage) et se prépara a partir...


-Ou vas-tu? demanda Stal
-Bah c logique, je vais au nord...
-Mais c grand le Nord, tu veu pas savoir ou ils sont plus précisément
-Nooooon, t'en fait pas pour moi, je sait pisté les dragals je retrouverais Ferag a la piste
-Tiens prend ceci...

Stalfos sortit de derriere lui le réceptacle de la Reaver, sa forme matériel

-Elle n'as plus aucun pouvoir, mais elle reste lié a toi...prend la....
-*Hésitant* Bah ok je la prend....mais bon....

Chteun fixa la Reaver dans son dos.


-Mais tu sait Stal j'ai trouvé quelquechose d'interessant l'autre jour en combattant des sadiques regarde

Chteun tendit le bras droit, ou l'espece d'éclair bleu ki l'enlaçait commença à s'allongé et prit la frome d'une épée spectrale

-Stal je te présente l'essence de la Reaver!!!
-En effet je voit que tu n'est pas sans défense....c bien..
-Bon Stal met le tonneau sur mon ardoise et a bientot

Chteun sortit en courant de la taverne, un éclair de feu traversa le plafond et alla en direction de chteun, c'était Draco, son phénix, ensemble il partaient a la poursuite du dragal de glace


-Ou allons nous et pourquoi?
demanda Draco
-Je sais pas et je sais pas, mais sa sent la baston alor moi je fonce!!!!!
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La_Pistachou
Nain-stallé(e)


Inscrit le: 11 Fév 2003
Messages: 303
Localisation: A l'accueil de notre très chère Taverne pour jouer la dame-vestiaire

MessagePosté le: Dim 29 Aoû, 2004 22:35    Sujet du message: Répondre en citant

Cela faisait à peine six heures que Pistachou traversait les sentiers du Nord sur le dos de Vilya. A cause d’une blessure ses ailes ne pouvaient se déployer de toute son envergure dans le ciel grisonnant. Alors elles trottaient à une cadence soutenue, sans pour autant s’empresser d’atteindre les vallées du Loughrun car la naine avait besoin de s’isoler…

Si, aux yeux des personnes qu’elle avait vu, sa détermination habituelle semblait guider ses actions, mille pensées s’entrechoquaient dans son esprit. Tant de mystères irrésolus sur son passé, tant d’interrogations sur l’amour passionnel qui embrasait son cœur… Pistachou était débordée par les derniers événements.

Est-ce que je désirais avoir cette vie ? Est-ce que je préférais être un chêne enraciné ou une rose coupée dans un vase ? Quand je m’étais retrouvée devant le démon, quelque chose me traversa l’échine, une sensation que je n’avais pas ressenti depuis bien longtemps : l’adrénaline, celle qui permettrait de relever quelque défi, celle qui redonne confiance dans les moments désespérés. Mais pourquoi avais-je écarté de ma vue mes plus profondes aspirations ? Où était passée mon envie de vengeance et de justice ?

Puis elle sentit que son médaillon dégageait de la chaleur. Ce bijou, elle l’avait reçu le jour de ses noces ; Feragoner avait forgé cet ornement dans les flammes de sa caverne. Pour quelconques raisons mystiques, l’éclat de la turquoise irradiait selon l’intensité de l’amour qu’elle portait pour son mari. En ce moment, la pierre brillait de mille feux mais sa couleur semblait changer avec le temps : bleue Body Froster à l’origine (et oui c’est même devenu une couleur Wink ), la teinte tirée sur le violet, ce qui la rendait bleu indigo.

Oui … Azharh … c’est peut être toi qui m’as tant changé… Mais mes sentiments priment sur ma raison, l’infaillible. C’est tout de fois à cause de mon amour que je me suis emportée et que ma colère blessa la pauvre Khiaria qui était, dans le fond, innocente… Et pourtant, j’ai tant apprécié la voir souffrir ! Pendant plusieurs nuit j’ai revu son visage dans mes rêves : elle, agonisante, moi, bourreau de ses pêchés … Je pouvais sentir son sang couler lentement sur sa peau porcelaine, sentir sa peur grandir peu à peu, sentir son cœur battre la chamade au rythme des coups que je lui assenés !

Vilya détourna sa tête de la route pour regarder sa maîtresse qu’elle percevait différente. Son regard transcrivait une certaine interrogation, comme si elle ne la reconnaissait pas. A la vue des yeux larmoyants et apeurés de l’animal, Pistachou reprit ses esprits instantanément.

Mais quel monstre je suis devenue ! Mes actes servent-ils les mêmes causes ? Mon coeur est-il toujours à la recherche des mêmes idéaux ?

Son introspection lui enleva tout repère. Vilya semblait avoir fait des haltes sans qu’elle ne s’en rende compte. Ainsi, cavalière et monture étaient arrivées à l’auberge qui se trouvait à près de quatre cents kilomètres de la Taverne.

Auberge du Dragon Bourré … tiens tiens, ça ne me dépayse pas trop…

Pistachou installa Vilya dans les écuries, à l’écart des autres chevaux, puis pénétra dans l’établissement. Encapuchonnée et assise à l’écart, elle espérait que personne ne la remarque. On chantait tous en cœur dans un esprit jovial agrémenté par une haleine chargée d’alcool.

Une humaine tentait de se glisser vers la naine mais quelques mains baladeuses attirées par les rondeurs généreuses de cette dernière ralentissaient sa venue.

« Et bien, qu’est ce que je vous sers Mademoiselle ? »

Pistachou était encore plongée dans ses pensées, l’empêchant donc d’entendre la serveuse.

« Je ne me répéterai pas trois fois ma belle ! Qu’est-ce que vous voulez boire ? Si vous ne souhaitez rien prendre, c’est dehors qu’il faut rester ! ajouta-t-elle plus fort.

- Oh ! Je suis désolée .. je ne vous ai pas entendu …

- Ah je ne m’en étais pas aperçue dîtes donc : Alors ? dit-elle avec impatience.

- Ce que vous avez, je m’en fiche … quelque chose qui puisse me faire arrêter de penser à…

- Un truc qui vous fasse plus réfléchir ? On a ça, on a ça. Eh ! Prépare moi un Tord-Boyaux pour la petite dame, vociféra-t-elle en s’adressant à l’aubergiste qui lui répondit d’un clin d’oeil.

- Qu’est ce qu’il y a dans ce breuvage ?

- Ne vous inquiétez pas, après ça, vous ne réfléchirez plus et vos ennuis iront voir ailleurs si j’y suis. »

Malgré le ton apaisant de la serveuse, Pistachou ne se sentait pas le moins du monde rassurée sur la composition de ce qu’elle avait commandé. En attendant que son Tord-Boyaux arrive, elle observait ses clients de l’auberge.

Je vois que les clients sont les mêmes partout : des paysans qui ont besoin d’un lieu pour oublier leur quotidien pitoyable, des voyageurs mystérieux qu’on ne voit qu’une fois passés, des maris, fuyant Madame, à la recherche de chair fraîche…

Cependant elle aperçut dans l’angle opposé un homme qui détourna son regard quand le sien se posa sur lui, comme s’il l’observait auparavant. Mais la naine ne s’attarda pas plus longuement sur cet individu car la serveuse revint avec sa commande : le récipient avait la taille d’une amphore, le liquide était ambre et la texture semblait onctueuse. Ca sentait le miel, le blé, la pomme … un vrai délice pour les narines.

« Tenez et buvez ça lentement pour que vous ayez le temps de savourer. »

Sur un remerciement et quelques pièces, la jeune fille repartit.

Je ne sais pas pourquoi je retente de boire encore une fois de l’alcool vu ce que ça a donné la dernière fois … (mauvais souvenir avec un tuyau et une vingtaine de tonneaux de B-F) Bon .. quand il faut y aller, faut y aller.

La naine prit le calice à deux mains et en vida la moitié d’un trait. Les habitués la regardaient plein d’admiration, les yeux écarquillés. A voix basse, on entendait aux alentours des « La pauvre, personne ne l’a prévenu que c’était l’alcool le plus fort de la Maison ? » ou des « Paix en son âme ». Une fois qu’elle reposa l’amphore, Pistachou se sentit …différente. Plus aucune pensée ne lui traversait l’esprit ; à l’exception d’une unique pensée : Tavernier ! Une autre !

Ainsi, sur sa lancée, la naine vida au moins cinq autres verres du même breuvage. Autour d’elle s’était regroupée une dizaine d’habitués pour voir quand la petite sombrerait ivre morte. Mais quand la sixième arriva, Pistachou eut une envie de danser et de chanter. Alors elle rejoignit d’autres compères près du comptoir pour entonner quelques chants paillards qu’elle avait l’habitude d’entendre à la Taverne.

Après deux chansons, le ventre de la naine commença à gémir et son teint à pâlir. Même si elle avait englouti son dernier repas une demi journée auparavant, tout ce que son estomac contenait se vida sur le gobelin à ses côtés.

« Désolée … Embarassed »

L’aspergé semblait ne pas avoir apprécié cette délicate attention. Il mit la main à son fourreau et dégaina une épée courte. Pistachou, à moitié consciente, ne se rendit pas compte qu’elle allait certainement vivre les derniers instants de son existence. Le gobelin brandit l’arme pour lui assener un coup mortel quand deux mains attrapèrent la naine et la tirèrent vers l’arrière.

« Les demoiselles de votre genre ne devraient pas se mettre dans ce genre de situation quand elles sont sans défense.

- Ze suis … pas ..sans défence… Jze .. j’aurais pu me dé.. débrouiller toute seule ! »

Pistachou n’était, en apparence, pas du tout apte à discuter. L’homme qui l’avait extraite de cette situation délicate était celui qui l’observait depuis l’angle opposé de la salle. L’homme avait un regard noir perçant et les cheveux blonds comme le blé avant d’être moissonné mais Pistachou était bien trop ivre pour s’en apercevoir.

« Je ne peux pas vous laisser comme ça, je vais vous monter dans ma chambre.

- Non ..ze … je ne … suis po ce genre de …, dit-elle avant de s’endormir.

-Parfait, ça me facilitera le travail. »
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Feragoner
Nain-doré(e)


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Localisation: Reparti dans une autre quête..

MessagePosté le: Lun 30 Aoû, 2004 0:48    Sujet du message: Répondre en citant

Feragoner volait toujours en direction du nord, renifflant la B-F comme il le pouvait. Le soleil disparu en arrière d’immense nuage noir et menaçant. Feragoner fut bientôt au beau milieu d’un immense orage. Il augmentât la puissance de ses ailes afin de résister au vent énorme qui lui soufflait dans le visage. Le vent apportait une senteur de B-F plus forte, il approchait de l’endroit où était Pistachou.

Pendant ce temps :

Les personnes dans l’auberge avaient observé la scène d’un œil attentif. La nouvelle inconnue totalement saoule aurait été transpercée par ce gobelin si ça n’aurait été de cet homme aux cheveux blonds. L’inconnue s’Endormit dans ses bras après avoir parlé d’un langage totalement incompréhensible des personnes saoul. Ils regardèrent l’homme emmener la jeune inconnue à l’étage supérieur. Le gobelin tant qu’a lui, profitant de la distraction de l’auberge, agrippa l’arc scintillant de l’inconnue et s’enfuya dans la noirceur de la nuit.

L’homme apporta Pistachou dans une chambre éclairée par une seule chandelle. Un lit était installé au fond et une fenêtre s’ouvrait en direction de la route. L’homme balança Pistachou sur le lit avant de regarder vers la fenêtre. Un orage venait d’éclater et le puissant tonnerre aurait suffit à rendre sourd n’importe quel être vivant.

- Parfait dit’il personne ne t’entendras crier dit’il en sortant une petite dague et en regardant sa prochaine victime.

Un peu plus loin, dans le ciel :


Feragoner fut surpris de voir deux senteurs de B - F distinctes. Une plus forte se dirigeait vers l’est tandis qu’une deuxième ne bougeait pas. Intrigué, il se dirigea vers celle qui bougeait. Des éclairs l’aveuglaient et il se dit qu’au sol, en Gareph, il serait plus facile de la rattraper. Il se transforma en Gareph et se laissa planer en direction du B-F. Il la rattrapa en quelques secondes et se laissa tomber directement en face. LE gobelin, l’Arc toujours entre ses mains s’arrêta en voyant l’inconnu poster devant lui. Des yeux bleus comme des saphirs le fixait dans la nuit noire et orageuse. Le gobelin sorti sa dague et l’homme devant lui parla :

- Où as-tu trouvé cet arc ?
- Ce n’est pas de tes affaires répondit le gobelin d’un air menaçant.

Un éclair déchira le ciel et la lumière d’une seconde permis au gobelin d’apercevoir un détails concernant l’Homme devant lui : Deux griffes blanche dans ses mains. La peur l’envahit quand il regarda de nouveau dans les yeux de celui devant lui.

- Où as-tu trouvé cet arc répondit l’homme en marchant vers lui…..

Le gobelin, fonça vers l’homme son épée en avant. Gareph le désarma facilement avant de lui glisser sa Suwayyah en dessous de sa gorge.

- Où as-tu trouvé cet arc demanda t’il ?
- Dans une auberge un peu plus loin en suivant cette route.

Gareph l’assomma, pris l’arc et courra en direction de l’auberge qu’il aperçus après quelques secondes de courses.

Retournons à la chambre :

L’homme approcha du lit où Pistachou dormait toujours. Il se mit au dessus d’elle et regarda son visage. Depuis qu’elle avait rentré à l’intérieur de cette auberge, l’homme avait tout de suite pensé à la violer sur place. Se retenant, il la regardait boire et boire et toujours boire. Elle devint rapidement saoule et il vint à sa rescousse lorsqu’elle vomit sur le gobelin. Lorsqu’il la vit s’endormir dans ses bras, il se dit que le moment était parfait afin de s’offrir une belle soirée de plaisir.

Il prit sa dague et commença à couper les vêtements de la jeune femme devant lui. Elle fut rapidement en sous-vêtement et ses yeux se nourrissaient de cette vue à faire fondre la plus grande montagne de glace. Elle était la devant lui, à moitié nue. Seul lui restait ses sous-vêtements et un étrange médaillon enroulé autour de son cou par une petite chaîne en or.

- Quel beau bijoux ma belle dit’il. Il me rapportera une belle petite fortune ainsi que ton sublime fouet.

L’inconnu agrippa le médaillon qui passa tout à coup du violet à bleu vif. L’homme cria de douleurs et lâcha le médaillon qui retomba sur le corps de Pistachou. L’homme recula vivement tenant sa main meurtrie. Il la regarda et aperçu une énorme brûlure. Il leva ses yeux, maintenant rempli de haine, vers la Pistachou endormie et se leva.

- Salope…..tu va payer…..

Il sorti une épée et s’approcha du lit. Il leva son épée et quand il s’apprêtait la rabaisser, la porte de sa chambre s’ouvrit. Il se retourna vivement, épée à la main afin de faire face à celui qui l’avait dérangé dans sa besogne. Celui qui avait ouvert la porte portait une cape, une tunique avec des runes et des cheveux d’un bleu foncé s’approchant du violet. Il regarda successivement le lit, l’homme armé de son épée, le lit. Des griffes se matérialisèrent dans ses mains et il s’avança vers l’homme qui recula.

- Tu n’a aucune idée ce que tu vient de faire n’est ce pas ?

L’homme ris à pleine gorge et dit :

- Pourquoi ? Je voulais juste lui donner un peu de plaisir….
- Tu as osé toucher la femme de mon ancien mentor et ami…..PRÉPARE TOI À PAYER !!!!!!!!!!!!!!!!
- Tu crois me faire peur ? Ammène-toi ...
- TU VAS PAYER !!!!! mais pas ici. Je ne veux pas la salir de ton sang.

Gareph entoura Pistachou d’une fine protection de glace afin de la protéger. Il fit descendre l’homme en premier et lorsqu’ils furent dehors. Gareph lança :

- Maintenant…je peux te faire souffrir…criss d’enfoiré !!!!
- J’ai bien hâte de voir ça...Tu ne sais même pas qui je suis alors comment peux-tu être sur de me mettre une raclée ?
- Pareil pour toi….Tu ne sais même pas qui je suis ? Peut-être suis-je un dragon qui peut se transformer en humain afin de buter les mecs dans ton genre ?
- Ce n’est pas ce genre de bluff qui vont m’impressionner….
- ASSEZ PARLER !!!!!!!!!!!!!!! AMMENE TOI SALAUD !!!!!!!!!!!!!

