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Ballade au fil du net...

 
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Nainsistant
Nain-stallé(e)


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Localisation: Entre rêves éthérés et visions éthyliques...

MessagePosté le: Ven 09 Juil, 2004 16:52    Sujet du message: Ballade au fil du net... Répondre en citant

Bon, comme je retrouve plus ce fameux tread sur la poésie et les liens à caractères poétiques, je me vois dans l'obligation d'en créer un nouveau, jusqu'à nouvel ordre.

Amoureuses et amoureux des ballades étranges et évoutantes, voici un lien qui ne devrait pas vous déplaire Arrow Cliquez-ici

Bonne farniente !
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cacahueteman
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MessagePosté le: Ven 09 Juil, 2004 22:02    Sujet du message: Répondre en citant

Je vais quand même pas copier-coller tous mes poèmes, visiblement ça avait soulé les gens puisque personne n'avait répondu, je me sentais un peu seul sur la fin! Plus de Jade, plus de Ronki... Crying or Very sad
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Ronki
Nain-doré(e)


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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 8:49    Sujet du message: Répondre en citant

cacahueteman a écrit:
Je vais quand même pas copier-coller tous mes poèmes, visiblement ça avait soulé les gens puisque personne n'avait répondu, je me sentais un peu seul sur la fin! Plus de Jade, plus de Ronki... Crying or Very sad


C'est pas tant plus de Ronki, j'y allais tout le temps, mais je n'avais plus de compos récentes à poster.
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Pauca
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 9:14    Sujet du message: Répondre en citant

moi je veux bien participer!!! Wink
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Molière
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 11:32    Sujet du message: Répondre en citant

Supercahouette a écrit:
personne n'avait répondu


Moi je les lisais régulièrement, mais je n'avais pas le courage/le temps d'en taper, pis il fallait pas que j'en écrive juste pour que ca prenne de la place..
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cacahueteman
Nain-dispensable


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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 13:51    Sujet du message: Répondre en citant

Ok Very Happy
Bon alors ça va Wink
Ma dernière compo fait 3 pages, je la poste (bon, faut imaginer le mise en page, je me suis vraiment cassé le cul pour que ça tape sur Word, mais là, j'ai pas le courage) :

ZERO.

I. AUJOURD’HUI.

(Distancier. Objectiver l’objet.)

Pour la troisième fois elle ne m’aime plus.
En un mot j’ai eu foi – elle n’est même plus – :
Réversibilité. Amer est son remblai,
Et le temps cicatrise l’espoir : cette plaie,
Le goudron l’a grattée dans ma chair, qu’il dévore,
Mais l’infection guérit, car je retiens encore
Le dernier de ses doigts : ainsi, trop de tendresse
Redeviendrait amour (résidu de caresses ?)
– Idée par elle exclue. J’abhorre sa froideur.
Mon amour je t’en veux, ce manque est une erreur
A mes yeux. Sommes-nous étrangers ? Après tout ?

(Mais j’écris, pour te parler, à toi !)

Mon amie… Non, dis-tu, réfléchis, tu es fou,
J’ai peur de te blesser en me confiant à toi,
Entendrais-tu en paix : « J’aime un autre que toi » ?

II. DEMAIN.

Mais ma vie, je refuse que tu la désertes.
Ci-gît ton souvenir. J’empêcherai sa perte
Si le temps l’affadit. Tu m’as tant apporté,
Mon premier grand amour, tu as tant importé ;
Tu importes toujours. Je veux te voir grandir,
Et souffrir, rire, aimer ! – t’aider à te construire ;
Je veux qu’en nous voyant on dise de nous deux :
Ils se sont tant aimés, c’était si merveilleux
Qu’ils aiment se sourire pour se rendre heureux ;
Ils ont assez d’amour pour se vouloir heureux
Dans deux vies séparées.