L’homme coura vers Gareph, armée de son épée longue. Gareph attendit qu’il donne son coup avant de sauter sur le coté. L’homme ayant mis toute sa puissance sur le premier impact perdis pied lorsque son épée transperça l’air. Profitant des ouvertures, Gareph le lacéra à de nombreux endroits à une vitesse phénoménale. L’homme parvint à se relever et regarda Gareph dans les yeux.

- Tu cherches la pitié ? Ha !!!!!! Tu me fais rire…
- C’est dont un sadiks dans un corps de brave qui me fait face ? Quelle ironie.
- ……………….
- On ne dit rien ? C’est dont une vérité ?

Gareph remit ses armes et s’approcha de l’homme. Gareph l’attrapa et retourna en direction de l’auberge.

- Hey OH !!!! Que fait tu ? demanda celui-ci
- Te faire connaître le cauchemar nommé Pistachou.
- ……….

Gareph retourna avec l’homme dans la chambre de Pistachou. Il le mit sur une chaise et lui scella les mains et les pieds ainsi que la chaise avec de la glace.

- Hey OH !!!! Arrête de blaguer…….supplia l’homme….
- Tu as voulu la violer ? Eh bien tu dois en subir les conséquences. C’est la vie.
- Mais….*boum*

Gareph l’assomma, s’assit dans un coin et attendit que Pistachou se réveille.
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chteun_tueur_de_dragon
Nain-stallé(e)


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Localisation: A La taverne du chevalier, kkpart dans les tonneaux....

MessagePosté le: Mar 31 Aoû, 2004 12:04    Sujet du message: Répondre en citant

Chteun arriva a l'Auberge du Dragon Bourré, son tonneau de B-F a moitié vide (et pas a moitié plein) sur son dos

-Ohh sympa comme endroit, sa change de la taverne des chevaliers...

La tavernière se dirigea vers Chteun....


-Bonsoir messire que puis-je pour vous?
-Je cherche un dragon.....
-Il n'y a pas de dragons ici....dit-elle d'un ton sec
-Arf.....un dénommé Gareph alors...
-Non plus....
-euh....
-Consommé ou sortez
-Que servez vous ici de plus fort?
-*la femme rigolé* Un autre suicidaire, servez lui un tord-boyaux
-Un autre vous dites?
-Oui une jeune femme en a bu plusieurs

Chteun scruta la taverne et remarqua qu'il n'y a avait pas de femmes en dehors des serveuses et de la tavernière


-Où est-elle?
-Montée avec un sir
-Ah zut.....bon tanpis....

Chteun sentit une drôle de sensation dans son dos, on lui volait le réceptacle de la Reaver. En se retournant il vit un homme d'une bonne stature


-Eh mon épée....
-Quoi minus, c mon épée, tu veut te battre....
-Me tentes pas.... Twisted Evil
-Qu'est ce qu'un brave comme toi fait avec une épée faite pour des sadique comme moi....sale rampant...
-Tu vas regretter tes paroles jeune arrogant....
-Tu est désarmé tu vas mourir...

L'homme frappa Chteun avec la Reaver et Chteun esquiva et bondit en arrière attrapant une chaise.
L'homme fonça sur Chteun brandissant son épée, Chteun tapa du pied dans la chaise et un son divin retentit alors:
-HEADSHOT!!!!!!!
L'homme tomba assommé, Chteun récupéra son épée, posa le tonneau et s'assit à sa table buvant son tord-boyaux....
C'est alors que des gobelins surgirent de sous els tables entourant Chteun...


-Tu as frappé notre chef....tu vas mourir....
-Que de promesses...
-AAAAAAAHhhhhhh

Les gobelins foncèrent sur Chteun, qui sauta de sa chaise pour atterrir derrière eux...(c petit un gobelins^^)
Pensant que il ne voulait pas faire coulé de sang Chteun joua la carte de l'intimidation....Il utilisa alors tout ses artifice pour impressionné les gobelins qui l'entourait:



-Je suis Chteun, chevalier de La Ronde-Table, par la Reaver vous allé tous périr si vous ne quitté pas les lieux sur le champ


Draco sortit alors du dos de Chteun dans une explosion de flammes,, l'éclair bleu sur son bras prit alors la forme spectrale de la Reaver.
Chteun se dressa de toute sa stature et les flammes de Draco prirent la forme de deux ailes de feu, Chteun avait tout d'un ange rédempteur...
Il s'avança vers les gobelins qui fuirent a toutes jambes a l'extérieur de la Taverne

Chteun reprit alors son aspect initial et la Reaver spectrale reprit la forme de l'éclair bleu....


-Combien je vous dois pour le truc "alcoolisé"?
-Rien mon seigneur....c la maison qui vous l'offre....
-Sympa cette taverne Laughing

Pendant ce temps a l'étage, Gareph/Ferag veillait sur le violeur et entendit la tirade de Chteun

-C pas vrai dites-moi pas qu'il a suivit Pistachou lui aussi....

Gareph descendit alors et vit Chteun assit en train de siroter son tord-boyaux, Le tonneau de B-F juste a coté de lui...

-Chteun, que fait-tu ici?
-Ahhhh, je te cherchais mon bon Ferag....
-Comment sa?
-bah je t'ai vu partir, je me suis dit que il y aurait de l'animation alors je t'est suivit
- Tu ne suivais pas Pistachou?
-Elle est la elle aussi?
-Oui, elle dort dans une chambre plus haut, elle a faillit se faire violé...
-Ah c elle la fille au tord-boyaux?
-Elle a bu du tord-boyaux??????
-Ouais c une sorte de liqueur qui arrache mais sa vaut pas la B-F, j'en est ramené un tonneau t'en veut?
-et si on montait plutôt? Faut surveillé le violeur que j'ai pogné...
-Oki

Les deux compères montèrent a l'étage


-Dit moi y'avait pas plein de gobelins ici?
- Laughing Laughing Laughing Laughing ....
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Azharh
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MessagePosté le: Jeu 02 Sep, 2004 23:46    Sujet du message: Répondre en citant

Ninala lutta encore une fois pour ne pas fermer les yeux... Elle avait pris son tour de garde il y avait moins d'une heure, et déjà les effets de la fatigue se faisaient ressentir. Azharh et elle avaient marché toute la journée, ne faisant que de rares et courtes pauses lorsqu'ils trouvaient un lieu proprice au repos de leurs corps fourbus.

Elle était de plus en plus gênée, car elle se rendait compte qu'elle aurait bien du mal à se sortir de la situation délicate dans laquelle l'avait plongée son mensonge. Azharh semblait être décidé à trouver Dradeth et persuadé que celui-ci se trouvait dans le Sud, comme elle le lui avait assuré. Comment allait-elle faire une fois atteinte Dorgsahn, la grande Ville-Capitale des Royaumes du Sud, lorsqu'ils chercheraient à récolter quelques renseignements sur le monstre ??? En effet, la présence d'un Dragon dans un pays ne passe jamais inaperçue, et il est bien connu que toutes les rumeurs d'un Royaume parviennent tôt ou tard aux oreilles des habitants de sa Capitale. Azharh semblait lui faire confiance, mais il finirait bien par se douter de quelque chose, il n'était pas idiot, loin de là. Qu'allait-elle inventer ??? Pourrait-elle le retenir ???

La fatigue, encore... Elle venait de se rendre compte qu'elle avait presque instinctivement fermé les yeux. Ce n'était pas bon. Azharh lui avait confié le premier tour de garde... De neuf heures du soir jusqu'à minuit. Il prendrait la relève jusqu'à six heures, puis ils déjeuneraient avant de reprendre leur route. Il lui avait donné une garde bien plus courte que la sienne, il était gentil... Very Happy Elle devait bien avouer qu'elle éprouvait envers lui une très grande admiration, presque aussi forte que celle qu'elle portait à Pistachou...

Tout en pensant ainsi, elle tourna la tête sur sa droite. Azharh était allongé non loin du petit feu qu'ils avaient allumé afin d'éloigner les bêtes sauvages et de cuire leur repas. Dans les forêts perdues qu'ils traversaient, il n'avaient pas grand chose à craindre, mais le Chevalier tenait absolument à respecter ces quelques mesures de prudence. Il était donc alongé, non loin d'elle. Son visage semblait calme et paisible, bercé par un sommeil mérité mais pourtant vigilant, comme s'il était capable de se réveiller brusquement, tous ses sens en alerte, à l'approche du moindre danger...

Un bruit...

Ninala se retourna vivement vers sa gauche... Rien ! Elle aurait pourtant juré entendre un léger froissement de feuilles. Était-ce le bruit du vent dans les branches des arbres ??? Cela se pouvait, mais la jeune Écuyère pensait avoir ressenti autre chose... comme un présence derrière elle... et une présence MALVEILLANTE...

Elle scruta attentivement les fourrés, dans la direction d'où elle avait entendu provenir le bruit... Rien... Elle se tourna vers Azharh. Il n'avait pas bougé. Visiblement, elle devait avoir rêvé. La fatigue sûrement, encore et toujours !

Elle se calma, ses muscles tendus se relâchèrent. Nul besoin de s'inquiéter ainsi, son Mentor aurait réagi au moindre signe de danger, elle était peut-être novice dans la Chevalerie, mais pas lui, loin de là !!

Elle l'entendit de nouveau... Un bruissement si léger qu'il semblait être une caresse sur le tapis de mousse qui recouvrait le sol des sous-bois. Aucune ombre, aucun signe visible de cette présence étrangère, mais Ninala avait distinctement ressenti le mouvement d'air caractéristique d'un déplacement rapide et camouflé. Trop tard !!! Tout se passait trop vite... Ninala savait qu'elle n'aurait jamais le temps de saisir son épée, ni même de se retourner pour faire face à son agresseur...

Aussi rapide que l'éclair, une main saisit violement son épaule gauche, alors qu'une lame d'un froid mortel se posait sur sa gorge découverte. En moins d'une demie seconde, le couteau glissa fermement de la gauche vers la droite, entamant profondément la chair de la jeune femme, sans que celle-ci ne puisse réagir. Une douleur aiguë se fit sentir, là où le fer avait laissé un long sillage rouge...

La main gauche de l'agresseur relâcha brusquement son emprise. Ninala vacilla quelques secondes, avant de chuter sur le côté gauche, recroquevillée sur elle-même, de douleur. Elle sentait le sang chaud ruisselant de la plaie ouverte... SON sang !!! Elle le sentait envahir ses poumons, les teinter de sa couleur pourpre, les noyer... De grosses larmes chargées de sel baignaient ses yeux et venaient se mêler au sang qui sortait maintenant de son nez et de sa bouche... La vie la quittait à une allure folle. A chacune de ses convulsions, elle se sentait partir, toujours un peu plus, enveloppée dans un froid glacial qui contrastait violement avec la chaleur du sang dans sa gorge. Elle aurait voulu crier, hurler sa douleur, mais elle n'en avait déjà plus la force, et de toutes façons ses cordes vocales avaient elles aussi étés sectionnées.

Alors, au moment même où elle sentait qu'elle ne pourrait plus tenir, elle vit son meurtrier se pencher vers elle. Son visage était flou, ses traits brouillés par les larmes, mais la lueur du feu de camp l'éclairait largement. Ninala fit un effort immense pour reconnaître l'homme qui lui avait porté ce coup fatal...




C'était Azharh !!!!!! Shocked Shocked Shocked





(To Be Continued...)


Dernière édition par Azharh le Ven 10 Sep, 2004 13:40; édité 1 fois
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Azharh
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MessagePosté le: Ven 03 Sep, 2004 14:21    Sujet du message: Répondre en citant

Toute la journée durant, ils avaient marché vers le Sud. Azharh aimait marcher. Cela lui permettait de réfléchir, de méditer calmement toutes les informations qu'il avait l'habitude d'accumuler continuellement. Il avait bien entendu mûrement réfléchi les derniers évènements. Il lui paraissait maintenant certain que Ninala lui avait délibérément menti à propos de la possible présence de Dradeth dans ces Terres. Visiblement, le profond embarras qu'il ressentait chez sa jeune Écuyère avait l'odeur du mensonge. Et l'empressement avec lequel Staflos les avaient tous deux envoyés, têtes baissées, vers un grand et puissant dragon, était tout ce qu'il y a de plus inhabituel et suspect. En effet, même si Azharh comptait parmi les Quatres, les Chevaliers les plus puissants de l'Ordre de la Ronde Table, il n'était pas absolument sûr qu'il puisse faire face à un Grand et Ancien Dragon, surtout dans l'état dans lequel il se trouvait. Il ne fallait pas oublier qu'il sortait tout juste d'une lourde convalescence. Et pourtant, Stalfos son Maître, grand Protecteur de tous les ORT, l'avait lancé sans plus de détails dans une Quête qui pouvait très bien s'avérer mortelle pour son Écuyère et lui-même. C'était trop gros !!

Il n'y avait jamais eu de nouvelles de Dradeth, bien sûr !! Mais pourquoi Ninala avait-elle menti sur ses véritables intentions ?? C'est ceci qui paraissait le plus étrange à Azharh. Et pourquoi Stalfos avait-il cautionné ce mensonge ?

Après réflexion, Azharh en arrivait à une conclusion assez simple, mais peu satisfaisante en fait. Il semblait évident que Ninala avait brusquement eu envie de renouer avec son passé, et d'accomplir la tâche qu'elle s'était promise quelques années plus tôt. Ceci, elle l'avait déjà confié à Azharh, il y avait quelques mois de cela, avant l'attaque d'Uhk'Ysheld, lorsqu'elle était devenue son Écuyère. Elle devait donc avoir décidé de partir en quête de Dradeth, mais sachant qu'elle ne pourrait arriver à le vaincre seule, et bénéficiant maintenant de l'appui non négligeable de l'ORT, elle s'était dit que celui-ci lui serait nécessaire. Mais pourquoi l'avoir choisi lui, Azharh ??? D'accord, il était son Mentor, mais il était aussi assez faible, à peine remis de ses dernières blessures...

Il y avait Stalfos, bien sûr. Ses grands pouvoirs magiques ainsi que son expérience de Mage aguéri en faisaient un allié précieux et certainement le plus Puissant des Quatre. Il y avait également Ezekhohr. Ses pouvoirs vampiriques étaient redoutables, autant que sa force et sa rapidité surhumaines. Feragoner, quant à lui, bénéficiait de la force et la magie des Anciens Dragons, il aurait donc été d'une grande aide dans le combat contre l'un de ses "congénères". Mais elle l'avait choisi lui, le plus faible de tous en ce moment.

Il était cependant facile de trouver une explication. Elle avait dû faire part de ses projets à Stalfos. Celui-ci était sûrement celui qui comprennait le mieux Azharh, même si Pistachou restait celle qui le connaissait le plus. Il savait pertinemment qu'il n'aurait jamais laissé partir son Écuyère à l'aventure sans lui, alors qu'elle n'était pas encore formée au combat.

Justement, tout en pensant cela, Azharh observa Ninala, qui marchait à ses côtés. Il la dévisagea discrètement, des pieds à la tête. La jeune fille était assez grande comparée à la plupart des femmes du pays. Elle avait une allure fière, qui trahissait la noblesse de son ascendance. Un corps svelte, une poitrine généreuse, quelque peu comprimée par le plastron de fer qui la recouvrait aux trois quarts. Son visage avait toute la beauté et la fraîcheur de la jeunesse, ses jolis yeux marron clair brillaient toujours d'une lueur dont le Chevalier ne pouvait s'expliquer l'origine. De longs cheveux châtain clair cascadaient sur ses épaules. Une splendide jeune fille, qui ne devait pas laisser les hommes insensibles...

Azharh sentait en elle une force de volonté qui dépassait de loin celle d'une jeune fille noble de son âge. Elle n'avait certainement pas l'âme d'une damoiselle de Cour, mais bien celle d'une combattante. Il pourrait en faire une grande guerrière, il en était convaincu. Elle savait déjà manier un grand nombre d'armes : épée courte, longue, rapière, dague, masse d'armes légère, gourdin, et même arc court. Elle n'était d'ailleurs pas mauvaise. Mais elle avait encore tout à apprendre, elle n'avait absolument aucun des réflexes qui caractérisent le guerrier. Elle ne savait tout simplement pas se battre, ni même se défendre. Elle savait manier les armes, mais pas les utiliser en situation de combat. Elle était beaucoup trop distraite, il faudrait lui apprendre la vigilance. Il faudrait lui apprendre à voir et même à anticiper les gestes d'un ennemi, à lire dans ses coups pour mieux pouvoir le défaire. Azharh se remémora sa jeunesse de guerrier, autant de souvenirs à la fois joyeux et douloureux. Il se replongerait sûrement dans ce passé, tôt ou tard, mais pour l'instant, il lui fallait s'occuper de Ninala.

Finallement, il n'était pas si mécontent qu'ils soient partis aussi vite. Heureusement, Pistachou ne les avait pas vus partir !!! Il avait bien remarqué que pendant sa convalescence, les deux naines avaient noué de pronfonds liens d'amitié, et ce à sa plus grande joie. Il n'osait même pas imaginer ce qui ce serait passé si Pistachou avait été mise au courant des intentions de Ninala. Elle aurait insisté pour l'accompagner, pour aider son amie dans sa quête ! Et combattre un puissant Dragon, dont on ne savait presque rien, et que lui-même il n'était pas sûr de pouvoir combattre !!! Heureusement qu'elle n'en avait rien sû !!! Il se sentait toujours plus rassuré lorsqu'elle était en sécurité, à l'abri du danger. Ah, c'est sûr, elle lui en voudrait d'être parti sans rien dire, mais cela n'avait pas d'importance. (N.D.A. : Mon Dieu !!! Il est niais quand même, le Az...)

En attendant, il allait commencer l'éducation de son Écuyère. Contrairement à tous les autres Écuyers qu'il avait eus sous sa tutelle jusque là, il fallait tout lui apprendre, ou presque. Cela allait constituer un long et pénible travail pour Ninala, mais Azharh se doutait que sommeillaient en elle des forces inconnues qui ne demandaient qu'à être éveillées... Et puis, comme elle lui avait menti (et qu'il est un peu rancunier quand même, le bougre... Rolling Eyes), il allait débuter fort...

Ainsi, ils marchèrent toute la journée. Il ne leur laissait que de befs et rares instants de repos, afin de tester l'endurance de la jeune fille. Il fut d'ailleurs assez surpris lorsqu'il se rendit compte qu'elle arrivait assez aisément à supporter ce rythme assez difficile, même si on sentait qu'elle souffrait tout de même un peu... Il faisait tout pour ne pas éveiller en elle de soupçon, pour lui faire croire qu'il n'avait pas découvert la supercherie. Et vue la gêne qui envahissait Ninala, chaque pas un plus fortement, il y réussissait à merveille. Il faudrait tôt ou tard qu'ils aient une petite conversation à ce propos, mais cela pouvait bien attendre un jour ou deux.

La nuit venue, Azharh annonça finalement qu'ils allaient faire halte. Il voyait avec délectation que Ninala accueillait cette nouvelle avec une très grande joie. Elle s'imaginait sûrement pouvoir manger et s'endormir rapidement, fatiguée qu'elle était de cette longue journée. Mais ce n'était pas du tout dans les projets de Azharh. Aussi, après un frugal repas (pour "économiser les provisions"), le Chevalier lui annonça qu'elle prendrait le premier tour de garde. Il alla quant à lui s'étendre sous un arbre, non loin du petit feu qu'ils avaient allumé pour éloigner les bêtes sauvages. Bien qu'ils fussent dans des bois relativement sûrs, où il était très rare de rencontrer des loups ou des brigands, il avait tenu à ce que Ninala comprenne l'importance d'un feu de camp en voyage, ainsi que de sa gestion suivant les situations : feu à raviver lorsque des bêtes sauvages menaçaient, à camoufler lorsque des hommes malhonnêtes rodaient aux alentours.

Et alors que sa jeune Écuyère le croyait endormi, il avait tout loisir d'observer son comportement lors d'une garde. Et il fallait bien avouer qu'il était des plus pitoyables. La jeune fille, totalement épuisée, ne se concentrait presque pas sur son environnement. Elle semblait absorbée dans des pensées si profondes que rien n'aurait pu l'en détacher. Azharh n'en pouvait plus ! Il fallait à tout prix qu'il l'éduque à la Vigilance nécessaire à une Garde. Ce serait vital pour elle. Il décida donc de marquer de façon violente cette leçon, afin que la jeune Écuyère s'en souvienne et puisse se motiver grâce à cela.


Alors que, de fatigue, elle semblait prête à s'endormir, il se leva discrètement. Elle ne broncha pas, ne s'en aperçut même pas. Pourtant il était allongé à sa droite, il devait figurer dans son champ de vision, mais elle n'avait rien remarqué. Il alla se placer loin derrière, dans les fourrés, prenant avec la plus grande exactitude l'allure et le comportement d'un roublard traditionnel. De ses pas, il frôlait le sol de la forêt afin d'émettre le vacrame caractéristique du "mauvais" roublard, ou du moins du roublard classique, qui était extrêmement bruyant de son point de vue de guerrier aguéri. Et, à sa plus grande joie, Ninala sembla réagir, une première fois. Elle se tourna en plusieurs directions, comme si elle cherchait la provenance d'un bruit, avant de fixer son regard vers lui. L'image de lui qu'il avait laissé près de l'arbre, l'hallucination qu'il s'était forgé grâce à ses pouvoirs mentaux, avait parfaitement leurré Ninala, et il s'en réjouissait aussi grandement. Il y avait quelque chose de Sadique en lui qui exhultait d'avance à l'idée de ce qu'il allait faire. Son Côté Sadique trépignait d'impatience, et le Chevalier se doutait qu'il n'était pas totalement étranger à son projet, qu'il devait de quelque façon l'avoir inspiré, car en vérité il allait cruellement faire payer à Ninala son manque de vigilance...

Dès qu'il perçu la détente des muscles de son Écuyère, il se mit à courir rapidement et discrètement vers elle, tout en essayant d'imiter un roublard des plus classiques, donc tout en limitant ses capacités physiques. Lorsqu'il arriva au niveau de Ninala, il se concentra et la saisit à l'épaule gauche. Il créa alors en son esprit une violente hallucination. Un couteau apparut dans sa main gauche, avec lequel il trancha profondément la gorge de la jeune fille. Il lâcha son emprise sur son épaule, l'hallucination allait faire son travail jusqu'à ce qu'il en délivre son Écuyère. Il pouvait voir et ressentir ce que Ninala ressentait. Son Côté Sadique jouissait à la vue du sang délicat coulant à flots de la gorge blanche de la jeune naine, il jubilait du bruit rauque des râles qu'elle poussait faiblement, très faiblement, alors que ses poumons se remplissaient de sang, il exhultait à la vue des spasmes qui traversaient tout son corps alors que la vie la quittait...

Azharh se rappela brusquement et violement à la réalité : son but n'était en aucun cas de tuer Ninala. Car de telles hallucinations pouvaient réellement tuer une personne non préparée à les endurer. Le pouvoir de l'esprit sur le corps est si fort !! Il se pencha donc vers la jeune fille, et il vit qu'elle le reconnaissait. Ses yeux horrifiés traduissaient sa douleur autant mentale que physique, ainsi que sa grande incompréhension.



- Tu n'es pas assez prudente !! dit-il d'un ton sévère.


Aussitôt, l'hallucination se dissipa, et toute douleur quitta Ninala. D'étonnement, elle passa fébrilement la main sur sa gorge. Rien !! Aucune trace de blessure, de sang. Tout cela n'avait jamais existé !!! Shocked Shocked


- Si un ennemi avait réellement été là, qu'aurais-tu fait ? Tu serais morte pitoyablement, comme je te l'ai montré, comme tu l'as ressenti !

La colère envahissait Ninala. Comment avait-il pu se jouer d'elle à ce point, comment avait-il pu être aussi cruel avec elle ???? Mad Mad Mad
Alors qu'elle s'aprêtait à lancer une violente réponse remplie d'amertume à son Chevalier, celui-ci rajouta :


- Tu es fatiguée. Tu dois te reposer. Je te réveillerais demain à l'aube, et nous reprendrons ton instruction. Maintenant dors !!

Ninala ne dit rien. Il lui valait sûrement mieux obéir à Azharh. Elle méditerait sur tous ces évènements plus tard, elle était trop fatiguée pour se lancer dans une joute verbale qu'elle était de toutes façons quasiment sûre de perdre...
Elle s'endormit profondément, alors que Azharh portait sur elle un regard rempli de compassion, un regard presque paternel...

"J'en ferais une grande Guerrière..."


Dernière édition par Azharh le Ven 10 Sep, 2004 13:41; édité 2 fois
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Ninala
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MessagePosté le: Sam 04 Sep, 2004 0:23    Sujet du message: Répondre en citant

D'épuisement, Ninala s'effondra sur sa couche et s'endormit très profondément.

Quelques heures plus tard, elle se réveilla, soudain, en sursaut. Elle venait de faire un horrible cauchemar... Elle venait de revivre ce qu'il s'était passé pendant son tour de garde... Elle avait ressenti à nouveau la lame lui entailler la gorge... et cette douleur si intense... Elle en frissonna en y repensan... Elle se serra dans sa couverture et se retourna vers le feu. D'où elle était, elle pouvait voir Azharh surveiller attentivement les alentours... Elle était passablement énervée contre lui ! Elle se mit à râler intérieurement :
    - Il a abusé ce soir !!! Je sais bien que je n'étais pas très vigilante, mais je faisais de mon mieux !!! Et, puis, je l'avais entendu approcher !!! Je n'étais pas si négligente que ça !!! Il a cherché à me berner !!! Et dire qu'il se prend pour mon mentor... Je ne pense pas que les autres soient comme ça avec leurs écuyers !!!

Elle continua, ainsi, sur sa lancée pendant quelques temps...

Puis, inéluctablement, Ninala en vint à penser à Pistachou et à son amour pour lui.
    - Comment peut-elle l'aimer ?! Il était si arrogant !

A cet instant, Ninala repensa à l'admiration qu'elle avait ressentie à son encontre, plus tôt dans la nuit. Ce souvenir eut, en quelque sorte, un effet apaisant sur sa mauvaise humeur. Elle revoyait la tendresse qu'Azharh avait déployée envers Pistachou juste après son rétablissement et leur bonheur apparent.

Ces pensées l'attendrirent suffisamment pour qu'elle se calme... Elle se mit alors à réfléchir à un moyen de se venger de lui...

Néanmoins, ce n'était ni le lieu, ni l'heure de penser à sa vengeance... Ninala était épuisée par cette longue journée de marche... Elle aurait bien le temps de ruminer cela demain, en marchant...

Le lendemain, Azharh vint la réveiller aux pointes de l'aube. Comme de bien entendu, elle n'eut droit qu'à une faible portion de nourriture, car il fallait, bien sûr, économiser les provisions. Puis, il éteignit le feu et ils partirent rapidement. Ils avaient une longue journée devant eux.

Ninala sentait qu'Azharh avait un plan derrière la tête. Ce ne pouvait être autre chose ! Il avait changé tellement vite d'attitude. Le premier jour, il avait été si gentil avec elle... Comme... Oui, comme un père pour elle ! Et, maintenant, ça ! Il devait avoir deviné le mensonge... Et cherchait à se venger...

Tout en marchant, Ninala réfléchissait à un plan pour se venger d'Azharh et essayer de la pousser à poursuivre avec elle. Elle avait peur qu'il cherche à rejoindre sa femme. Il risquait de faire capoter toute la quête de Pistachou...
    - Ah, ces hommes ! Il faut absolument que je trouve quelque chose pour le convaincre de poursuivre...

Ninala y pensa tout la journée... Pendant la pause de midi... En marchant...

Pendant ce temps, Azharh s'efforçait de lui inculquer les bases du pistage. Il lui montrait des empreintes au sol et lui demandait à quelque genre de personne elles appartenaient, de quelle race elle était, sa corpulence... Parfois il se montrait patient, d'autres fois, exigeant. Ninala ne savait que penser de lui...

L'après-midi arrivait quasiment à sa fin, lorsque le Chevalier et son écuyère arrivèrent à un carrefour de routes. Azharh se tourna vers Ninala :

    - Alors, on prend quelle direction ?
    - Euhhh, je ne sais pas où se trouve la capitale...
    - Eh bien ! Tu aurais dû te renseigner avant !
    - Mais...
    - Allez, file ! Va demander dans l'auberge, là-bas ! , lui dit-il.

Ninala partit vers l'auberge et se mit à pester :
    - Il va voir ! On ne me traite pas comme une moins que rien !

En effet, Ninala avait toujours été bien traitée par la vie, car elle était issue d'une famille noble. Elle n'avait pas l'habitude que quiconque lui reproche quoi que ce soit. Les gens avaient toujours obéi à ses moindres désirs.

Entrant dans la taverne, elle parcourut la salle du regard afin de trouver quelqu'un susceptible de lui répondre.
Dans un coin sombre de la salle, quatre hommes étaient attablés et discutaient. Ils semblaient vérifier régulièrement autour d'eux si quelqu'un les écoutait. Ce devait être des rôdeurs...

Ninala se dirigea vers une serveuse et lui demanda sa route.

Au moment de sortir, Ninala eut soudain une idée ! Elle allait rendre à son mentor la monnaie de sa pièce ! Elle s'approcha des rôdeurs en cherchant à bien leur montrer que ses attentions étaient pacifiques et qu'elle ne cherchait pas à les espionner.

    - Qu'est ce que vous voulez, ma petite dame ? , lui demanda l'un d'eux, sûrement leur chef.
    - Seriez vous prêts à réaliser un petit travail pour moi ? , dit-elle hésitante.
    - Ca serait quoi ?
    - J'aimerais que vous piégiez quelqu'un.
    - Et on y gagne quoi ?
    - Je ne suis pas bien riche, mais vous aurez un salaire à la hauteur de votre travail ! , dit-elle en posant une bourse sur la table.
    - Bien, bien... Expliquez-nous, répondit-il en examinant l'intérieur de la bourse.

Ninala se pencha vers la table et leur exposa son plan. Puis, elle se dépêcha de sortir.
    - Tu as été bien longue.
    - Oui, j'ai entendu une rumeur. Il pourrait s'agir de Dradeth !
    - Alors ?
    - On m'a raconté que des réfugiés fuyaient le Royaume de Namrorhg.
    - Il faut aller dans quelle direction ?
    - Celle de droite.
    - Bien.

Ils partirent en direction de Namrorhg.

Quelques heures plus tard, arrivant à une clairière, Azharh annonça qu'ils camperaient là.

Se rappelant de la veille, Ninala alla chercher du bois et se mit à préparer le feu. Elle eut l'impression, pendant un instant fugitif, qu'Azharh avait l'air fier d'elle. Quand elle le regarda juste après, elle se demanda si elle l'avait rêvé. Azharh la sentant épuisée, décida qu'il prendrait la première garde, la plus longue.

Après le repas frugal, Ninala proposa de leur faire un thé, puis d'aller dormir. Azharh ayant accepté, elle prépara la boisson, tout en le surveillant, sans en avoir l'air. Quand il eut le dos tourné, elle s'empressa de verser une poudre dans sa tasse. Elle avait acheté cette substance à l'auberge, auprès d'un herboriste. Il l'avait certifiée comme n'ayant aucun goût et que personne n'en sentirait la présence.

Puis, Ninala partit s'allonger et fit semblant de s'endormir d'épuisement. Elle sentait, parfois, le regard de son mentor peser sur elle. Se retournant vers le feu, elle l'observait attentivement, les yeux mi-clos.

Peu de temps après, la poudre commençait visiblement à faire effet, car Azharh commençait à s'endormir doucement.
    - Voilà, pour sa Vigilance ! , pensa-t-elle narquoise.


Elle se leva et partit prévenir les rôdeurs qui ne devaient pas être loin.
De retour au camp, ils firent comme elle l'avait décidé : ils attachèrent solidement le Chevalier à un arbre et « ligotèrent » Ninala assise sur sa couche.

Ninala avait prit soin de leur faire croire qu'elle leur avait donné tout son argent et avait caché leurs deux bourses dans un trou qu'elle avait creusé en récoltant le bois. Ils auraient pu en profiter pour tout leur voler... Mais, elle n'était pas si naïve que cela.

Cela fait, un des rôdeurs se dirigea vers Azharh et le réveilla d'une grande baffe...

    - Alors, comme ça on se dit Chevalier et on est même pas capable de veiller sur les femmes à sa charge... Pfff lamentable..., lui railla-t-il en lui montra Ninala à leur merci.
    - Az, je t'en supplie ! Aide-moi !, lui dit-elle en larmes.

Azharh se sentit impuissant. Il ne pouvait rien faire pour la sauver de ces bandits. De plus, c'était de sa faute, il s'était endormi pendant sa Garde. Lui, qui s'était moqué d'elle la veille !
    - Ne lui faites pas de mal ! Laissez la partir ! Faites ce que vous voulez de moi, mais laissez la !
    - Non, on va s'amuser un peu !!!, dit-il en s'approchant d'une Ninala terrifiée.
    - Noooooooooooonnnnnnnnnnnnn, hurla le Chevalier.