III. ENTRE-DEUX.

_____________________Plonge-moi en enfer !
Les bonheurs les plus grands, tu me les a offerts :
Le malheur n’est plus rien et j’ai les larmes aux yeux.

(Réflexion : du calme et du contrôle.)

Ma douleur est étrange : déjà je suis vieux.
Tout en restant serein pour moi-même et les autres,
Je sens bien en mon cœur des craquelures. A d’autres
La joie marmoréenne ! J’ai la voix qui tremble,
Et je pourrais pleurer ! Je sens monter ensemble
Les larmes et la rage pour rougir mes joues !
L’expérience amenuise les maux ; le temps joue.

(Réfléchis ! Du calme, du contrôle !)

Bien sûr je l’aime encore et toujours elle est belle
– Une fée – ; tout désir doit s’incarner en elle.
Je ne vais pas souffrir, seul un mal lancinant
Irradiera en moi ses larmes, lentement,
Quand je m’apercevrai du bonheur disparu :
La solitude enferme en un malheur abstrus.
Elle dit qu’elle existe, celle qu’il me faut ;
Mais je n’ai trouvé qu’Elle… Où est-elle ? C’est faux !
Je ne veux plus attendre, je l’ai déjà fait,
Trop. Ma patience ? morte ; ses mots ? sans effet,
Et je ne peux aimer sans désaimer avant.
Me voici errant seul, errant en plein néant.
Je ne vais pas souffrir, assez pleuré. Tu mens !

IV. HIER.

Mon amour était vrai, mais sans débordement,
Sage. Il me convenait, serein dans mon bonheur.
Comme il me convenait, paisible, ce bonheur !
Mais depuis quelques temps, je ne l’attirais plus.
Sa tendresse élancée sur moi ne rampait plus.
La fuite de l’amour que j’avais ressentie
Au fond soufflait le pire, mais elle a menti !
Elle-même doutait, mais elle est restée muette.
Bien sûr je la comprends, mais elle est restée muette.

V. EPARPILLE PARTOUT, JE NE SUIS NULLE PART.

(Tu es tout. C’est à toi que je parle.)

Repartir à zéro.
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
_____________Ma vie s’avère un vide ;
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
Mon passé pas à pas n’a brusqué qu’un suicide.
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
Je n’ai jamais vécu que pour le mot amour.
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
Mort, ce que j’ai construit.
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
_____________________Croire encore et toujours
Envers et contre tout. Où donc est cette femme
Que tu me promets tant ? Le désespoir dans l’âme,
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
Je t’aime encore, encore ; je n’aime que toi.
Vivre seul ? Illusion ! que l’amour vrai nettoie :
Je dois pour devenir admettre un regard d’ange ;
Sans passion je m’embourbe en une lourde fange,
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
La passion seule élève mon humanité :
En toi s’est disloquée ma vaine vanité.

(Je suis seul.
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
___________Je ne te parle plus.)

L’humain est éphémère,
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
___________________mais je dois construire
Par l’amour éviter de mourir, de pourrir
ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO
Dans le tombeau social. C’est peut-être insensé,
Mais ce que je ressens abhorre la pensée
Quand j’adore être humain : mes organes frivoles,
Je leur confie ma vie malgré mille erreurs folles.
Avec ma fée, agir pouvait me sembler creux
– Et pendant dix-neuf ans ce fut creux, creux, creux, creux ! –,
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Mais si je raccrochais à ma survie pour elle
Le chaîne des mes faits faits de boue matérielle,
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Tout rugissait, béant, sa vraie direction,
Son but, son absolue signification.
Aujourd’hui fantôme perdu chez des ombres…
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Pour un amour total – corps unis, et esprits –
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Le temps nous a manqué – mon regret. Temps sans prix…
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ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO

Edifier face à toi,
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______________pierre à pierre,
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____________________________un futur
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ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO

A jamais restera
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ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO ZERO

______________mon rêve
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____________________ ___le plus pur.
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Le 24 juin 2004 (commencé le 12, jour de rupture).