Ninala, ne pouvant poursuivre la supercherie et estimant qu'Azharh comprendrait la leçon, dit :
    - Bon, allez, ça suffit. On s'arrête là. Il a compris, je pense. Allez le détacher, dit-elle en se levant et en faisant tomber ses liens.
    - Oui, Madame, dit l'un d'eux se dirigeant vers l'arbre pour couper les liens du ligoté.
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Azharh
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MessagePosté le: Sam 04 Sep, 2004 2:22    Sujet du message: Répondre en citant

Azharh éprouva une sorte de satisfaction candide en posant son regard sur Ninala. Elle avait tant à apprendre, mais elle lui ressemblait tant !!! Elle était aussi rancunière que lui, et de plus extrêmement ingénieuse. Il s'était bien douté qu'elle manigançait quelque chose à l'Auberge : elle y était restée beaucoup trop longtemps pour une simple collecte d'informations. Et elle en était ressortie avec une très légère tension que seul un oeil exercé comme le sien pouvait déceler. Par curiosité, il avait décidé de jouer le jeu de son Écuyère. Il avait fait mine de rien, et avait sagement suivi la direction indiquée, sans poser de question, comme s'il lui faisait totalement confiance.

Et puis il y avait ces hommes derrière eux... Ils les suivaient depuis l'auberge. Quatres gaillards visiblement très athlétiques. Sûrement des voleurs, des roublards... L'un deux boitait légèrement de la jambe droite, à en juger le rythme irrégulier de ses pas... Azharh commençait à entrevoir le plan de vengeance de la jeune fille. Et il en riait d'avance aux éclats : si elle le voyait tomber dans ce guet-appens pour gamin de dix ans, elle en garderait sûrement une certaine fierté. Après ce qu'il lui avait fait subir hier, il lui devait bien ça !! En y repensant, il avait dépassé les limites qu'il s'était imposées vis-à-vis de ses Écuyers, mais c'était plus fort que lui. Il avait envers Ninala une certaine forme d'affection si forte qu'il voulait absolument la voir réussir, et pour cela elle devrait être forte. Quelque part dans son Coeur, Ninala était la fille qu'il n'avait jamais eu, qu'on lui avait enlevée. Même s'il refusait de se l'avouer, il en était arrivé à aimer sa jeune Écuyère comme sa propre fille.

Il avait donc fait semblant de ne pas voir Ninala verser sa drogue dans sa tasse de tisane, de ne pas la voir le surveiller les yeux mi-clos, comme il avait fait semblant de s'endormir lourdement peu de temps après. Il était même allé jusqu'à jouer le rôle d'un pitoyable Chevalier sanglotant pour que les bandits les laissent tranquilles !!!! Shocked

Et maintenant elle était debout devant lui, alors qu'il était encore attaché contre un arbre, apparemment impuissant. Elle triomphait, elle jubilait, elle pensait lui avoir rendu la pareille, et sa joie faisait plaisir à voir.

    - Bon, allez, ça suffit. On s'arrête là. Il a compris, je pense. Allez le détacher...

Avec quel entrain elle avait dit cela. Elle avait mis dans ces paroles un tel charisme que Azharh en était presque sous le charme...

L'un des hommes s'avança alors vers lui, un couteau à la main, afin de le délivrer de ses liens... Alors, tout ce passa très rapidement...

Au lieu de venir couper les cordages, la dague du roublard plongea profondément dans la poitrine de Azharh, un peu en dessous du coeur, au niveau du poumon gauche. Les yeux exorbités, Azharh cracha un peu de sang. Son regard s'abaissa vers l'arme qui avait pénétré dans son corps jusqu'au manche. De longs filets de sang commençaient à couler de la plaie ouverte...

    - Voilà pour toi, chevalier d'operette !!! Twisted Evil

Avant même qu'elle comprenne ce qui arrivait, Ninala sentit des mains rudes la saisir fermement au niveau des épaules, des bras et des jambes, et en moins d'une seconde elle fut elle-même ligotée comme un saucisson. Mais elle n'en fit aucun cas : ses yeux horrifiés étaient fixés sur Azharh, son mentor, qui se vidait de son sang, râlant lamentablement sous les mouvements expert de la dague.
    - Arrête un peu de t'amuser, Vive-Lame, laisse-le crever en paix, ce chien !!

    - Occupe toi de tes affaires ! Tu as la fille, tu en fais ce que tu veux ! Moi, j'ai celui-là, et je le torturerais autant que je le voudrais ! Twisted Evil

    - Laissez-le !!! Noooooonnnn !!!! Azharh !!!! Nooooon !!!!

Ninala hurlait atrocement, et ses cris étaient noyés de larmes amères. Ca ne devait pas se passer comme ça, non ! Ce n'était pas censé se passer ainsi ! Ils auraient du repartir avec leur argent, et la laisser profiter de sa vengeance !! Comment avaient-ils osé ??? Qu'avait-elle fait, mon Dieu, qu'avait-elle fait ????
    - Martin a raison, Vive-Lame ! Tue cet imbécile, avant qu'il ne nous crée plus d'ennuis !

Celui qui venait de parler était visiblement le chef du groupe. Il était un peu plus petit et trappu que ses compagnons, mais il semblait bien plus dangereux aussi.
De dépit, Vive-Lame tourna une dernière fois la lame dans la plaie avant de la retirer rapidement et de la planter, d'une main experte, tout droit dans le coeur du Chevalier.

    - Nooooooooonnnn !!!!! Azharh !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    - Mais faites taire cette gamine, bon sang !!! Sa voix m'écorche les oreilles !!!

Aussitôt dit, aussitôt fait, et un baillon brutalement serré vint recouvrir la bouche de Ninala. Le chef du groupe se pencha alors vers elle. De ses yeux terrorisés, elle pouvait le voir la déshabiller du regard. Un profond dégoût l'envahit lorsqu'elle sentit ses mains baladeuses chercher les différentes formes de son corps. Il allait lui retirer son plastron, afin de mettre ses seins à nu, quand un de ses hommes, qui s'étaient éloignés pour fouiller le campement, l'interrompit...
    - Chef, j'ai trouvé deux bourses bien pleines cachées sous une souche, à quelques mètres du feu de camp.

    - Hmm, bien bien ! Il semble que vous nous ayez menti ma chère, en disant nous donner tout votre or. Un tel mensonge vous vaudrait sûrement la mort, en temps normal. Cependant, votre compagnie me semble des plus appréciables, aussi changerais-je peut-être d'avis quant au sort qui vous est réservé...

A ces mots, Ninala se remémora les tortures de la veille. Non !! Non jamais elle ne revivrait cela !!! Mais elle voulait encore moins se laisser violer par cet homme répugnant. Son corps virginal n'avait jamais encore connu l'amour physique avec un homme, mais elle ne voulait absolument pas que ce soit par le viol qu'il l'apprenne !!! Il fallait qu'elle fasse quelque chose !! Coûte que coûte !!!

Elle remua alors docilement la tête à l'attention du Chef, tout en faisant mine de se calmer, de comprendre qu'elle avait tout intérêt à coopérer. Elle fit signe de la tête à son agresseur qu'elle voulait parler.

    - Tu ne crieras pas, hein ? Sinon, je resserrerais ton baillon encore plus fort. Allons, qu'as-tu à dire ???

    - Mon ami est mort, il ne pourra plus me protéger, je le sais... (et en disant ces paroles, elle versa une larme...) Il serait donc idiot de ma part de résister, cela ne ferait que me condamner à mort. Je suis sans aucun doute extrêmement désirable, et je doute que vous trouviez tout les jours des femmes telles que moi, prêtes à assouvir vos désirs. Je n'ai aucune envie de me livrer à vos débauches, cependant je n'ai pas le choix, ma vie en dépend ! Aussi, je pense que vous pourriez me détacher : je ne résisterais pas, comment le pourrais-je ? Vous avez des armes, vous êtes des hommes, et je suis une pauvre Damoiselle sans arme ni protection. Déliez-moi et je me plierais docilement à tous vos désirs...

    - Même si je ne te déliais pas, ma belle, j'obtiendrais de toi ce que je voudrais !!

    - Mais n'est-ce pas pour vous plus agréable de sentir une damoiselle consentante. Et n'est-ce pas plus pratique que celle-ci se laisse faire sans se débattre, et même vous aide à la violer ???

    - Hmm...

Le Chef marqua là une longue pause hésitante... Ninala était vraiment une personne à la beauté sublime, et même lui sentait qu'il était difficile de lui refuser quelque chose. Aussi, il décida de la délier...

Dès qu'elle eut les mains libres, elle lui porta un violent coup de genoux au bas-ventre, tout en saisissant son arme. Si Azharh avait été en vie, il aurait sans nul doute été fier d'elle !!! Mais cette pensée ne réchauffa pas son coeur, et ce n'était pas vraiment le moment pour penser à cela, d'ailleurs...

Laissant derrière elle son agresseur, elle courut à toute allure en direction des buissons épais qu'elle avait repérés, quelques 40 mètres plus loin. Mais, alors qu'elle allait les atteindre, une force irrésistible la plaqua contre le sol mousu. L'arme, qu'elle tenait à la main gauche, lui échappa et roula jusque sous le pied du Chef des Brigands, qui s'était relevé, mais se tenait néanmoins courbé. Il se pencha vers elle, brandissant sa lame, caressant nerveusement la gorge de la jeune fille du bout de son épée, alors que le roublard qui l'avait arrêtée la maintenait fermement immobile dans ses bras musclés...

    - Espèce de salope !!! Je n'aurais pas dû te faire confiance !!! Mais attends donc voir !!! Je vais te violer, jusqu'à ce que je sois satisfait, et après, chacun de mes hommes te violera à son tour !!! Puis nous te ligoterons près de ton chevalier !! Et là, nous t'égorgerons d'une façon atroce !!! Twisted Evil Vive-Lame est un spécialiste !! Tu ne mourras pas tout de suite, ohhh non !!! Tu mettras une heure et demi à te vider de ton sang, tu auras alors tout ton temps pour faire tes excuses à ton ami, que tu as attiré sciemment dans notre guet-appens !!! Twisted Evil

Ces mots blessèrent Ninala profondément. Il disait vrai !! Elle était responsable de tout ceci !!! Elle était responsable de la mort de Azharh !!! De grosses larmes se mirent à nouveau à rouler le long de ses joues rougies...

Le Chef allait de nouveau tenter de lui arracher son plastron lorsqu'il fut encore interrompu :

    - Chef !!! appela le même homme qui avait découvert les bourses, quelques minutes plus tôt. Mais sa voix était maintenant emplie de peur...

    - Quoi encore ??? Vas-tu cesser de me déranger ??? Tu vois bien que je m'occupe de la dame là !

    - Excusez-moi Chef, dit l'homme d'une voix tremblotante, mais je viens de trouver ça !

Il brandissait un petit écusson qui devait appartenir à Azharh. Les armes de l'Ordre des Chevaliers de la Ronde Table étaient gravées dessus.
    - Eh bien ??? C'est un joli écu, et après ???

    - Vous voyez les armoiries ici ??? Ce sont celles de l'ORT !!!

    - Qu'est-ce que tu me chantes là ??? Et d'abord, c'est quoi l'ORT ???

    - C'est un Ordre de Chevalerie, Chef !! On dit de ces chevaliers qu'ils sont redoutables, extrêmement puissants et dangereux !!!

    - Foutaises !!! Regarde celui-là si il est dangereux !! Son sang a nourri le sol de la forêt en cette agréable nuit, et j'entend bien que cette petite garce aille le rejoindre, avant le lever du jour !! Mais d'abord, je vais la sauter !!!

    - A mon avis, vous devriez écouter un peu plus vos subordonnés... Et évitez de traiter mon Écuyère de garce ou de salope, je vous prie : c'est extrêmement déplaisant.

Tous les voleurs sursautèrent à ces mots, et ils se retournèrent pour voir Azharh, assis derrière eux, près du feu. Il semblait en pleine forme, presque joyeux... Il avait une Grande Hache sur ses genoux...
    - Co... comment est-ce possible ??? Je t'ai vu mourir de mes yeux, je t'ai porté le coup fatal !!! cria Vive-Lame.

Et il se retourna vers l'arbre où était toujours attaché le même corps sanguinolant et sans vie qui pourtant se trouvait bien vivant près du feu.
Soudainement, ce corps s'évanouit, comme s'il n'avait jamais été qu'une vision...

    - De la magie ??? Mais qui es-tu donc ?? cria le Chef, qui commençait visiblement à avoir peur.

    - Je suis Azharh, Maître d'Armes et Chevalier de l'Ordre de la Ronde Table. Souviens-toi de ce nom, c'est celui du remède au mal que tu es...

    - Hé ho, pas de blague !! hurla le Chef en arrachant Ninala aux bras de Vive-Lame et en posant sa lame sur la gorge de la jeune fille, tuez-le, vous autres !!!

Et malgré la peur qui leur nouait le ventre, les trois hommes s'exécutèrent. Le premier fonça sur Azharh en fouettant l'air de sa longue épée... En vain... Azharh esquiva le coup sans même paraître fournir un quelconque effort, et la lame de sa Hache alla se planter profondément dans la colonne vertébrale de son ennemi, faisant jaillir des flots de sang.

Le second profita de ce "désarmement" provisoire pour lui porter un violent coup d'épée, mais celle-ci ne rencontra que le corps de son camarade agonisant, et la lame de Azharh sectionna son bras droit avant de le décapiter.

Azharh se retourna alors pour faire face à Vive-Lame. Celui-ci, contrairement aux deux premiers, ne semblait pas pressé de croiser le fer avec le Chevalier. Il avait de toute évidence bien plus d'expérience, et il jaugeait pour l'instant son adversaire, ce qui ne lui disait rien de bon. Ce fut Azharh qui fit le premier pas, portant à Vive-Lame un violent coup de Hache que celui-ci parra comme il le put à l'aide de sa double-lame. Aussitôt il riposta, mais Azharh, beaucoup trop rapide, avait déjà changé de position et, après quelques parades du même style, le crâne de Vive-Lame fut finalement fendu par Dramborleg, répendant sa cervelle déchirée autour de son cadavre.

Il ne restait donc plus que le Chef, qui observait Azharh avec des yeux incrédules, complètement terrorisé.

    - Ne... n'avance pas !!! Je te préviens... je te préviens : je n'hésiterais pas à la tuer si tu avances.

"C'est le moment", se dit Ninala en elle-même. Surmontant la peur atroce qui lui nouait le ventre, elle donna à son agresseur un violent coup d'épaule dans le ventre. Celui-ci relâcha son étreinte une fraction de seconde durant, mais ce fut suffisant à la jeune Écuyère pour se dégager et se jeter au sol, instinctivement. La seconde qui suivait, deux couteaux de lancer venaient transpercer la gorge et le front du Chef des Brigands, qui s'écroula mort devant Ninala.

Celle-ci, appuyée sur ses mains, à quatre pattes sur le sol, reprennait son souffle. Elle était sauvée !!! Et Azharh était en vie !!! Et tous ces morts, tout ce sang !!!

Elle vomit... Les larmes, les grosses larmes salées revennaient de nouveau l'assaillir...

Elle sentit Azharh se pencher vers elle, s'agenouiller, la prendre dans ses bras. Elle s'y abandonna alors totalement et pleura, afin de se libérer de tout ce malaise, de toute cette peur, de toute cette tension extrême. Et Azharh pleurait aussi, mais silencieusement...

Elle avait commis un erreur, mais le blâme pouvait attendre. Il n'y avait pas lieu de la blâmer, d'ailleurs. La peur qu'avait éprouvée la jeune fille était punition plus que suffisante !!! Elle avait, en ce moment, besoin de lui, de sa présence réconfortante, pour pleurer... Comme une fille dans les bras de son père...

Demain, ils reprendraient leur train-train quotidien...
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The_Larry
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MessagePosté le: Sam 04 Sep, 2004 21:14    Sujet du message: Répondre en citant

Alors que son écuyère pleurait toutes les larmes de son corps, Azharh, levant les yeux vers les branches de l'arbre le plus proche dit :

-Que fais tu ici ? Pourquoi n'es tu pas avec ton mentor ?

Une ombre tomba sur le sol, sans bruit.

-Maitre Feragoner m'a demandé de lui rammener les yeux de cent sadiques afin de prouver ma valeur, répondit l'inconnu en relevant la tête, et je dois avouer que cette tache me plait assez.

Ninala reconnu Larry, le dernier arrivant de l'Ordre. Un étrange personnage qui ne semblait pas posséder une grande force mais qui pourtant lui donnait des frissons. Il avait quelque chose d'effrayant, un je-ne-sais-quoi de maléfique qui lui fesait penser que cette homme n'avait rien à faire dans un ordre de chevalerie.
Il était plutôt grand, sans doute plus que la plupart des membres (N.D.A : sauf Ferag, mais lui il est hors concours). Sa faible corpulence était en complet désaccord avec le maniement de la grande faux qu'il portait dans son dos, le cestus à son poignet gauche semblait plus adapté. Ses yeux d'un noir profond semblaient aussi profond et vide de toutes pensées qu'un puit sans fond. Son visage entier d'ailleurs n'avait jamais, au souvenir de Ninala, trahi la moindre émotion. Toutefois, il affichait en cet instant un leger sourire effrayant, comme si le bain de sang qui avait précédé lui avait procuré un quelconque plaisir.

-Cela fait bien une heure que tu nous observe, lança Azharh. Pourquoi n'est tu pas intervenu lorsque les rodeurs nous ont attaqué ?
-Je désirais voir comment vous vous en sortiriez, Larry lança alors un regard moqueur à Ninala, et puis, si vous aviez été réellement en danger, je serais intervenu. Il rangea les dards qu'il tenait entre ses doigts. En se relevant, il dit : J'ai presque rempli mon objectif, si vous le désirez, je me joindrais à vous.
-Nous nous en sortirons très bien sans toi, lança Ninala désireuse de se séparer au plus vite de ce froid personnage.
-Allons Ninala, ma jeune écuyère! Répliqua Azharh, il me semble au vu des récents évennements que son aide peut-être utile. Même si tu ne l'aime pas beaucoup, il est un membre de l'Ordre et est écuyer tout comme toi. Tu dois savoir accepter une aide lorsque celle ci se revele nécessaire. Larry viendra avec nous! Et maintenant expliquons lui notre quête.

Le récit de leur voyage jusqu'ici ainsi que du but qu'il poursuivaient prit plus de temps à Azharh et à Ninala qu'ils ne l'avaient estimés car Larry ne semblait pas très attentif (N.D.A : n'y voyez pas là une influence de mon mentor)

-Donc, en gros il s'agit de trouver et de combattre un dragon qui sévirait dans la région.
-C'est très résumé, mais en gros c'est ça, répondit Ninala.
-Il faut nous reposer maintenant, dit Azharh, une longue journée de voyage nous attend demain.
-Je prends le premier tour de garde, lança Larry qui cru bon de se justifier au vue du regard inquiet que lui lança Ninala. C'est pour me faire pardonner de ne pas être intervenu tout à l'heure.

Le chevalier et son écuyère s'endormirent et Larry s'installa sur une pierre, la faux posée sur la cuisse, et alluma sa pipe. L'arrivée de ce nouveau compagnon, bien que perturbante pour Ninala, fut assez salutaire, elle et Azharh étant exténués par leur voyage. Au milieu de la nuit Larry réveilla Azharh qui prit la releve, toutefois lorsque vint le tour de Ninala, il ne la réveilla pas; la jeune femme avait subit suffisament d'émotion, il n'était pas nécessaire de lui imposer une garde pesante
Le lendemain matin, la jeune écuyère fut réveillée par la rosé du matin ainsi qu'une odeur de lard fumé et d'oeuf grillé. Larry avait en effet suffisament de provisions avec lui pour que le groupe se permet un petit déjeuner un peu moins frugal que d'ordinaire. Azharh tendit un oeuf à son écuyère posé sur une tranche de pain avec un morceau de lard. En dévorant son repas, Ninala remarqua que Larry n'était pas là, toutefois ses vétements séchaient sur une branche au soleil.

-Où est Larry? Demanda t-elle plus par politesse que par désir
-Il est parti se baigner dans une rivière un peu plus loin pour se réveiller. J'y suis moi même allez, l'eau y est rafraichissante et pure.

C'est alors que Larry reparut en tenu d'Adam. Il n'avait pas un très beau corps. Ses muscles noueux trahissaient un travail constant au combat et il n'avait pas un gramme de graisse. Ce n'étaient pas de beaux muscles comme ceux qu'elle avait pu voir sur les gladiateurs ou au marché aux esclaves, mais il devaient être puissant contrairement à leur taille.


-Tu manques de pudeur, jeune femme, lui lança Larry.

C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle le scrutait depuis deja plusieurs minutes. Le rouge lui vint aux joues et elle se détourna de honte. Larry s'habilla, attrapa un peu de nourriture et se mit à manger comme si de rien n'était. Ninala s'en alla à la rivière, un bain lui ferait le plus grand bien après ces quelques jours de voyages arrassant. L'eau était fraiche et piquante.
Lorsqu'elle revint, ses deux compagnons l'attendaient pour partir. Elle s'empressa de rassembler ses affaires pour qu'ils ne s'impatientent pas et ils reprirent la route, la matinée était bien avancée...
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Feragoner
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MessagePosté le: Lun 06 Sep, 2004 3:17    Sujet du message: Répondre en citant

Chteun entra dans la chambre suivi de immédiatement de Gareph qui verrouilla la porte. Chteun vit Pistachou paisiblement endormi à moitié nue. Il regarda ensuite l’homme assommé sur la chaise de bois. Chteun demanda à Gareph :

- Bon peut tu m’expliquer comment ça s’est passé ?
- D’accord dit’il. Apres avoir repris l’Arc de Pistachou qui avait été volé par un gobelin, je suis rentré dans l’auberge et suivant l’odeur de la B-F je suis monté jusqu’ici le plus possible. Et lorsque je suis rentré dans la chambre, Pistachou était sur le lit et cet homme la menaçait d’une épée.
- Tu la pas tué ? demanda Chteun visiblement étonné.
- Bah je lai un peu blessé, mais je vais laisser ce plaisir à Pistachou.
- D’accord, D’accord. Bon que faisons-nous en attendant ?
- Bah je ne sais pas moi, sers moi un peu de B-F et attendons.

Chteun et Gareph jouèrent aux cartes, sirotant leurs B-F en attendant que Pistachou se réveille. Elle ne se réveilla que quelques heures plus tard. Gareph et Chteun était à leur dixième partie de poker :

- Hum…je mise 3 tonneaux dits Gareph.
- …..Moi 5 !!!!! dit Chteun.
- Hum……je te suis dit Gareph.
- AHEM !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Les deux protagonistes levèrent la tête et aperçurent Pistachou assis dans le lit.

- AHHHHH mais qu’est-ce que je fais en sous-vêtements moi !!!!!!!!!!! DONNEZ MOI MES VÊTEMENTS VOUS DEUX !!!!!!!!!!!!!!
- Ok ça va pas besoin de crier….dirent Chteun et Gareph dans une seule voix.
- Et puis qu’est-ce que vous faites ici !!!!!!
- On t’expliqueras plus tard pour l’instant rhabille toi !!!
- Ouais….AIE !!! J’ai mal à la tête !!! et je ne me souviens plus de rien. Et qu’Est-ce qu’il fou la lui !!!

Gareph lui tendit son arc et son fouet et lui expliqua tout en détail. Comment il l’avait suivi, comment elle a failli se faire violer. Pistachou regarda l’homme toujours assommé par la griffe de Gareph. Une immense impression de dégoût lui apparu sur le visage.

- Bon que faisons-nous de lui demanda Chteun ?
- Bah il a essayé de me violer, on devrait le punir non ? dit Pistachou
- Je suis d’accord dit Gareph, attendez moi deux minutes.

Gareph sorti et reviens peu de temps après avec deux seau rempli d’eau froide. Il les aspergea sur l’homme assommé qui se réveilla brusquement. Il regarda les trois personnages devant lui.

- Alors mon ami, on n’a pas oublié ? dit Gareph.

Lorsqu’il aperçu Pistachou, debout devant lui, son regard devint livide. Il articula avec peine :

- Je fais partie d’un énorme groupe de rôdeur. Si vous me faites du mal vous le regretterez amèrement.
- Ben oui c’est ça dit Chteun dans un ton moqueur.
- Tu as essayé de la violer dit Gareph alors…..désolé mais on va devoir te punir n’Est-ce pas Pistachou ?
- Exactement, dit’elle, et on a voulu me tuer il parait alors…. Twisted Evil

Son fouet de B-F se déroula sur le sol, Gareph et Chteun le leva de la chaise. Gareph le leva et lui scella les mains sur le plafond. (Faut dire que le plafond était assez bas).

- Vous n’oserez quand même pas….dit l’homme qui commençait à geindre.
- Bien sur que si dit Chteun en lui mettant un morceau de tissus dans la bouche afin d’éviter que ses cris ne traumatise le calme de cette auberge.
- C’est la première je crois que tu a l’occasion de l’essayer ? demanda Gareph.
- Oui dit Pistachou un sourire sadiks sur son visage.

Pistachou porta le premier sur le dos du malheureux. Une ligne bleue apparut sur le dos et fondit dans la peau créant une profonde entaille.

- Hum ma création fonctionne mieux que je ne l’espérait dit Gareph ravit.
- MWHAHAHAHAHA fit Pistachou en donnant un deuxième coup.
- Je crois qu’il ne va pas très bien dit Chteun.

Le morceau de tissus tomba de la bouche de l’homme et il cria de douleurs. Pistachou savourant les cris de celui qui avait osé essayer de la violer continua de le fouetter plusieurs minutes. Le plancher de bois en dessous de l’homme était totalement rouge de son sang.

- Je crois qu’il en a eu assez dit Gareph en le détachant.

L’homme tomba sur le sol, Gareph lui fit boire un peu de B-F afin de lui faire refermer ses énormes plaies. Néanmoins les cicatrices seront toujours visibles pour le reste de sa vie.

- Partons dit Pistachou, laissons-le la…
- On le tue pas dit Chteun ?
- Non dit Pistachou, sa survie démontre notre clémence. Et je ne crois pas qu’il va continuer à vouloir violer toutes les dames qu’il va rencontrer.
- Zut dit Chteun visiblement déçu.
- Bah laissons le la dit Gareph, et sortons avant que l’ont nous voit.

Ils sortirent et refermèrent la chambre. L’homme les regarda s’en aller et jura vengeance. Il s’évanouie, succombant à la douleur restante.

Lorsqu’ils furent dehors, Pistachou s’arrêta se retourna.

- Hum j’ai une certaine hésitation.
- Laquelle ? demanda Chteun.
- Celle de vous laisse m’Accompagner ou celle de vous retourner à la taverne, car je voulais faire cette quête seule. Mais….
- Mais… ? demanda Gareph.
- Suite à certains événements, je crois qu’il faudrait mieux que vous m’accompagniez.
- Bon c’est parfait alors dit Chteun. Où allions-nous ?
- Nous retournons à mon village natal. J’ai des choses à vérifier.

Pistachou alla chercher Vilya à galoper sur la route de sable.

- Hey OH Pistachou…..dit Gareph en courant à sa poursuite.
- Quoi ? dit Pistachou.
- Calme toi, nous ne sommes pas pressé…
- Peut-être pas toi mais moi oui…

Vilya ouvrit ses ailes et Pistachou s’envola, Gareph fit de même et ils furent rattrapés par Chteun qui les avait vu s’envoler. Gareph se transforma en Ferag lorsqu’ils furent à une altitude plus élevée. Le soleil était haut dans le ciel et la température était très abordable.

- Eh bien elle est pressé Pistachou dit Chteun. Je me demande ce qu’elle a….
- Bah nous le saurons bien assez rapidement, pour l’instant suivons la.

Ils volèrent le reste de la journée et lorsque la nuit tomba, ils atterrirent dans une clairière. Chteun s’occupa de faire le feu, tandis que Ferag était repartit voir si il y avait du gibier à proximité. Seule Pistachou avait pensé à apporter des provisions et seulement pour elle, n’ayant pas prévu que des membres de l’ordre l’auraient suivie. Feragoner revint trente minutes avec un sanglier.

- Tu as juste trouvé ça ? Demanda Chteun déçu
- Bah ouais, faut aussi dire que cette forêt na pas vraiment l’air habité par beaucoup d’animaux enfin….

Ils préparèrent le sanglier et mangèrent à leurs goûts. Feragoner décida ne prendre la garde pour cette nuit.

- Tu est sur que tu ne veut pas que je fasse l’autre moitié ?
- Non non ça va…reposez-vous vous en avez plus besoin que moi.

Gareph s’assit près du feu savourant le silence et les bruits de la forêt. Pistachou dormait à coté de Vilya. Tout était paisible. Gareph commença à passer le temps en jouant avec ses griffes, dessinant sur le sol créant des minis blizzard de glace qui se dissipait en quelques secondes. Il pensa à Flara, des merveilleux moments passés en sa compagnie. Tout en se remémorant tous ces souvenirs, il se sentit soudain bizarre. Une violente douleur commença à se faire sentir et il tomba sur le sol. Il fut secoué par de violentes convulsion et fut capable de s’empêcher de crier afin de ne pas alarmer les autres. La douleur se dissipas aussi vite qu’elle était venue et il se releva en sueur. Il se releva et alla s’échoir sur le sol un peu plus loin. La respiration saccadée, il essaya de savoir comment il avait pu recevoir une si forte douleur. Il regarda le feu d’une manière pensive, ignorant qu’a des centaines et des centaines de kilomètres, au sud, Flara venait de détruire un village brave avec une férocité plus que Sadiks.

Les autres se réveillèrent de bonne heure. Ils mangèrent un petit déjeuner frugal et continuèrent leurs routes en direction du nord. Ils volèrent toute la journée, s’arrêtant juste pour faire quelques pauses et manger. Le soir arriva très rapidement. Pistachou aperçus une petite bâtisse de bois et décida de s’y arrêter. L’endroit était en fait une auberge. Sur l’écriteau il était écrit : Auberge du petit nain. Les trois amis y pénétrèrent. L’endroit était sombre, seulement allumé par les chandelles situé sur les tables. De nombreux groupes de personnes arrêtèrent de parler afin de regarder les nouveaux arrivant. Apres les avoirs vus, ils retournèrent à leurs discussion. Ils prirent une table et attendirent.

- Sais tu ou nous sommes ? demanda Gareph à Pistachou
- Oui nous somme sur la route qui mène directement à Loughrun, cette auberge est très occupée par toute sorte de voyageur.
- Je vois dit Chteun en regardant les autres tables.

Un serveuse vint directement vers eux et leurs demanda ce qu’ils voulaient. Ils commandèrent un dîner ainsi que des bières et de la limonade pour Pistachou. Ils mangèrent en silence lorsque des hommes en capuchon rentrèrent dans l’auberge. Ils s’assirent à la table à coté de Gareph, Chteun et Pistachou et commencèrent à parler :

- Je me demande ce que Mairyl a pu faire pour se retrouver avec de telles blessures.
- Ca on s’en fou l’important c’est de faire payer ceux qui lui ont donné de tels blessure. T’imagine, il a d’énorme ligne sur le coté du corps, ça c’est sans compté les traces de coup de fouet qu’il à reçu dans le dos. JE connais le fouet, amis c’est la première que je voyais de tels blessure. C’est un miracle qu’il ne soit pas mort.

Gareph et les autres qui avait entendu la discussion se regardèrent un moment, et continuèrent d’écouter.

- Enfin, nous allons attendre ici la description de nos fugitifs. Elle devrait arriver d’un moment à l’autre.
- Ok !!! dirent en cœur le groupe de rôdeurs.

Le dîner de Gareph, Chteun et Pistachou arriva et ils commencèrent à manger. Chteun dit a voix basse :

- Comment ont’il pu le savoir si vite ?
- Je ne sais pas dit Pistachou, mais ce qui est sur c’Est que nous somme un peu en danger ici.
- Oui continua Gareph, le mieux serait de finir de manger au plus vite et de monter directement dans nos chambres car même si la description est légère il n’y a pas beaucoup de mec avec des cheveux bleu dans le coin.

Ils mangèrent en silence et en vitesse. Chteun paya le dîner afin d’éviter que Gareph ne paie avec un de ses fameux saphir. Ils se levèrent et se dirigèrent vers l’escalier afin de monter dans leurs chambres lorsqu’un cinquième rôdeur arriva dans l’auberge.

- Ah te voila enfin dit un des rôdeurs. Alors tu apportes les descriptions ?
- Oui la voici : Un de ses hommes à les cheveux bleus. Il est plus grand que la plupart des hommes. Il est capable de contrôler le froid et se bat avec deux griffes. Il est habillé d’une tunique avec des motifs runiques bleus dessus et il porte une cape.
- Hum…d’accord, continue….
- Le deuxième homme, est plus petit que le premier, il a les yeux verts et les cheveux platine. Il porte une étrange épée dans son dos, qui a une forme très particulière.
- La femme est celle qui est la plus petite, elle a les yeux bleus et els cheveux noirs parsemé de reflet bleuté. C’est elle qui aurait fouetté notre pauvre ami.
- C’est les descriptions ?
- Oui….
- Hum merci, tu peux rester avec nous si tu veux.