A vos claviers! Very Happy


Dernière édition par cacahueteman le Sam 10 Juil, 2004 14:59; édité 8 fois
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satandelenfer
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 14:07    Sujet du message: Répondre en citant

c'est beau , certain passage font penser a du binaire ,
mais c'est beau Wink
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deadalnix
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 14:22    Sujet du message: Répondre en citant

satandelenfer a écrit:
c'est beau , certain passage font penser a du binaire ,
mais c'est beau Wink
looooooooooooooool ya pas que des poetes ici.

Confirme c'est sympa et ca fait ressentir des truc au plus profond de toi. ( en effet, ya pas que des poetes ici . . . Rolling Eyes )
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cacahueteman
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 14:42    Sujet du message: Répondre en citant

Et attendez, j'ai presque fini de l'éditer (ça fait 30 minutes que je me casse le cul!) Very Happy
Voilà, c'est fait, la version définitive est postée Wink

A propos du lien posté par Nainsistant, j'ai adoré. Et détesté. Ce qui fait deux bons points Wink
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Nainsistant
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Messages: 383
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 17:03    Sujet du message: Répondre en citant

cacahueteman a écrit:
A propos du lien posté par Nainsistant, j'ai adoré. Et détesté. Ce qui fait deux bons points Wink


Embarassed Je suis flatté là...

Sinon, bravo pour le courage que tu as eut en postant et en édifiant ce long poème qui ne m'a pas laissé de marbre.
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Molière
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MessagePosté le: Sam 10 Juil, 2004 17:38    Sujet du message: Répondre en citant

C'est poignant... personnel et en même temps à l'image de tous..
Un peu surfait aussi... Mais bon

Quand à ton lien Nainsistant, c'est gloque, étrange... Je ne suis pas allé au bout mes j'ai pas pu décroché avant un certain nombre de salles.. Curieux
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cacahueteman
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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 0:07    Sujet du message: Répondre en citant

Pourquoi surfait, Molière? Les alexandrins? Le fond?

Sinon pour en revenir au lien, j'ai cru y voir une critique de la société assez pessimiste, mais je peux me tromper. Il y a de bonnes idées, une sorte d'organisme bétonneux... Mais la mort est omniprésente dans les mécanismes. Je ne sais trop que penser. Prenant, en tout cas.
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Arthas Anté
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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 6:08    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime bien les deux !

Ton poème et le lien de Nainsistant ...

Euh sinon le coup des zéros en blancs et en gris g essayé de voir s'il y a v un message caché avec ce fond de zéros mais g rien trouvé ... suis-je si nul que ça ? Crying or Very sad Embarassed
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cacahueteman
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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 9:53    Sujet du message: Répondre en citant

Alors j'explique : en fait, les ZERO en blanc sont à ignorer, de même que les ______ au début de certains vers. Mais sur ces forums, faut tricher pour tirer quelque chose de la mise en page...
Les ZERO : il ne faut donc tenir compte que des ZERO en gris. Ils sont de plus en plus présents. Dans mon idée initiale, ils doivent jouer une musique parallèle au texte dans la tête du lecteur, comme un choeur répétitif.
L'idée qu'ils sont sensés transmettre est que ma vie actuelle se résume à ZERO. Et c'est toujours vrai dans le fond. Les ZERO interviennent chaque fois que le texte les appelle.
Et quand satandelenfer parlait de binaire, il n'avait pas tout à fait tort : il y a un côté mécanique là-dedans.

Sinon Arthas, je tenais à signaler que je suis inscrit sur le forum de VF4 EVO depuis ce matin. Ca m'a l'air sympa, faut que j'en fasse le tour. Tu as lu ce que j'ai écrit dans le topic sur les jeux vidéo, ici? Si tu pouvais y poster ton lien pour que les détracteurs réalisent leur erreur... Wink

Allez, je vous fais cadeau d'un petit poème si j'en trouve un récent...