Le cinquième rôdeur s’apporta une chaise et ils étudièrent attentivement les descriptions. Soudain un des rôdeurs s’exclama :

- Vous ne trouvez pas qu’ils ressemble beaucoup à ceux qui était assis sur la table d’a coté ?
- Je ne sais pas je n’ai pas fait attention.
- Je sui sur qu’il en avait un avec les cheveux bleus, et il paraissait très grands. La cape et la tunique sont conformes. Ceux que l’ont recherche était ceux qui était assis ici il y a un moment.
- Tu en ai sur ?
- Oui parfaitement.
- Bon tentons notre chance. Nous allons sortir nous poster à la sortie de l’auberge. demain lorsqu’ils sortirons nous les attaquerons et leurs ferons payer ce qu’ils ont fait a notre camarade.

Le groupe entier accepta et l’idée et ils sortirent. Ils se postèrent tout autour de l’auberge, attendant le matin avant de passer à l’assaut.

Gareph eut un très bon sommeil comparativement à celui de la veille. Il ressaya de savoir comment il avait pu recevoir une telle douleur. Il sait qu’il avait pensé à Flara juste avant, mais cela était impossible puisqu'il la croyait morte. Il se rendormit pensif et ne se réveilla que le lendemain.

Gareph descendit au rez de chausser, Chteun et Pistachou était déjà entrain de manger leurs petits déjeuners et bavardait tranquillement. Gareph vint s’asseoir et commanda son petit déjeuner.

- Ca n’a pas l’air d’aller dit Pistachou…Ca va ?
- Oui Oui tout va bien.
- Si tu le dit soupira Pistachou.
- Quoi ???? s’indigna Gareph
- Rien Rien c’est sur que ça parait trop que ça ne va pas…Hahaha
- Gna gna gna gna fit Gareph en s’attaquant à son petit déjeuner…
- HEY !!!!!! c moi qui dit ça !!!! cria Pistachou.

Gareph eut un sourire tandis que Chteun était écrasé de rire. Pistachou croisa les bras et fixa Gareph du regard. Elle finit son petit-déjeuner en bougonnant. Ils payèrent et sortirent de a taverne. Quand Pistachou s’éloigna afin d’Aller chercher Vilya, un homme surgit devant elle et l’emprisonna.

- FERA……….Humpf Humpf……

L’homme lui mit la main sur la bouche mais trop tard. Gareph et Chteun s’était retourné et courait vers l’agresseur. Gareph sorti ses griffes tandis que l’essence de la reaver formaient une épée bleu sur le bras de Chteun. Le rôdeurs, voyant arriver les deux guerriers, tira Pistachou vers eux et sorti une épée. Le groupe sorti de nulle part et encerclèrent les trois combattants.
- Alors c’est vous qui avez torturé un de nos amis ?
- Eh bien les nouvelles vont vite dit Gareph. Votre ami en question n’avait qu’a ne pas essayé de la violer.
- Ah, je lui avais bien dit d’arrêter de jouer les libertins à cet idiot. Mais vous l’avez quand même torturé, pour ça vous aller mourir. Nous allons vous tuer et nous faire une belle partie de plaisir avec elle.
- Eh bien venez essayé, mais nous vous avertissons que nous serons sans pitié répondit Gareph avec un sourire.

Gareph leva ses griffes et concentra son énergie. Pistachou sorti son énorme fouet bleu et Chteun reformèrent sa lame.

- Nous vous attendions dit Gareph.
- A l’attaque dit le chef des rôdeurs.

Les quatre rôdeurs foncèrent en même temps sur les trois personnes. Pistachou lança son fouet qui s’enroula autour du corps d’un des rôdeurs l’immobilisant. Il essaya de se libérer mais en vain, Pistachou lâcha son fouet, pris son arc et lui tira une flèche entre les yeux à une vitesse phénoménale. Pendant ce temps Gareph lacéra le ventre de son adversaire, passa sur le coté et lui envoya le bout de sa Suwayyah dans les tempes. Chteun lui para de manière facile les coups d’épée de son adversaire. Il passa à son tour à l’attaque et la reaver fit mouche, aspirant l’âme du pauvre homme. Chteun ne vit pas cependant le quatrième rôdeur lui arriver dans le dos. Il donna son coup d’épée mais fut immobilisé par une flèche dans le cœur. Il tomba raide mort à coté de son camarade.

Gareph, Pistachou et Chteun se mirent à avancer vers le celui qui restait. Pistachou encocha une flèche et visa l’homme qui recula.

- …attendez dit’il…..il y a sûrement moyen de s’arranger.
- Vous avez dit vouloir me violer à cinq tout à l’heure non ? dit Pistachou
- Oui mais…..
- *TCHACK*

Une flèche vint se planter entre ses deux yeux et il tomba sur le dos.

- Pourquoi tout le monde veut me violer cette semaine dit Pistachou vexé.

Gareph et Chteun ne firent qu’hausser les épaules préférant ne pas rajouter de commentaire. Pistachou repris ses deux flèches et aidèrent Chteun et Gareph à ramasser les corps des pauvres rôdeurs.

Pistachou alla chercher Vilya et ils partirent en direction de Loughrun. Ils volèrent toute l’avant-midi mais ne s’arrêtèrent pas pour déjeuner. Pistachou justifiant son acte en disant qu’on serait bientôt arriver et qu’on pourrait manger à Loughrun. Ils volèrent encore une bonne partie de l’après-midi lorsque Pistachou s’écria :

- Voici le pique de la nymphe. Nous voilâmes enfin arrivé à mon village natal.

Le trio se dirigea vers le village de la vallée, l’endroit des passés perdus de Pistachou.
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La_Pistachou
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MessagePosté le: Mar 07 Sep, 2004 23:16    Sujet du message: Répondre en citant

Le Soleil déclinait quand les Chevaliers s’arrêtèrent pour faire une halte. En effet, Vilya commençait à montrer des signes de faiblesse et de fatigue car la blessure qu’elle portait à l’aile l'accablait. Alors ils se prirent la décision de se mettre à l’abri dans la dense forêt qui se trouvait en contre bas. On pouvait voir le Pic de la Nymphe se dessinait au loin mais le Loughrun était encore à deux jours de vol de la forêt. De plus, si l’état de la licorne ne progressait pas, ils seraient forcés d’abandonner la voie des airs pour continuer par la route.

Une fois le campement installé et quelques lapins accompagnés d’une fricassée de champignons dégustés, les amis s’installèrent autour du feu pour échanger quelques paroles. Gareph d’ordinaire jovial et loquace restait le nez dans son écuelle, l’air penseur.

« Tu n’aimes pas ce que je vous fais à manger Ferag ? proféra Pistachou avec une pointe d’irritation dans la voix. Si tu voulais manger des repas plus consistants, tu n’avais qu’à rester à la Taverne ou encore trouver un moyen de me fournir plus d’ingrédients : Ce n’est pas de ma faute si vous êtes de mauvais chasseurs !

- Ah moi, je n’ai rien contre ce que tu nous concoctes Pistachou, ajouta Chteun en faisant mine de se resservir. Si le dragal veut plus de son assiette, qu’il partage avec moi ! Boire ça donne soif. Donc plus on boit, plus faut manger. »

Le dragon ne sourcillait point et restait stoïque face aux propos de ses compères et cela n’augurait rien de très bénéfique …
Puis il se décida à articuler :

« C’est étrange… je ne suis pas dans mon assiette en ce moment…Mais je n’ai pas envie d’en parler tant que je n’aurais pas trouvé ce qui me tracasse tant, conclua le dragal avant de se diriger vers les bois. Je vais me dégourdir les pattes, ces jambes d’humains ne sont pas faites pour rester immobiles pendant une longue période.

- Fais comme tu veux mais si tu laisses refroidir ton plat, je le mange moi alors, dit l’affamé en vidant le contenu de l’assiette de son ami dans la sienne. »

Il s’engouffra dans les profondeurs de la forêt et laissa ses amis seuls au camp. Quand miettes de viande et lichettes de sauce furent terminées, Chteun ajouta :

« Mais au fait, on va faire quoi là bas vraiment ? Je vais enfin voir la maman démoniaque de notre emmerdeuse Mr. Green

- En tout cas ce n’est pas un voyage de complaisance. J’y vais pour retourner voir la Prêtresse de mon village qui est comme un Oracle … et puis c’est également ma tante, la sœur cadette de ma mère. Depuis que ma sœur a disparu, c’est à elle et à Fultri que je confiais mes angoisses mais depuis que Fultri n’est plus de ce monde, je n’ai plus qu’elle.

- Mais tu as Azounet maintenant ! Ton mari attentionné ! Et puis vous semblez si bien vous entendre ! Après une dispute, vous méditez chacun de votre côté sur ce que vous avez pu dire à l’autre et nous voyons très bien que toi comme lui cherchez rapidement la réconciliation…

- Embarassed

- Comme je vous envie parfois …

- Que veux tu dire Chteun ?

- C’est juste que … passons, ce n’est pas bien important, je pense que tu as mieux à faire que d’écouter les plaintes d’un cœur endurci. »

La voix du chevalier était emplie de mélancolie et de tristesse. Son passé, comme la majorité de ceux des membres de l’Ordre, était assez obscur aux yeux de tous. Il ne parlait pas beaucoup de sa famille, de son enfance, de ses origines, de ses amours … La naine n’osait pas aborder un sujet aussi délicat qui pourrait rouvrir des plaies mi-closes, elle n’avait jamais vécu d’échec amoureux mais elle connaissait les effets d’un chagrin causé par un amour fort.

« Tu sais Chteun, chacun a ses secrets qu’il décide ou non de dévoiler. Tu m’as l’air d’être quelqu’un de mystérieux qui se cache derrière sa carapace de pochtron pour divulguer aux autres sa vraie nature. Je me trompe certainement mais un conseil : si tu ne te décharges pas de l’oppression qu’exercent les secrets que tu portes en ton esprit, un jour tu ne contrôleras plus rien, tout s’écroulera à tes pieds. Je pense qu’il y a beaucoup de personnes de confiance au sein de la Taverne qui sauront t’écouter et te conseiller. Sache que ma main te sera toujours tendue si tu as besoin d’aide.

- Je te remercie de me rappeler tout ça mais tant que je n’aurais pas admis certaines choses que je n’en aurais pas fait le deuil, personne ne pourra m’aider… »

Un craquement de branches brisa le silence du lieu ; les Chevaliers aux aguets se tournèrent tous deux en direction du bruit et avaient déjà leurs armes à la main. Par chance, ce n’était seulement Feragoner qui revenait de sa ballade nocturne.

« Oula : Tout doux mes amis ! Ce n’est que moi ! dit -il avec toujours autant d’entrain qu’à son départ. Posez vos armes et allez vous coucher, je prends la garde.

- Non non tu en as déjà assez fait mon ami. Je m’en charge, ajouta la naine.

- Comme il te plaira … »

Et les deux Chevaliers partirent se coucher tous les deux l’esprit plongé dans leurs songes confus et tourmentés. Pendant ce temps, de l’autre côté du feu, Pistachou repensait à sa beuverie dans l’Auberge du Dragon Bourré. Elle savait pertinemment que l’alcool aurait raison d’elle rapidement mais cela ne l’avait pas empêché de s’adonner à une telle dégustation. Même si elle avait perdu le contrôle d’elle-même et qu’un homme était à deux doigts d’abuser d’elle, il fallait admettre que les vertus mystiques de ce cocktail explosif l’avaient débarrassée pour une soirée de ses tracas quotidiens. Elle avait oublié les interrogations sur son passé, sur son amour pour Azharh… mais d’ailleurs, comment réagirait-il quand il découvrira qu’elle avait quitté la Taverne ? et quand il découvrira ses agissements dans l’Auberge ? Plus elle y repensait, plus rapidement ses angoisses grandissaient. Elle fut frappée par un mal de crâne horrible, peut être une dernière conséquence de ses mésaventures de l’avant-veille … Puis elle se souvint du lendemain, quand elle ouvrit les yeux dans la chambre de l’inconnu. Jamais elle ne remercierait assez les Dieux de l’avoir épargné en envoyant ses amis prévoyants à son secours ! Que lui serait-il arrivé s’ils avaient franchi la porte quelques instants plus tard ? Trop tard … Elle revoyait encore comme un tableau cloué dans son esprit le visage de l’agresseur : de petits yeux sombres comme deux tâches d’encre sur une feuille vierge, une chevelure touffue blonde comme les mottes de blé qu’on entrepose dans la grange pour l’hiver et un sourire mesquin approprié à ses noirs desseins. Même quand il était ligoté l’homme avait continué d’afficher cette expression provocatrice. Puis elle en vint à la torture … tout se reconstituait dans sa tête comme quand on recolle un à un les morceau d’un vase brisé. La naine ressentait dans sa paume le fouet qui glissait sous la pression et la moiteur de la peau, les Chevaliers tels des frères protecteurs à ses côtés qui foudroyaient du regard l’homme qui avait tenter de violer leur amie mais surtout, ce regard languissant que l’homme osait encore porter sur elle. Alors elle brandit le fouet et le laissa lacérer la chair tendre du captif. La première fois l’homme resta immobile, ayant trop d’amour propre pour montrer qu’une femme pouvait lui faire mal. Deuxième fois ! Le claquement retentit dans toute la pièce ; le sang jaillissait lentement de la plaie bleutée. Au troisième coup le corps tressaillit et des sons assourdis par le bâillon sortaient de sa bouche. Le fouet se rabattit sur la chair encore, et encore, et encore ! A n’en plus finir. La tortionnaire jubilait : la colère bouillonnante qu’elle avait emmagasinée pouvait enfin s’exprimer ! Elle n’aurait pu dire combien de temps dura la torture mais elle revoyait chaque geste décomposé au ralenti et ce qui aurait pu se dérouler en une fraction de seconde, elle aurait pu le décrire en détail sur des pages et des pages. Jamais Pistachou n’avait ressenti de telles émotions depuis le conflit avec Khiaria et cette jouissance qu’elle ne trouvait qu’en ces actes, elle aurait tout fait pour la retrouver et la conserver encore et encore :

Soudainement la main de Chteun se posa sur son épaule et d’une voix endormie, il lui proposa d’aller se reposer car le départ était prévu dans trois heures. La naine ne prit pas le temps de réaliser vraiment ce qu’il lui avait dit de plus et s’allongea près de Vilya.

Comme prévu, les Chevaliers quittèrent le camp au petit matin car ils souhaitaient ardemment découvrir les secrets du passé de Pistachou, qui au contraire, préférait faire reculer l’échéance. Le soir arrivé, rien d’inattendu entravait leur avancée : ils installèrent un camp, dînèrent, prirent à tour de rôle la garde et au petit matin se remirent en chemin. Et devant eux, se dressait avec d’autant plus d’ampleur le Pic de la Nymphe…
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lanaa
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MessagePosté le: Mer 08 Sep, 2004 21:09    Sujet du message: Répondre en citant

Pendant ce temps là, à la taverne des chevaliers de l’ORT…..

La taverne fraîchement reconstruite était vidée de la majorité de ses chevaliers. Cependant on ne pouvait pas dire que la taverne manquait d’animation, ni de monde : Effectivement, afin de prévenir la population environnante de la reconstruction de la taverne, et afin de rassurer la clientèle sur la sécurité des lieux maintenant suite aux récents et nombreux événements survenus, la taverne avait décidé de proposer un Open Bar à tous les clients, de 20 heures à 22 heures, chaque soir et ce durant une semaine. Stalfos espérait ainsi pourvoir attirer de nouveau une clientèle nombreuse et fidèle.
L’idée venait du Chevalier Shein, et c’était sans aucun doute une idée plus qu’intéressée de sa part Wink Effectivement, il comptait bien lui aussi profiter à loisirs de cet Open Bar.
Toutefois, l’idée se heurta à quelques réticences de la part de Stalfos : il avait peur que les clients, gros buveurs qu’ils étaient, ne soient bourrés au bout des deux heures et ne consomment finalement plus rien ensuite… Shein le rassura, et lui rappela que Boire donnait Soif, et que pour faire taire cette soif le mieux était alors de reboire !!! Stalfos se laissa finalement convaincre, non sans avoir une certaine appréhension quant au nombre de personnes qui viendraient.

Et effectivement, il ne fut pas déçu :

Une foule nombreuse se pressait à l’intérieur de la taverne en direction du bar, dès le premier soir, à l’approche des 20 heures ! A croire que toute la région s’était donnée le mot !!! Le patron qui se tenait comme à son habitude derrière le bar, semblait un peu désappointé : il n’avait jamais eu l’habitude de voir autant de monde à la taverne… de plus Pistachou n’était pas là pour le seconder…
Face à la foule qui ne comptait pas se contenter des quelques olives posées sur le comptoir, il prit son courage à deux mains, s’attacha l’opulente chevelure bleue qui surplombait son visage, et à laquelle il était encore peu habitué, remonta ses manches et servit avec conviction et courage les nombreux clients qui semblaient ce soir avoir une soif à n’en plus pouvoir finir !!

La vie grouillait dans la taverne en ce début de soirée… et moultes personnes d’horizons bien différent se côtoyaient dans la grande salle : on pouvait apercevoir dans un coin peu éclairé de la salle un groupe de rôdeurs, l’air sombre et secret comme à leur habitude, peu bavards et discrets. Ils n’oubliaient pas cependant de boire à profusion !! Plus au centre et plus bruyants que ces derniers, un groupe de commerçants qui se rendaient de foire en foire. Ils semblaient avoir fait un bien grand détour pour être présent à cet Open Bar, car il n’y avait en effet aucune foire dans les environs pour les deux lunes à venir Razz Ils étaient bien dodus, bien bruyants et bien portés sur la chope de bière !!! Leurs voix couvraient tous les bruits et tous les autres voyageurs présents dans la taverne, et il y avait fort à parier qu’ils finiraient la soirée à hurler des chansons paillardes, les joues bien rouges, et la mine joyeuse. On pouvait voir ensuite bien d’autres personnages occupant les nombreuses tables et bancs de la taverne, tels que des pèlerins, de nombreux aventuriers, et bien évidemment des chevaliers et leurs fidèles écuyers.

Le Chevalier Shein était tout heureux de la joie et de la bonne humeur qui se dégageaient de la taverne !!! De plus, il se félicitait intérieurement de réussir à se tenir à l’écart de Stalfos et ainsi du service !!! Il pouvait de la sorte boire comme il l’entendait Laughing !!! Et puis selon lui il rendait service à la taverne à sa manière puisqu’il mettait tout le monde dans de bonnes dispositions pour consommer à outrance passées les 22h, en poussant tout le monde au rire, et à la bonne humeur, et donc par conséquent à la consommation.
Il arpentait donc de long en large la grande salle de la taverne, en évitant bien soigneusement de passer à portée de main de Stalfos, qui lui lançait des regards de braise dès qu’il l’apercevait…. Evil or Very Mad
Soudain il vit dans un recoin de la salle, un voyageur recouvert d’une grande cape noire, le visage caché sous une grande capuche, seul et silencieux. Il semblait observer l’assistance avec beaucoup d’attention. On aurait pu le prendre pour un rôdeur tant son apparence s’y prêtait, cependant un observateur aguerri aurait bien vu que ce n’était pas le cas, cet homme ne semblait pas posséder les armes habituelles des rôdeurs. En temps normal, Shein aurait été méfiant à la vue de ce personnage si sombre, et Stalfos l’aurait remarqué dès son entrée dans la taverne, mais il faut bien avouer que l’agitation inhabituelle qui régnait ici avait fait tomber tous les repères habituels.
La seule chose qui frappa Shein était que le voyageur n’avait pas de verre à boire sur sa table, ni dans ses mains !!! Sacrilège !!! Il courut alors discrètement près du bar, s’empara d’une énorme chope de bière, et fila directement à la table de l’inconnu.

L’inconnu avait bien vu que sa présence avait été détecté par ce grand chevalier, instinctivement, il avait porté la main à sa taille afin de se saisir d’un poignard : on ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans un taverne où toute l’assistance paraissait enivrée 20h30 par l’alcool…Cependant l’inconnu arrêta son geste à la vue du visage du Chevalier, et il le regarda sans crainte voler en direction du bar…. L’instant d’après, Shein se trouvait assis face à lui, deux énormes chopes de bière dans ses mains, qu’il prit soin de déposer face à chacun.

    - Mon ami, visiteur d’un soir, toi qui passes en cette superbe soirée dans notre belle taverne, je ne voudrais pas que tu sois déçu de notre accueil en n'ayant rien face à toi afin d’apaiser l’appel incessant du gosier !!! C’est pour cette raison que je t’offre de bon cœur cette chope de bière, afin de fêter l’ouverture de notre nouvelle taverne !!!


L’inconnu restait silencieux …. Au bout d’un moment, après avoir observé et écouté avec beaucoup d’amusement Shein, il parla enfin avec un ton rempli de malice :

    - Tu n’as pas changé Shein…. Tu te gardes une fois de plus la chope la plus remplie pour toi…

Shein resta perplexe… non pas à cause du fait que l’inconnu semblait le connaître et qu’il ne l’avait pas reconnu, mais surtout à cause du fait que l’inconnu était en réalité… une inconnue !!!

Comment avait-il pu passer à coté de cela… lui … qui était pourtant doté d’un flair animal….L’effet de l’alcool aurait pu le tromper à ce point là ? Non il n’en était pas à son premier biberon de bière, ça ne pouvait être cela…

Soudain, il se rappela… cette rencontre un soir d’été il y a si longtemps… cette femme si énigmatique, qui semblait pouvoir se jouer de son odorat et de son sixième sens, elle l’avait déjà fait tourner en bourrique une première fois…et elle avait recommencé encore une fois ce soir !!! Il s’était pourtant promis de ne plus jamais se faire avoir!!! Confondre un homme et une femme, même déguisée et camouflée sous une ample cape noire, son visage enfoui sous une large capuche, c’était inadmissible pour lui qui était doté d’un puissant instinct animal….

Elle s’amusait à le voir se torturer ainsi !!! Il devait se sentir à nouveau blessé d’être tombé ainsi dans le leurre… elle ne voulait pas, cependant, qu’il se tourmente plus et qu’il s’embrume l’esprit pour si peu, car elle savait que les hommes étaient bien aussi susceptibles, voire plus, que les femmes.
Elle repoussa donc sa grande capuche de ses deux mains, releva le visage, se saisit de la chope de bière et la leva face à lui afin de trinquer, son visage rempli d’un sourire à qui l’on était prêt à tout pardonner.

    - Je suis bien aise et bien surprise de te revoir en ces lieux Shein. Trinquons et buvons tout notre saoul comme nous l’avons déjà fait il y a bien longtemps !

Shein ne pouvait refuser une telle proposition, synonyme de paix et de beuveries, il leva à son tour aussitôt son verre et clama plein de joie :

    - Lanaa, je suis également agréablement surpris mais bien ravi de te revoir !!
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MessagePosté le: Mer 08 Sep, 2004 21:32    Sujet du message: Répondre en citant

Ce matin, nos compagnons voyaient enfin se profiler à l’horizon le pic de la Nymphe...

- À ouais….c’est grand comme truc quand même… s’exclama Chteun, c’est là que l'on va ?
- Non, on va à Loughrun, c’est à coté.
- C’est encore loin ? demanda Gareph
- 2 jours maximum et en traînant de la patte…

Mis à part ce bref dialogue, la marche de cette journée fut lente et silencieuse, chacun semblait réfléchir sur sa position…

Pistachou repensait à Azharh et à cet étrange instant de plaisir qu’elle a ressentit paradoxalement en fouettant son violeur.

Ferag, alias Gareph, repensait à cette étrange sensation qu'il avait ressenti quelques jours auparavant… Il n'arrivait pas à fixer son esprit sur les deux hypothèses probables: Flara est en vie ou non? Bien qu'il semblait physiquement bien se porter, ses pensées le préoccupaient grandement.

Chteun… il n’avait plus de quoi se prendre réellement la tête… libéré de l’emprise de la Reaver et sous les conseils de son phénix Draco, il n’avait rien de vraiment dramatique à penser, néanmoins il était préoccupé….
La dernière discussion qu’il avait eue avec Pistachou lui avait fait prendre compte que l’alcool dont il s’abreuvait et les problèmes qu’il fuyait ne le mèneront nulle part.
Il est vrai qu’il enviait la complicité et la relation qu’avaient Azharh et Pistachou, cela lui rappelait de tristes souvenirs qu’il tentait d’oublier et d’enfouir dans les méandres de son esprit.

Autrefois, dans son clan de tueur de Dragon, il y avait une naine qui lui était promise, son frère, Galfurigan, avait même défié Chteun pour la conquérir, mais il perdit et fut bannit tout comme Chteun le fut lorsqu’il tua son père dans le combat pour la succession du clan… devant laisser derrière lui toutes les attaches de son village…

Il était bien loin ce temps là… Chteun avaient changé et son frère aussi… Tout deux avaient trouvés des armes qui ont modifié non seulement leur apparence mais aussi leur mentalité… Chteun savait que ce temps était révolu à jamais…

Il se rendait compte qu’il cachait son mal-être derrière des pillages de taverne et des combats… mais combien de temps cela lui suffirait-il avant que la folie ne s’empare de son esprit… Cette même folie qui l’avait poussé à se saisir de la Reaver dans ce temple noir… Où cela le mènerai-t-il encore?…

Il savait qu’il avait besoin de repos… et de quelqu’un sur qui il pourrait compter mais plus qu’un ami… Il avait besoin d’une compagne… mais qui…

- Ça va Chteun, tu m’as l’air préoccupé… dit Pistachou interrompant ses pensées.
- Oui ça va…je repensais juste à…
- A quoi ?
-A rien…

Chteun regarda son bras droit et l’éclair qui le parcourait…Il repensa alors à son frère… pourquoi l’avait-il sauvé lorsqu’il le trouva agonisant au lieu de l’achever ?...

Toutes ces questions restaient en suspend, et la nuit arriva. Les 3 compagnons montèrent leur campement et commencèrent leur tour de garde… Pistachou insista lourdement pour prendre le premier, Chteun accepta à condition qu’il soit le second et Gareph, trop plongé dans ses pensées, se résigna à prendre le 3ième.

Lorsque Chteun alla prendre son tour de garde, il en profita pour demander à Pistachou combien de temps ils mettraient pour arriver à destination…

- Nous y serons demain midi en volant vite, puisque que nous avons marché aujourd’hui Vilya s’est reposée et pourra voler pleinement demain.
- Soit…

Chteun prit son tour de garde et passa la nuit à discuter de ses problèmes avec Draco qui lui expliqua qu’il devrait se confronter à tout cela et en priorité à Galfurigan, que sa vie pourrait attendre. Chteun n’était pas d’accord avec lui et cette discussion provoqua un vif débat qui finit par réveiller Gareph qui prit alors son tour de garde…

Le lendemain, la route de Loughrun leur tendait les bras…
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MessagePosté le: Ven 10 Sep, 2004 15:38    Sujet du message: Répondre en citant

Ninala commençait à se sentir fatiguée. Le petit groupe avait marché sans répit, toute la journée. Ils avaient fait une très brève halte lorsque le Soleil avait franchi son zénith, puis ne s'étaient pas arrêtés depuis. Azharh avait affirmé son intention d'arriver à Dorgsahn avant la prochaine lune, ce qui correspondait donc à deux jours de marche soutenue en plus de celui-ci. Les routes qu'ils empruntaient depuis maintenant quelques heures n'étaient pour ainsi dire plus du tout entretenues, ce qui rendait la marche toujours plus difficile pour la jeune écuyère. A certains moments même, elle manquait de chuter, heurtant une pierre. Ses belles jambes blanches étaient maintenant toutes griffées par les nombreuses ronces qui leur coupaient le chemin. Devant elle, Larry avançait à un rythme soutenu mais régulier, et ce malgré les diverses aspérités du terrain. Elle ne le voyait que de dos, mais il lui inspirait toujours le même malaise... Tout à fait devant, Azharh menait le groupe. Il n'avait pas dit quoi que ce soit depuis qu'ils étaient repartis, après la courte pause déjeuner. De temps à autre, il s'arrêtait, semblant tendre l'oreille, guettant quelque léger bruit audible à lui seul. Puis il repartait, ferme et décidé, dans une direction ou dans une autre. Il faut dire que sans lui, ils se seraient sûrement vite perdus dans cet entrelas de ronces, buissons et autres hautes herbes. Les arbres étaient maintenant nettement clairsemés, et il n'y avait nul doute qu'ils arrivaient à la frontière d'une grande lande d'herbes folles. Ninala regrettait amèrement d'être partie aussi vite, sans même réfléchir, sans même prendre le temps de jeter un coup d'oeil aux nombreuses cartes que possédait Stalfos dans son Étude. Elle devait maintenant l'avouer, elle ne savait plus du tout où ils se trouvaient. Et Larry devant elle n'avait pas l'air plus avancé... Elle voyait bien, à sa démarche, qu'il ne faisait que suivre Azharh.

Alors qu'elle l'observait encore, elle vit un petit éclair vert scintiller le long de la jambe de Larry. Quelque chose grimpait sur lui ! Shocked Non, plusieurs petites choses semblait en mouvement le long de son corps, sortant des buissons pour s'aggriper à ses vêtements !!! Et l'une de ces choses se hissa sur son épaule... C'était un lutin !!! Shocked Shocked Des tas de petits lutins escaladaient maintenant Larry, riant joyeusement, se cachant dans ses cheveux, dans ses vêtements... Ninala n'en croyait pas ses yeux... Shocked

    - Euhhh, Larry ??? lança-t-elle timidement. Qu'est-ce que.... qu'est-ce que c'est, sur ton épaule ???!!! Shocked

Larry se tourna alors vers elle, l'air un peu surpris. Il ne voyait bien sûr rien du tout sur ses épaule, ni autre part d'ailleurs. Aussi reprit-il sa route, sans même adresser un mot à la jeune fille.
    - Eh bien ??? Tu ne vois donc rien ??? Il y a des sortes de lutins sur toi, tu ne les vois pas ??? Tu ne les entends pas ??? Shocked

    - Sûrement une illusion, si tu veux mon avis, et elle semble t'être adressée en particulier... Si j'étais toi, j'essaierais d'y résister.

    - Mais comment ???... Comment ???

Mais Larry ne répondit pas... Il continua sa marche paisiblement, laissant Ninala totalement désemparée, alors qu'un petit lutin accroché à l'oreille de l'écuyer lui tirait la langue. Shocked
    Les lutins ne sont qu'une illusion... Comment m'en débarasser ??? Je sais !!! Si j'arrive à me convaincre qu'ils ne sont pas réels, ils s'en iront... Les lutins ne sont pas réels, les lutins ne sont pas réels...

Et elle continua ainsi tout le reste du voyage, bien que la fatigue l'accablat.

Le soir venu, ils firent halte au beau milieu de la lande. Azharh et Larry dégagèrent le terrain, près d'une grosse pierre d'où l'on surplombait bien la lande avoisinante. Cela ferait un superbe poste de guet. Ninala était épuisée. Elle n'était pas arrivée à se débarasser de la vision des petits lutins qui gambadaient sur les épaules de Larry et faisaient des parties de cache-cache dans ses cheveux. Lorsqu'ils eurent mangé leur repas, Azharh ouvrit finalement la bouche et s'adressa à Ninala :

    - Ces lutins, que tu vois, ne sont qu'une illusion que j'ai créée afin de t'abuser. Tu sembles à présent l'avoir compris, et c'est bien. Ils constitueront désormais un exercice quotidien pour toi. Entraîne-toi à leur résister, à ne plus les voir. Cela te permettra de développer une certaine résistance à ce type de Magie, ce qui peut être un atout dans de nombreux combats, dès que la Magie y est impliquée.

    - Mais... J'ai beau essayer de les repousser, je n'y arrive pas... Sad

    - Tu crois peut-être que tu vas y arriver comme ça, du premier coup ??? Non ! Tu dois t'entraîner, travailler dur, résister à ma Magie plus qu'au lutins, qui n'en sont que le résultat, et tu finiras par y arriver.

    - Bien... Sad

Larry n'écoutait pas leur discussion. Son regard perdu dans le vide, il fixait le petit feu de camp qu'ils avaient allumé pour leur repas. Il ne le maintiendraient pas allumé, car ils étaient totalement à découvert ici. De plus, avec la végétation dense qui les entourait, le risque d'incendie était bien trop grand. Lorsque Azharh eut expliqué ceci ainsi que quelques autres points de leur journée à son Écuyère, Larry se leva et dit, sans les regarder :
    - Je vais prendre le premier tour de garde... Allez vous coucher.

Et la nuit commença...