L’Assassine.

Vif on marche dessus.
Sous nos pieds on écrase.
Comateuse invalide,
On voudrait croire morte,
L’invincible.

Essoufflée d’agonie,
Pour toujours sur son torse le pied on ne peut :
On l’ôte.
On croit avoir gagné
___Quand même, malgré tout ;
Lent on tourne le dos,
Ignore.


Alors
___– Perfid’ sournoise et silencieuse –
______Se redresse,
_________Droite.

Tordu vers le soleil,
___On ne voit pas son ombre ;
___Se dérobe à nos yeux son long crâne éclairé – hideux –
______Sa peau trop noire et ses rugosités,
Mais l’être aimé peut voir !
Grimac’ féroce et vengeresse,
Sa sale main en serre
___Jette ses ongles
___Dedans la chair dorsale,
___Enfourne ses cinq griffes,
___Farfouille et cherch’ furieuse,
___Arrache notre cœur,
___L’approche de sa gueule
______Pour y planter ses crocs,
______Baver dans notre sang,
______L’intoxiquer,
______Déchiqueter le muscle toujours palpitant,
___L’avale – il glisse alors le long de l’œsophage pénètre dans l’estomac dont les sucs gastriques le corrompent [d’une acidité instauratrice d’une torture qui dure des heures attaque ronge brûle met en miettes mon cœur qui [agonise dans les intestins est expulsé excrément exilé tu crèveras dans l’oubli puanteur fétide bientôt désagrégée [tout à fait oubliée oubliée ignorée effacée achevée on a mal !


On a mal ;
___A bout de forces,
On tombe ;
On meurt, nous.


La distance est plus forte,
MAIS L’AMOUR

Le 6 avril 2004.

Comme d'habitude, ne pas tenir compte des ___, ils font juste office d'alinéas. Je suis en train d'écrire un nouveau poème, mais j'ai du mal à trouver la bonne image (oui, c'est métaphorique), et à la travailler comme il faut. Patience Very Happy
Postez donc les vôtres en attendant, je suis sûr que vous en avez! Faites pas les timides!
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Molière
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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 13:21    Sujet du message: Répondre en citant

Cahouette a écrit:
Pourquoi surfait, Molière?

Mmh, comment j'ai hésité avant de mettre ça. Je sentais bien qu'on risquait de me poser cette question.. Je ne sais pas vraiment l'expliquer. Si tu le relis en oubliant que ca te ressemble, peut-être
que ce sera plus clair. Je ne sais pas vraiment comment me justifier, c'est une des impressions que j'ai eu.. Certains passages peut-être?!


Quand au second, sur la mort,
Il y a un coté poète de l'Esprit nouveau... Par le côté cours d'anatomie, et la mise en page, l'absence de rime, tout ça... Manquerait plus que ce soit en annagramme.. Surprised
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cacahueteman
Nain-dispensable


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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Lol, j'en ai quelques-uns en anagrammes Wink
Sinon, c'est pas sur la mort, mais sur la distance en amour, enfin c'est vrai que c'est pas évident. Faut bien lire l'image pour comprendre sa validité au début de la deuxième strophe.

Qu'entends-tu par l'"Esprit nouveau"? Une allusion littéraire qui serait restée inconnue de ma petite tête?
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Molière
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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 17:39    Sujet du message: Répondre en citant

Les poêtes de l'Esprit Nouveau => Appolinaire, Cendrars... Etc

Je ne pense pas que ce te soit inconnu.. oublié peut-être Rolling Eyes ? Wink
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cacahueteman
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MessagePosté le: Dim 11 Juil, 2004 18:18    Sujet du message: Répondre en citant

Cendard? Nan je fume pas désolé Laughing
Nan sérieux, je connaissais pas l'expression, et je ne connais pas Cendrars... Ca sert à ça les études, à apprendre! Laisse moi ma deuxième khâgne pour ça! Wink
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