Ninala s'endormit presque tout de suite. La journée avait eu raison de ses forces, elle avait besoin de repos. Dans ces rêves, redevenus paisibles depuis quelques temps, elle revoyait son pays natal, la maison de ses parents. Que de bons moments avaient-elle vécus là-bas, en compagnie de sa soeur, avant qu'elle ne soit... C'était aussi un lieu empli de souvenirs pénibles et douloureux, mais pour l'instant, seuls les bons moments venaient bercer ses rêves, où quelques lutins malicieux s'étaient tout de même glissés... Rolling Eyes

Soudain, la jeune fille sentit une main se poser sur sa bouche, gênant ainsi quelque peu sa respiration. Elle allait se réveiller, sursauter et crier de peur, comme un instinct invisible le lui commandait, mais elle se reprit. Elle connaissait cette odeur très légère, elle l'avait déjà sentie contre elle la nuit précédente, alors qu'elle pleurait amèrement son erreur. C'était Azharh, la main d'Azharh qui se posait sur elle, lui commandant un silence absolu. Aussi réussit-elle à temps à se maîtriser, et seul un léger frisson la parcourut, mais elle demeura sinon parfaitement immobile. Azharh ne put s'empêcher d'éprouver une certaine fierté en voyant de quelle manière elle avait contrôlé sa peur initiale, restant parfaitement impassible malgré la surprise éprouvée. Ninala ouvrit alors les yeux pour voir Azharh qui, d'une main, l'empêchait d'ouvrir la bouche, alors que de l'autre, il lui faisait signe de ne pas faire de bruit. Il passa sa main derrière le dos de son Écuyère, après avoir libéré sa bouche, et la souleva doucement de façon à ce qu'elle se trouve en position assise. Puis, d'un signe, il lui fit signe de regarder vers la grosse pierre, devant eux...

Larry était assis là. Il tournait le dos au campement. Il semblait perdu dans ses pensées, son regard semblait fixer quelque chose de très lointain... La lame de sa grande Faux, posée à côté de lui, reflétait très légèrement la pâle clarté de la lune. Immobile ainsi, au milieu des hautes herbes, on aurait pu le prendre pour quelque étrange statue des temps anciens, ou même quelque vieux tronc sculpté par la nature et le temps. Soudain, ses yeux s'écarquillèrent vivement...
    Un projectile ??? Venant du campement ??? Ainsi tu veux me tester, mon petit Azharh ??? Twisted Evil

Il se pencha brusquement vers sa droite, juste au moment où un couteau de lancer filait à l'endroit où s'était trouvée sa tête, émettant un léger sifflement.
    Héhéhé, je ne suis pas un novice comme ton Écuyère, moi... Twisted Evil

Mais un autre léger sifflement l'avertit presque aussitôt...
    Quoi ??? Un autre ??? Merde !!!

Et il se projeta violement sur sa gauche, mais pas assez vite : le couteau suivant lui frôla le visage, laissant un très léger sillon de sang sombre sur son passage.

Azharh se tourna alors vers Ninala, et lui dit à haute voix :

    - Tu vois, il te faut arriver à ce niveau de vigilance, et même le dépasser !!! Larry est suffisament vigilant lors de sa garde, c'est ce qui lui a sauvé la vie...

    - Oui mais, comment y arriverais-je ???

    - En t'entraînant dur, tous les jours. Je te ferais faire des exercices tous les soirs, après le repas, et tu les appliqueras lors de tes gardes...

Deux sifflements à peine audibles furent alors émis de derrière Azharh. Celui-ci ne bougea pas...
    Quel imbécile !, se dit Larry, il va être blessé s'il ne réagit pas assez vite !!

Et au moment où les couteaux de lancers arrivèrent sur Azharh, celui-ci ne se retourna même pas. Sa tête fit un léger mouvement hors de leur trajectoire, et ses mains les interceptèrent au moment où ils dépassaient son niveau. Ninala fut ébahie et Larry grandement surpris. Avec quelle maîtrise il avait retrappé ces couteaux en vol, de dos !!! Shocked Il se retourna finalement vers l'Écuyer de Feragoner...

    - Ah, je vois que tu les as retrouvés !! Merci mon ami Larry de me rendre ces couteaux. Je dois avouer que j'y tiens beaucoup... Wink

Larry le regarda droit dans les yeux, puis détourna le regard en souriant... Ainsi, il l'avait fait ! Azharh l'avait mis à l'épreuve ! Il n'avait pas seulement été un exemple pour la petite Ninala. Non, il en était sûr, Azharh avait aussi eu l'intention de le tester, et il avait passé ce test avec succès, lui semblait-il...

Larry reprit donc sa garde, alors que les autres allaient se recoucher. Azharh relaya Larry, puis fut relayé par Ninala, et la nuit se passa sans autre incident...
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Ninala
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MessagePosté le: Sam 11 Sep, 2004 0:28    Sujet du message: Répondre en citant

Le lendemain, ils se levèrent tôt afin de partir rapidement. Azharh voulait parcourir la plus grande distance possible avant le coucher du soleil.

Ninala ressentait encore la fatigue de la veille… Elle était couverte de courbatures… En se réveillant, elle était persuadée qu’elle ne pourrait continuer comme ça, un jour de plus…
    - Je n’y arriverais jamais… De plus, nous ne savons même pas où se trouve Dradeth… Azharh va m’en vouloir…

Ninala était tellement perdue dans ses pensées qu’elle n’avait pas remarqué que ses compagnons avaient encore accéléré l’allure… Elle se laissait distancer…
Quand, soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule.

    - Eh bien ! Ninala, que fais tu donc ?! Arrête de lambiner ! Ou nous te laisserons là et tu devras te débrouiller toute seule !
    - Mais…
    - Allez, arrête de flâner ! Et, suis nous !

Et, Azharh repartit d’un bon pas pour reprendre sa place à l’avant de leur groupe.
Ninala se sentait si seule… Et, ces lutins qui la harcelaient sans-cesse… Et, Azharh qui l’asticotait sans arrêt… Comme si elle ne faisait pas de son mieux pour suivre leur allure… Et, sans se plaindre, de plus…
    - Il ne faut pas que je craque ! Je dois résister ! Je vais lui montrer de quoi je suis capable ! Je sais qu’il est persuadé que je suis une fille qui a toujours été gâtée par ses parents… Que je ne sais rien faire par moi-même… Eh bien, il va voir ! Et, ces lutins !!! Grrrrrrrrrr….

En effet, chaque fois qu’elle regardait à un endroit, des petits lutins apparaissaient… Ils la suivaient… Ils la précédaient… Ils se perchaient sur l’épaule de Larry…

Le pire, c’est qu’elle savait bien que ce n’était que des illusions… Mais, plus elle essayait de s’en persuader et plus ils continuaient à la harceler…
    - Je n’arriverais jamais à les faire disparaître…

Mais, elle n’avait pas remarqué que, lorsqu’elle était perdue dans ses pensées, les petits lutins avaient disparu… Malheureusement, elle était trop concentrée pour le voir…
    - Ce n’est qu’une illusion ! Ce n’est qu’une illusion ! Ce n’est qu’une illusion ! Ce n’est qu’une illusion ! ….

Ainsi, continua-t-elle jusqu’à la pause qu’Azharh leur accorda…
    - Ah… Enfin… C’est pas trop tôt…

Soudain, elle vit son mentor se lever et annoncer qu’il allait partir un peu devant pour explorer les environs.

Se retrouvant seule (Larry était encore parti on ne sait où), elle s’assit sur une pierre et se mit à réfléchir à sa situation…
    - Comment vais-je faire quand nous arriverons à Dorgsahn… Il va tout découvrir… Surtout que cela ne saurait tarder… D’ici à demain, nous devrions y être… Il faut absolument que je trouve quelque chose… Une explication à lui donner… Mais je n’ai jamais menti à quiconque avant… Enfin… Si… Une fois…

Cette pensée lui ramena à l’esprit un douloureux souvenir qu’elle aurait préféré avoir oublié…

Quand elle avait dix ans, elle avait menti à sa sœur, Elayne… Elle ne se rappelait plus exactement comment… Mais, ce qu’elle n’avait pas oublié, c’était la punition qui avait suivi la révélation du mensonge… Elayne l’avait forcée à boire une mixture… Immonde… Une bouillie de plantes… De la bardane fourchue mélangée à de l’ortie… Elle ne risquait pas d’oublier ce goût… Rien que d’y penser lui donnait l’impression de le ressentir à nouveau sur sa langue… Le souvenir de cette mixture avait réprimé, jusqu’à maintenant, tout nouveau mensonge…

C’était la première fois, depuis, qu’elle mentait délibérément à quelqu’un… Elle le regrettait amèrement… Elle ressentait le besoin de tout lui avouer…

C’est sur cette pensée qu’Azharh revint dans la clairière. Il était accompagné de Larry…

Relevant la tête brusquement, Ninala remarqua, tout à coup, que les lutins avaient disparu !
    - Est-ce parce que je n’y pensais plus ?! Pour faire disparaître une illusion, il faudrait ne pas en tenir compte ?
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The_Larry
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MessagePosté le: Dim 12 Sep, 2004 17:01    Sujet du message: Répondre en citant

L'aurore pointait à l'horizon lorsque Ninala se réveilla de fort bonne humeur. La disparition des lutins lui avait oté un poids et elle avait pu enfin dormir paisiblement, de plus, Azharh et Larry avaient attrapé un lièvre qui agrémenta un peu leur diner de la veille.
Les trois compagnons reprirent donc la route dans une relative bonne humeur et ils marchèrent jusqu'au midi. Après un frugal déjeuner et un petit cours du maitre d'arme sur la survie (que Larry n'écouta guère), ils arrivèrent à l'entrée d'une vallée où coulait un petit ruisseau sur le bord duquel poussait une multitude d'arbres fruitiers. Sur un versant, un vigne sauvage dorait ses feuilles sous les rayons chaleureux du soleil. Ninala pris le soin de faire provision de fruits frais alors que Larry en dégustait quelques-uns au passage.
Au milieu de l'après-midi, ils pénétrèrent dans un bois extrèmement sombre. Si sombre que l'on se serait cru un soir d'hiver, le ciel voilé. La nuit tomba tout d'un coup et les compagnons se mirent en quête d'un endroit où passer la nuit. Ils trouvèrent une petite clairière et y installèrent leur campement. Azharh pris le premier tour de garde, Larry le second et Ninala le troisième. Elle n'aimait pas cette garde. La nuit y était la plus fraiche et la plus noire jusqu'à l'aurore et lorsque les rayons du soleil percaient l'ombre, il était difficile de distinguer un homme d'un loup.
La fatigue fit lentement son office et la jeune femme commença à sentir ses paupières s'alourdir et ses jambes s'engourdir. Un carreau siffla alors à son oreille et vint se planter dans le tronc contre lequel elle était adossée, à quelques centimètres de son oeil. Elle bascula à la renverse et par réflexe elle hurla :

-Aux armes !!!!!!

Regardant autour d'elle, elle ne vit ni Azharh ni Larry couchés là où ils devraient être. Un homme apparu devant elle. A son allure, à n'en pas douter, il s'agissait d'un sadique, sans doute un éclaireur de faible niveau. Le guerrier s'avança vers l'écuyère pétrifiée par la peur. Il dégaina son épée et arma son bras.
C'est alors qu'une ombre furtive passa derière lui. Un éclat de lumière fendit la nuit et la tête du guerrier roula dans l'herbe. Le corps s'écroula à son tour laissant apparaitre la silouhette de Larry, la faux tachée de sang à la main. Un rictus diabolique se dessinait sur son visage. Il se redressa et rangea sa faux et prenant un air grave, il s'avança vers Ninala encore secouée.
La jeune femme fut projettée à terre par le revers de main violent que lui envoya Larry :


-Idiote!!!!! Lorsque tu es de garde tu te dois d'être des plus attentives. Son regard était noir, Ninala était plus éffrayée que jamais par ce personnage. Si tu n'es pas attentive, la prochaine flêche pourrait bien ne pas te louper (N.D.A : ceci n'est pas une attaque personnelle). Quand tu es de garde tu joue ta vie et celle de tes compagnons. Tu dois être sans cesse sur le qui-vive.

Ninala se releva en se tenant la joue, de toute évidence Larry n'avait pas retenu son coup.
A cet instant précis, un second carreau siffla. Larry eu juste le temps de se jeter sur le coté pour l'éviter.


-Biensur il ne pouvait pas être seul, marmonna-t-il. Puis se tournant vers Ninala, PRENDS TON ARME ET BATS TOI! La jeune écuyère était encore toute abassourdie. ALLEZ, DEBOUT!

Acquiessant d'un signe de tête, le jeune écuyère se mit sur ses jambes et tira sa lame. Ses pensées volaient dans sa tête ; où était Azharh ? Combien d'ennemis allait-elle affronter ? Et si elle n'était pas prête ?
Jetant un coup d'oeil vers Larry pour se rassurer, elle vit qu'il n'était plus là.
Un nouveau carreau parti de l'orée de la forêt, mais cette fois Ninala l'avait vu venir et l'évita facilement. C'est alors que trois dard sifflèrent en direction de la forêt et un sadique tomba d'un arbre. Ninala tourna sa tête vers le point d'origine des dards et vit Larry, courrant à une vitesse incroyable vers le corps.
Abandonnant toute pensée, elle chargea elle aussi vers la forêt en espérant trouver une cible avant d'être elle même attaquée. Elle aperçu alors un sadique sur son coté droit, qui ne paraissait pas spécialement fort. Hurlant de rage, elle attaqua. Son premier coup fut facilement bloquer, ainsi que les trois suivant. Bien qu'elle ne parvenait pas à trouver la faille dans la garde de son adversaire, elle le fit suiffisement reculer pour qu'il trébuche sur une racine. Ninala lui enfonça alors le crâne de toutes ses forces avec son arme. Le sadique ne bougea plus, ses yeux avait été projetés hors de leurs orbites par le choc.
Emporté par l'adrénaline, elle se retourna , cherchant un nouvel adversaire. Elle vit alors Larry au prise avec deux sadiques. Il n'attaquait pas, se contentant d'éviter les coups de ses adversaires. Soudain, il plongea sous la garde de l'un d'eux et, en remontant, lui enfonça son cestus profondément dans la gorge. Une gerbe de sang jaillit de la bouche du guerrier, étouffant son cri d'agonie. Dans un mouvement de rotation, il fendit de sa faux la tête du dernier sadique de la machoire gauche à l'oreille droite.
Il redressa enfin, rangea sa faux et se pencha sur les corps. Ninala le rejoint. Ce qu'elle vit la fit vomir toutes ses entrailles. Larry était accroupi en train de découper les paupières de cadavres avec un petit couteau. Il prélevé avec précaution les yeux de ses victimes et les rangea dans un bocal d'alcool où y baignait déja un assez grand nombre. Ninala compris alors que le coup porté au dernier sadique était calculé, car il avait épargné les yeux de sa victime tout en lui portant un coup aussi immonde que fatal.
Les deux écuyers regagnèrent leur feu de camp et s'assirent pour attendre Azharh. Au bout d'un instant, ne tenant plus en place, Ninala se leva et parti chercher de l'eau dans le ruisseau tout proche. Larry, alors seul, dit :

-Votre écuyère aurait pu mourrir, maitre Azharh. Votre pari était fort risqué. Le chevalier rompi alors l'illusion qui lui avait permis de se camoufler parmis les buissons.
-Vous vous en êtes fort bien sortis tous deux et cela a permis à Ninala de se faire au combat et d'oublier un moment sa peur.
-Ne pensez vous pas que cette méthode est quelques peu brutale ?
-Depuis quand une personne sans âme à t-elle des scrupules ? Azharh prit alors un ton grave et menaçant. Je vais te mettre en garde, Larry. Je ne sais pas comment tu es devenu ainsi, ni pourquoi tu prends tant de plaisir à tuer des sadiques et encore moins pourquoi mes illusions les plus basiques ne fonctionnent pas sur toi... mais je t'avertis, si tu leve encore une seule fois la main sur mon écuyère, je te le ferais regretter.

C'est alors que la jeune écuyère revint et, lorsqu'elle vit son mentor, s'empressa de le rejoindre et de lui raconter ses exploits. Par un mensonge habile, Azharh réussit à faire croire à son écuyère qu'il s'était aventuré en forêt pour repérer la route du lendemain.
Azharh décida de prendre la garde pour le reste de la nuit afin que ses compagnons se reposent.
Le lendemain, ils prirent la route et atteignirent la sortie du bois en début d'aprés-midi. Devant eux, une grande plaine s'étendait et au loin, une ville se profilait...
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